2 BO U C E T CH E V R E NAINS.
Ces animaux sont couverts d’un poil ras, un peu plus long} chez le Bouc,
sur le cou et sur le dos qu’aux autres parties. Leur couleur est un mélange de
noir et de fauve; mais à cet égard, semblables à la plupart des animaux domestiques,
la distribution de leurs couleurs n’a rien de fixe ni de régulier. Les
petits qui sont nés de ces animaux ont bien les couleurs générales de leurs
parents, mais elles sont distribuées d’une tout autre manière.
Notre Bouc a, du sol à la partie la plus élevée du dos, 22 pouces; et la
femelle, beaucoup plus petite que lui, et trop forte dans notre dessin, par une
erreur du peintre, n’a de hauteur, aux mêmes parties, que 18 pouces. Du
reste leurs proportions sont très - ramassées, et la force du Bouc surpasse de
beaucoup celle que 5a petite taille ferait supposer: soit par son entêtement,
soit par sa force réelle, il a toujours fini par vaincre des Boucs beaucoup plus
grands que lui.
On voit que ces animaux ont le chanfrein concave, qu’ils portent leurs oreilles
droites, que leurs cornes sont tournées en vis comme celles du Bouc de Cachemire,
qu’ils sont dépourvus des pendeloques que d’autres races portent de chaque
côté du cou, et que le mâle a le menton garni d’une forte barbe. La Chèvre est
très-soigneuse pour ses petits, et donne une bonne quantité de lait proportion-
nément à sa grandeur. Ils n’offrent d’ailleurs aucune particularité remarquable.
La petitesse de leur taille est ce qu’il importait le plus de faire voir, afin qu’après
avoir réuni toutes les variétés de cette espèce, on puisse résoudre l’importante
question des limites dans lesquelles se renferment les variations qu’elle
peut éprouver, au milieu des circonstances qui, sur les divers points de notre
globe, sont capables d’agir sur elle.
A v ril 1820.
WÊà