I l
I »
Bm
l1 1
■RJ H
LE LÉOPARD.
S i Ion en juge d après ce que les anciens rapportent, ils connaissaient deux
espèces de grands Chats à pelage tacheté, qu’ils désignaient quelquefois par les
eexxttétfreieuurrss , eet, aussi8 6p Rar dües n Po'mUSs Hdifféren ts. CBicéronH nous adpe pürend, cadraancst èrseess
W Ê M m m Ê avait ^ s Panthères d’Asie et des Panthères d’Afrique.
( , °n XV" que les unes 0nt une teinte aiüins foncée que les
autres, et que celles quon regarde comme des femelles sont appelées Fanées
tendis que le nom de Pards est conservé aux mâles; et Oppien (Liv. VIII), en
distinguant les grandes Panthères des petites, ajouté que celles-ci ont la queue
plus longue que les autres. queue
Des notes aussi imparfaites et aussi bornées n’avaient pu donner aux naturalistes
modernes les moyens de reconnaître les Panthères des anciens. Aussi ont-
ils applique ces notes au hasard, et donné les noms de Pantheraet de Pardus
e la manière la plus arbitraire, et souvent la plus fausse, par l’impossibilité où
ils étaient souvent de connaître les contrées propres aux animaux qu’ils avaient
sous les yeux. Ils seraient au reste tombés dans moins d’erreurs s’ils n’eussent
eu qu i distinguer les deux Panthères des Latins; mais les noms de Leopardus
ayant . t „depuis ajoutés aux autres, comme appartenant aussi à de
grandes espèces de Chats tachetés de l’ancien monde, il en est résulté la plus
grande confusion jusqu’au moment où les observations faites, il y a peu d’années
ans- a Menagene du Jardin du Roi, permirent à M. G. Cuvier (Annales du’
Muséum dHist. nat., t. XIV, p. , 36) de dissiper l’obscurité qui était encore
répandue sur ce sujet. .
Buffon nous offre un exemple frappant des diverses causes d’erreurs que nous
venons de signaler. Ayant sous les yeux trois grands Chats tachetés, qui lui
offraient des caractères différents, il donna à l’un le nom de Panthère, comme
étant Ja grande Panthère d’Oppien, ignorant que son animal venait d’Amérique,
et qu il appartenait à l’espèce du Jaguar; il donna celui d’Once au second, le
regardant comme la petite Panthère; et M. G. Cuvier présume que cet Once,
que Buffon ne connut que par une peau qui avait plus ou moins éprouvé les
injures du temps, n’est qu’une Panthère proprement dite,* dont la teinte du
pe âge est plus pâle qu’elle ne l’est communément; enfin, il applique au troisième
te nom de Léopard, jugeant que les anciens n’avaient pu le connaître, et qu’il
«evait le désigner par un nouveau nom. Or tout porte à penser que les deux