sa hauteur, lorsqu’il était posé sur ses quatre pattes, était, à la partie la plus
élevée du dos , de 6 pouces environ.
Les parties supérieures de son corps étaient d’un jaune-verdâtre qui prenait
une leinte grise sur les bras et sur les cuisses, et qui se changeait en un bel
orangé sur les avant-bras et les jambes. La queue était du verdâtre du dos, excepté
le bout qui était noir; le ventre, la poitrine, le cou, les joues, le tour
des oreilles, étaient blancs; seulement une petite tache verdâtre se trouvait au
milieu du blanc des joues. Le bout du museau, des narines aux coins de la
bouche et au-dessous du menton, était noir; le reste de la face, les oreilles,
les mains et les organes génitaux étaient d’une couleur de chair assez pure,
ainsi que les ongles, noirs seulement par le bout. Les yeux étaient bruns. Les
quatre mains étaient exactement formées; les ongles des pouces plats et larges
et ceux des doigts longs et étroits. Ses yeux étaient simples et à pupilles rondes,
ses narines séparées par une cloison épaisse et ouverte sur les côtés du nez, et
ses lèvres entières; sa langue était douce, et ses oreilles se faisaient particulièrement
remarquer par leur étendue et leur forme générale. Le scrotum était
très-volumineux, et la verge dans un foureau assez semblable à celui de l’homme:
elle avait en outre, comme nous l’avons déjà dit, un gland de la même forme
que celui de l’espèce humaine. Les dents avaient tous les caractères de celles
des Sajous.
C’était un animal fort doux et très-gai; il ne se servait point de sa queue
pour empoigner ; cependant il la reployait en dessous , et lorsqu’un corps se
trouvait convenablement placé, elle l’entourait, mais sans le serrer. Lorsqu’il
était assis , ses pieds de derrière étaient étendus en avant et ses mains s’appuyaient
sur eux. C’est assis de la sorte qu’il dormait, en ramenant sa tête entre
ses jambes , qui alors touchait à terre. Il mangeait, soit en portant les aliments
à sa bouche avec ses mains, soit en les prenant immédiatement avec sa bouche
elle-même; et c’était en humant qu’il buvait. Lorsqu’il empoignait un corps
a*vec ses pieds de devant, le pouce se trouvait placé parallèlement aux autres
doigts ; ce n’était qu’aux pieds de derrière que le pouce était opposable.
Son cri était un petit sifflement bien doux et assez aigu, qu’il répétait trois
ou quatre fois, soit qu’il voulût exprimer sa colère ou seulement ses désirs.
Si j’en juge par un Saïmiri mâle beaucoup plus âgé que celui qui fait l’objet
de cet article, et que notre ménagerie a possédé en 1812, les individus adultes
ont une teinte plus verdâtre que les jeunes individus, ce qui fait que la couleur
du corps et celle des jambes et des avant-bras paraissent encore plus
tranchées.
Le Saïmiri est un animal du Brésil, de Cayenne, etc., etc., et sa beauté,
jcomme sa gentillesse, l’ont fait remarquer par tous les voyageurs et les naturalistes
qui l’ont vu. On en a une figure passablement dessinée , mais mal
enluminée dans le Muséum Baruth. , t. 1 , qui a été copiée par Schreber. Celle
que Buffon en a donnée est trèS-exacte, ainsi que celle d’Audebert. Le Saïmiri
est le Simia Sciurea des auteurs systématiques. Barrère et Brisson l’appellent
Sajou jaune, Pennant Singe orange, etc. , etc.
Septembre, 1819.