est plus grise, le jaune des poils ayant disparu en partie; le dessus de la queue
est comme le dessus du corps,. mais elle est terminée par un long pinceau de
poils jaunes. Les parties inférieures, la face interne des jambes, le dessous
de la mâchoire, de la gorge et du cou, sont blanc-jaunâtre ; le dessous de
la queue est plus grisâtre que le dessus, et les poils qui environnent en arrière
les parties de la génération, ceux du dessus des sourcils, et ceux des favoris,
sont d’un beau jaune; et ces derniers se dirigent d’avant en arrière,
en s’écartant un peu, de sorte que, vus de face, ils forment comme une sorte de
fraise. La face, les oreilles et la peau des mains sont tout-à-fait noire; la peau
des testicules est verdâtre. Les oreilles diffèrent de celles du Malbrouck, en ce
qu’elles sont moins arrondies et commencent à s’allonger en pointe; elles
semblent faire le passage des oreilles de Guenons aux oreilles de Macaques.
Comparé au Malbrouck le C a l l i t r i c h e a aussi la face plus allongée, moins
arrondie, sans cependant que cette différence paraisse influer en rien sur les
qualités de l’entendement.
Dans nos ménageries ces singes montrent de la malice et de l’intelligence;
mais ni l’un ni l’autre n’ont l’occasion de se développer, et, excepté le peu que
rapporte A d a n s o n ( Voy. au Sénégal, pag. 178), on ne connaît rien sur leurs
moeurs dans leur état naturel. Ce célèbre voyageur a trouvé ces singes en très-
grande quantité au Sénégal; ils se tiennent sur les arbres en troupes très-nombreuses,
et gardent le plus profond silence, même lorsqu’ils sont blessés. Il ne les
aperçut d’abord que par les branches que ces animaux lui jetaient, et les coups
de fusil ne les effrayaient point; il en tua vingt-trois dans moins d’une heure,
et dans l’espace de vingt toises. Cependant ils finirent par se cacher derrière
les plus grosses branches, ou par s’éloigner, soit en descendant à terre, soit
en s’élançant de la cime d’un arbre à la cime d’un autre.
La Ménagerie du Roi a souvent possédé des C a l l i t r i c h e s mâles; et je n’ai
jamais eu occasion d’en voir de femelles. B u f f o n rapporte qu’elles ont une menstruation
périodique ; mais il ne dit point si les parties environnantes des organes
génitaux étaient susceptibles de se gonfler par l’accumulation du sang,
comme il arrive à d’autres guenons, et on ne sait rien sur leur génération.
L’individu que j’ai fait représenter était fort beau et assez doux, quoique
adulte ; il aimait à se faire gratter par les personnes qu’il connaissait, et il
cherchait rarement à nuire. Lorsqu’il éprouvait du contentement il faisait entendre
un petit grognement particulier assez doux, qu’oii pourrait représenter
par la syllabe grou, sur IV de laquelle le son se prolongerait; il ne se mettait
point en colère; mais celui que M. G. C u v i e r décrit dans l’ouvrage que nous
avons cité plus haut, était très - méchant, entrait en fureur, et sa voix avait
quelque chose de plus aigu.
La taille de notre C a l l i t r i c h e était celle d’un chien de race moyenne; il avait:
De l’occiput aux callosités, . . . i pied 4 pouces « lignes.
au train de devant, ......................i 3 9
au train de derrière, ...................1 5 3
du bout du museau à l’occiput, « 6 «
sa queue a v a it............................... a a «