146 A r c h it e c t u r e H y d r a u l iq u e , L iv r e III.
ment qu’un pouce de diamètre , comprend une foupape dans la
partie 20, u , femblable à la précédente, placée entre les brides
21 8e 22 pour retenir l’eau du tuyau montant, dans le tems que
le pillon afpire.
Ces pompes
ne font point à
imiter , ayant
le défaut commun
à toutes
celles de cette
‘Jpcct.
'Maniéré de
calculer le pro-
duit de cette
machine,
Les pillons, ( fig. 9 8c 10) font des cylindres de fonte, ayant une
queue 17 de même métal , attachée à une double fourche 29 , qui
embrallè auffi la tige 28 , qui n’ell autre chofe qu’un bout de foli-
ve de 4 pouces d’équarrilfage, 8c d’une hauteur proportionnée à la
lîtuation de la fource. Le corps de ces pillons ell compofé de deux
parties, l’une ( 30, 31 ) a 8 pouces de hauteur fur 2 pouces 5 lignes de
diamètre, 8c l’autre ( 32,331,4 pouces de hauteur fur 15 lignes de
diamètre. A fon extrémité ell une vis 3 6 qui s’ajulle dans un écrou
( 34,35) fervant à retenir 8c à relferrer un nombre de rondelles de
cuir( 27, 28 ) , comme dans l’article 957.
998. Quand à l’aélion du pillon , on fent bien que lorfqu’il afpire
, le poids de l’atmofphere , qui agit ici en plein , force l’eau
d’entrer dans les corps de pompe , en ouvrant la foupape qui ell
dans le fond, 8e qu’au, moment qu’il refoule, cette foupape fe refermant
, l’eau pallè dans la branche, leve la fécondé foupape, 8c
monte dans le tuyau de conduite.
999. Les branches des corps de pompe n’ayant guere qu’un
pouce de diamètre , tandis que celui des pillons ell de 2 7 ( 996 ,
997 ) , on voit que l’eau ell contrainte de palier dans un tuyau
dont la eroffeur n’ell que la lixieme partie de celle du pillon , 8e
que les foupapes qui répondent au tuyau montant, étant a coquille
, le cheval qui fait agir la machine , employé une partie de
la force à furmonter les obllacles que l’eau rencontre en fon chemin
, qui ell le même cas que dans l’art. 987 , auquel je ne m’arrête
point préfentement, parce qu’on trouvera dans le chapitre
cinquième la maniéré de l’éviter.
1000. Pour calculer le produit de cette machine, on faura que
le cheval qui la meut, fait deux tours par minute , par conféquent
120 par heura, 8c qu’à chaque tour, il parcourt 14 toifes 4 pieds 3
ainli fa vîtellè ell de 1760 toifes par heure, ce qui approche fort
de celle qu’on a coutume de lui attribuer.
Lerouetayant 101 dents(99o) 8c la lanterne 20 fufeaux (992),
elle fera 5 ^ tours contre le rouet un ; comme ce dernier en fait
120 par heure, il fuit que la lanterne en fera 606 dans le même
tems ; 8c comme chaque pillon refoule deux fois à chaque tour que
fait la lanterne , ( 988 ) les trois feront donc enfemble 3636 relevées
en une heure.
C hap. IV. de la théorie des P omopeî. 147
Les pillons ayant 2 7 pouces de diamètre, 8c 8 pouces de levée,
(995 ) chacun en refoulant une fois, ferapaffer dans le tuyau de
conduite une colonne d’eau de 391 pouces cubes , qui étant multipliés
par 3 63 6, donnent 142843 pouces cubes, ou un peu plus de 1 o
muids, pour la quantité d’eau que la machine fournit par heure, à
une hauteur de 150 pieds ; fur quoi l’on remarquera que le même
cheval travaille ordinairement quatre heures le matin 8c autant l’a-
près midi. Ayant fait mettre à lec le réfervoir, êc fait agir la machine
pendant quatre heures, j’ai mefuré l’eau qui s’y étoit rendue,
pour voir lî le produit étoit conforme à mon calcul, j’ai trouvé
qu’il s’y étoit rendu ,324 pieds cubes d’eau, ou 40 muids 8c demi.
1001. Lorfqu’on voudra conllruire cette machine pour élever Lafuperfiâe
l ’eau au-dellus ou au-dellous de 150 pieds , il faudra diminuer le du :erclf *ƒ
cercle des pillons, a proportion qu on voudra elever 1 eau a une tre propor-
plus grande hauteur ; autrement lî on leur donnoit le même dia- tiom/e à la
métré qu’au Val-Saint-Pierre, il pourroit arriver que la force
d’un cheval ne fuffiroit pas pour faire agir la machine. Si au con- l'eau.
traire on veut élever l’eau à une hauteur moindre , il faudra augmenter
le cercle des pillons à proportion, autrement le cheval
ayant toujours à-peu-près une vîtellè de 1800 toifes par heure, ne
fera pas monter une quantité d’eau proportionnée à fa force
moyenne. Pour déterminer la grolîèur des corps de pompes dans
l ’un ou l’autre de ces cas , relativement à l’effet actuel de cette
machine , voici une réglé générale que je donne , principalement
pour la fatisfaClion de ceux qui n’ont qu’une médiocre connoif-
fance des Mathématiques. -
Le diamètre des pillons étant de 2 pouces 6 lignes ( 996 ), fon
quarré fera de 6 pouces 8c un quart, qui étant multipliés pari 50
pieds , donnent 937 -’- , qu’on peut prendre pour le poids de la
colonne d’eau que chaque pillon refoule ; mais comme le diamètre
des mêmes pillons pourroit être un peu plus grand, li les pompes
de cette machine n’avoient point les défauts que nous y avons
remarqués , ( 999 ) le produit précèdent feroit âulîî plus grand j
c’ell pourquoi en les fuppofant parfaites, on pourra prendre 1 coo
pour l’expreffion de la colonne d’eau , au lieu de 937 7 , encore
fera-t’elle au-deffous de ce qu’elle pourroit être.
1 1002. Lorfqu’on voudra conllruire la machine du Val-Saint- Régléspour
Pierre, en fuivant exactement les dimenilons que nous avons don- f
nées au rouet, à la lanterne , aux ellipfes 8c aux balanciers’ ; il'
faudra , pour trouver le diamètre des trois corps de pompe , divi- machine, reU-
fer le nombre 1000 par la quantité de pieds qui exprime la hau- mmmt a u
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