Ida valeur du
pouce d'eau
n a point encore
été fixée'
par aucune loi
ni ordonnança
i l fcroit à fo u -
kaiter qu'on
f û t à quoi s'en
tenir; -
D e quelle maniéré
on diflri-
bue dans P a ris
3 l ’eau des
fontaines publiques.
Inconvéniens
>de la méthode
gui efi en ufage
à cet égard.
A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e ,’ L i v r e IV.
144 lignes, combien donneront 10 pintes qui rcitent de la divi-
fion ? On trouvera à peu près 103 lignes.
1394. Quoique cette maniéré de jauger parodie adoptée de la
plupart de ceux qui fe font appliqués au mouvement des eaux, il
eft eflèntiel d’être prévenu qu’il n’y a aucune loi ni ordonnance
qui l’ait autorifée, ni même qui ait fixé ce qu’on doit entendre par
un pouce d’eau. Cependant il paroît que cette mefure eft allez importante
pour mériter l’attention des Magiftrats, afin de prévenir
les difficultés qui peuvent naître entre ceux qui font chargés de la
diftribution des eaux publiques, & les perfonnes à qui il en eft du
de droit, ou qui veulent en acquérir ; toutes les autres mefures font
déterminées fans que perfonne ofe les augmenter ni les altérer,
ayant leur matrice dépofeé au Greffe , pour en faire de teins en
tems le contrôle.
Le pouce d’eau n étant point déterminé, il arrive que dans la
diftribution des eaux publiques, qui fe fait fans avoir égard au
tems de leur écoulement, ni à leur quantité réelle par rapport a
une mefure connue, ceux qui en difpofent ne'peuvent favoir exac-
tement.ee qu’ils en donnent aux conceffionnaires, ni ces derniers
ce qu’ils en reçoivent, parce que la hauteur du niveau de l’eau dans
chaque cuvette eft arbitraire, eu égard à la fituation des orifices
ou jauges par lefquelles l’eau coule dans les baffinets, 8c parce que
ces jauges, qui font prefque toutes de différentes grandeurs, ne
donnent point effe&ivement des quantités d’eau proportionnées
aux quarrés de leur diamètre. Car de deux jauges, l’une de 6 8c
l ’autre de 3 lignes de diamètre, il n’arrive pas que la première
donne 36, & Ta fécondé 9 lignes d’eau, ni même que la dépenfe
de celle-ci foit le quart de l’autre, comme on en va juger,
1395. Pouf ne parler que de ce qui fe pratique à Paris dans la
diftribution des eaux des fontaines publiques, qui font les feules
que j’ai été à portée d’examiner férieufement, on faura qu’aux
cuvettes qui m’ont paru les mieux conditionnées, on a tracé une
ligne horifontale qui régné tout autour de la languette des jauges ,
à une diftance de 5 ou 6 pouces du fond ( car elle n’eft pas la même
dans toutes les cuvettes ), 8c que c’eft fur cette ligne que fe rencontre
le centre des orifices ou jauges circulaires, qui déterminent
la quantité d’eau que reçoivent les baffinets qui leur répondent.
A l’égard de la grandeur des mêmes jauges, elles peuvent avoir
depuis 11 jufqu’a une ligne 8c demie de diamètre, toutes les autres
intermédiaires que la Ville a adoptées pour le choix des conceffidn-
naires ayant leur diamètre dans l’orcjre des termes delà progreffion
fuivante,
C h a p . IV. d e l a R e c h e r c h e e t C o n d u i t e d e s E a u x . 369
fuivante, que j’ai accompagné du nombre de lignes d’eau qu’on
eftîme que toutes ces jauges doivent donner continuellement.
Diamètre des jauges.
1 1 11 1 31 1 I |loi| ic | 51 | 9 | 831 8 K l 7 H 6 l l f 1 I K l 4 1 î î - î l i r i 1 K l
Dépenfe des memes jauges en lignes d’eau.
l44|l3l]lll)no|loo|9o|iil|7M64lf6|49l4*ij6ri0l1i l 1Qliq i l l g | S | 4 | 1 |
Il faut être prévenu auffi qu’entre la languette de jauge 8c celle
dc^calme, il y a dans le fond de la cuvette un tuyau adapté à un
boiffeau, dans lequel s’encaftre un vafe ou entonnoir poftiche,
recevant la décharge de fuperficie ( 1381) qui va fe rendre dans le
réfervoir qui eft ménagé dans la fontaine ou eft cette cuvette. Or
comme la hauteur du bord fupérieur de cet entonnoir, au-deflus
du fond de la cuvette, n’eft pas limitée, il arrive que celle du niveau
de l’eau ne l’eft pas non plus par rapport au centre^ des jauges,
8c que par conféquent la charge n’étant point la meme dans
toutes les cuvettes, les jauges des unes doivent depenfer plus ou
moins que celle des autres, 8c fervir plus ou moins avantageufe-
ment les conceffionnaires de différens quartiers. Mais fuppofons
que pour remédier à cet inconvénient, on difpofe les chofes de
façon que dans toutes les cuvettes la charge de 1 eau foit uniforme ,
il reftera toujours à favoir à quelle diftance le niveau de 1 eau doit
être du centre des orifices, pour que la depenfe qui fe fera par celui
d’un pouce de diamètre foit effe&ivement d’un pouce d’eau ;
mais comment déterminer ce point, puifque la valeur du pouce
d’eau ne l’eft pas ? • V ' "
1396. IL eft naturel de penfer que fi Mcffieurs les Prévôt des i g g
Marchands 8c Echevins de la ville de Paris avoient à affigner une dTfpmusi
valeur au pouce d’eau, relativement à la durée d’une minute 8c a n’eft pas com-
une mefure d’ufage, ils ne pourroient mieux faire que d’adopter
celle que M. Mariotie leur a donnée, comme étant déjà connue; r Qu,lUeftù
mais c’eft dommage que cette valeur du pouce ne foit point du
tout commode pour évaluer 8c vérifier les petites jauges , parce ™
que le nombre 14 n’eft point aliquote du pouce deau divife en
144 lignes, mais il le feroit s’il valoit 18 pintes. Alors une ligne
d’eau .vaudroit un poinçon ou la huitième partie de la pinte de
Paris, au lieu que nous ne connoiffons point de mefure qui foit
«xa&ement la 144e partie de 14 pintes: pour cela M. Mariotie
I. Partie. Tome I I. A a a