
164 A rchitecture Hydraulique, L ivre III.
, gle DEF augmente à mefure que le point E approche de C ; car
} a cet endroit la tangente CG forme avec la bafe. BC un angle
droit B CG , au lieu qu’au point A , cet angle devient zero. Comme
P lan . 7.
Fig. 2 ,
■
par la génération de la courbe SNN, toute perpendiculaire
à la cycloïde C W , le fera auffi à la courbe SNN ; il fuit que les
tangentes de cette courbe 6c de la cycloïde qui répondront aux
mêmes perpendiculaires feront parallèles ; que par conféquent
les plans inclinés contigus dont la furface de chaque onde fera
compofée , formeront avec l’horifon des angles- qui iront en dé-
croiffant depuis T jufqu’en E ; celui qui eft.à k nailTance de l’onde
étant droit, le dernier au fommet de la même onde fe réduira à
zero. Mais ayant dit que lorfque la réfiftance de la roulette fera
exprimée par le finus total, la tangente de l’angle du plan incline
exprimera la puilfance ; on voit que lorfque le plan incline formera
un angle droit avec l’horifon, fa tangente étant alors infinie,
la puilfance fera auffi infinie : & qu’au contraire , lorfque cet angle
deviendra zero, la puilfance fe trouvera nulle , parce que le
poids dans cet inftant fera autrement foutenu par celui de la
roue.
Voilà les deux cas extrêmes de la puilfance , lorfque le centre
de la roulette fe trouve aux points C &C V , extrémités de la cycloïde,
c’eft-à-dire au fond Sc aufommet de l’onde ; délivrai que
Comme M. delà Hiren’employe qu’une partie X N , de la courbe
F T , le fond de l’onde fe trouvant exprimé par l’arc de cercle NZP,.
la réfiftance que la roulette préfente au point N de l’onde n’eft pas
invincible , mais elle fera toujours beaucoup au-delfus delà pelan-
teur propre du poids , avec lequel la puilfance n’eft en équilibre
que lorfque le centre de la roulette fe trouve à un certain point de
la cycloïde C V , éloigné de k bafe BC., d’une diftance égale au
rayon du-cercle générateur..
Comme l’uniformité de la puilfance , fur-tout quand cette puilfance
eft un animal, doit faire une des principales confidérations de
la perfection des machines, on peut conclure de tout ce que nous
venons de dire , que M. de la Hire , bien loin d’avoir reétifié la
roue de Mi Defargues , en y appliquant la cycloïde , l’a rendu plus
défeclueufe que s’il avoir donné aux ondes la fimple figure d’un
plan incliné ordinaire , un peu arrondi vers les extrémités, pour
faciliter à la roulette le palîàge d’un plan à l’autre , parce qu’alors
la puïlîànce agiroit avec autant d’uniformité qu’on en peut defirer
dans la pratique , comme on en jugera par l’ufage que- je vais
faire de cette roue, pour môuvoir des. pillons dans un cas pareil
à celui du Val-Saint-Pierre.
C h a p IV. E>E L A T H É O R IE d e s P o m p e s . . a
I l La figure cinquième repréfente une roue dans le goût: de
laprécédente avec cette feule différence, que les laces A B de la
de chaque onde font luppofées droites n’étant arrondies qu’au -fa. ««.
fommet BC 6c dans le fond DE. A l’égard des roulettes F , leurs | | | K
écharpes font attachées à des balanciers dune longueur piopor- pîjionSt
portionnée à l’intervalle qui conviendra entre la roue 8e les pompes, PlAN. r .
pour la commodité de la manoeuvre. Selon la difpofition de cette Rg ?
roue, il faudra fe fervir de pompes renverfees , les pillons ne pou- & 5
vaut refouler que de bas en haut; je n’entre point dans le détail de
ces pompes, perfuadé que ceux qui auront bien entendu le cha-,
pitre troifieme , joint aux lumières qu’ils tireront du cinquième ,
feront en état de les fai rexonftruire, relativement a la fuuationdu
terrein. Cependant fi l'on aimoit mieux que les pillons ref oulalient
de haut en- bas L il fuffira., comme le montre la figure fixieme, de
faire agir la roue d’un fens oppofé au précédent J e lui donnerois
même fa préférence pour éviter la fujettion de regler fa pelanteur
fur celle de là colonne d’eau. Quand les roulettes-repolent naturellement
fur la roue, on a l ib e r t é de faire la partie du balancier
qui leur répond auffi longue que l’on veut, fans fe mettre en peine
de fon poids, au lieu que dans la figure cinquième, il faut necel-
fairement que.le poids des pillons-l’emporte , pour que les roulettes
n’abandonnent jamais la roue ; dans-ce cas , fi le bras de levier
des-piftons eft plus court que celui des roulettes, on ne peut
fe-difpenfer de charger l’exrrémité du premier , pour luppleer an
poids des piftons ,. ce qui occafionne des- attirails etrangers qu if
faut tâcher d’éviter. On penfera peut-être qu’il-n’y a qu a taire ce
bras plus long que celui des roulettes , 8c que fi 1 on perd de ce
côté-là ,-on enfera dédommagé par une plus grande levee depillon,.
mais né pouvant jouir de cet avantage-, fans diminuer leur cercle ,.
à proportion qu’on racourcixa le bras- de levier des roulettes , on
n’en aura pas une plus grande quantité- d’eau ,. 8e 1 on tombeia-
• dans l’inconvénient que voici.- _ ,
Le centre de chaque roulette décrivant un arc en montant e
long d’un plan incliné , plus cet arc fera fenfible , 8c p us î y
aura d’inégalité dans l’aétion de la puiffance , au lieu qu î eioit a
■ fouhaiter que la direftion du bras de levier de la roulette fut toujours
hôrifontale. Mais tout ce qu’on peut de mieux, elfe de faire
qu’il ne s’en écarte que le moins qu’il eft poffible ; ce qui depen
Béceffairement de deux chofes , l’une de la hauteur du p an inc 1
n é , par rapport à fa bafe , l’autre du rayon de l’arc que décrit kr
centre de la rouletteparce que plus ce rayon fera- gran > &