
D e quelle maniéré
on évacue
la vapeur
de l'alambic
pour arrêter la
machine.
Fig.
Ufage (T un
réfervoir provifionnel
pour
fournir de
l'eau à l ’alambic
»
. D e quelle
maniéré Veau
d ïnjeElion fort
du cylindre.
Plan . z.
Fig. 5.
318 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e I V .
vapeur faifant effort de toutes parts pour s’échapper, preffe la fur-
face de l’eau dans laquelle le tuyau trempe & l’oblige à monter
comme dans les pompes afpirantes, parce que la chaleur a extrêmement
dilaté i’air/jui fe trouve dans ce tuyau.
1300, Au chapiteau de l’alambic eft encore adapté un tuyau de
cuivre def que l’on nomme, cheminée, dont l’extrémité /'qui aboutit
hors du bâtiment, eft fermée d’une foupape attachée à une corde
qui paffefur deux poulies; ce tuyau, qui a 5 pouces de diamètre,
fort à évacuer la vapeur en ouvrant fa foupape lorfqii on veut arrêter
la machine, 8c à lui donner une echappee lorfqu elle acquiert
allez de force pour élever la foupape, autrement elle mettroit 1 a-
lambic en danger de crever,
1301. En dehors du bâtiment eft une plate-forme de maçonnerie
au niveau du premier étage, fur laquelle eft place un refervoir provisionnel
fait de madriers, doublés de plomb, dans lequel on entretient
ordinairement 3 3 ou 34 muids d’eau, provenant du fuperflu
de la cuvette d’inje&ion qui defeend par le tuyau h (1284). Ce refervoir,
qui eft accompagné d’une décharge de fuperficie i , fert a
introduire dans l’alambic , quand il eft ouvert, environ 16 muids
d’eau par le moyen d’un tuyau Ay, accompagné d’un robinet m ,
& on vuide l’alambic par un autre tuyau no qui paffe fous la plateforme.
1301. Comme on ne peut faire jouer la machine fans avoir de
l’eau dans la cuvette d’injettion, on a placé dans le troifieme
étage une pompe afpirante Q [Fg. - ), dont le tuyau R.ST aboutit
vers le fond du refervoir provifionnel, afin qu au befoin on en
puiffe tirer de l’eau pour remplir cette cuvette, qui eft ordinairement
vuide, quand la machine ne joue pas, parce que l’eau qui part
du fond pour fe rendre fur le pifton, & qui fe décharge enfui te dans
le réfervoir ( 12. y 3 ) eft bifcn-tot epuifee quand la pompe refoulante
n’agit pas, 8c qu’on n’a point pris la précaution un moment avant
que d’arrêter la machine,de fermer le robinet d’injection qui conduit
l’eau dans la coupe.
i 3 0 3 , N o u s a v o n s d i t ( n 9 . i ) q u e l e c o l l e t ac f a c i l i t o i t l ’ é v a c u a t
i o n d e l ’ e a u d ’ i n j e é t i o n q u i t o m b o i t d a n s l e c y l i n d r e ; p o u r c e l a c e
c o l l e t e f t r a c c o r d é a v e c u n t u y a u , a y a n t d e u x rameaux i n é g a u x ,
d o n t l e p l u s g r a n d / / " n o m m é rameau, d'évacuation, d e 2 p o u c e s d e
d i a m è t r e , v a a b o u t i r a u f o n d . d ’ u n e p e t i t e citerne d a n s l a q u e l l e f e
d é c h a r g e n t e n v i r o n l e s t r o i s q u a r t s d e l ’ e a u d ’ i n j e é t i o n . A 1 e x t r é m
i t é t d e c e r a m e a u e f t u n e f o u p a p e f u f p e n d u e à u n m o r c e a u d e f e r ;
C h a t . I I I . d e s M a c h i n e s m u e s p a r l ’ a c t i o n d u F e u . 3 1 9
tette foupape eft fermée quand le pifton defeend , 8c elle eft toujours
baignée d’eau,afin que l’air ne puiffe y pénétrer.
La citerne dont nous parlons n’eft autre chofe qu’une cuvette
de plomb placée fous l’arcade de la plate-forme, ayant dATx
tuyaux, l’un fervant de décharge de fuperficie, 8c 1 autre de fond;
ainfi l’on voit qu’en dehors du bâtiment, au pied de la plateforme,
on peut avoir deux baffins, dont l’un recevra de leau
froide, provenant du. réfervoir provifionnel, 8c 1 autre de 1 eau
chaude, provenant de la citerne. 1 1 1
1304. Pour entendre l’objet du petit rameau ux, dont le bout
eft fermé hermétiquement, il faut confidérer la figure 7 qui
repréfente l’alambic 8c le cylindre vus en face du côté du refervoir
provifionnel. On y remarquera qu’à ce rameau eft adapte
un tuvau y , qui communique à un autre vertical y nomme tuyau
nourricier, de 18 lignes de diamètre, dont une partie trempe
dans l’eau de l’alambic jufqu’à 4 ou 5 pouces du fond, 8c autre
partie faille de 3 pieds en dehors. Or on faura que le quart qui
nous/ refte de l’eau d’injeétion 8c qui fort tiede du cylindre*
vient remplacer par ce tuyau le déchet que caufe la vapeur a
l’eau de l’alambic, qui fe trouve par-là toujours entretenue a la
m ê m e h a u t e u r . c .r .
1305. Ayant infinué (1299) que la force de la vapeur railoit
Une partie de
Veau d’injec-
tunpaffe dans
Valambic pour
f ippléei au déchet
monter l’eau bouillante dans les tuyaux d'épreuve lorfqu’ils y trem-
poient, on voit que la même caufe doit auffi la faire monter
dans le tuyau nourricier, puifqu’il eft ouvert par les deux bouts;
auffi s’éleve-t-elîe au-defîus de la communication y jufqu a un certain
point, ou la vapeur la foutient en équilibre ^ivec le poids de
la colonne d’air qui lui eft oppofé.
1 ;c6. L’eau qui eft introduite dans le cylindre par le tuyau
d’injection s’échappe par l’ouverture b \ 8c tombe dans les deux
rameaux u , r i Fig. 5 ), de maniéré que celui & évacuation en reçoit
la vapeur. <■
Plan . ?.
les trois quarts (1 303), 8c le refte paflè dans knourricier 1
où elle contraint l’eau chaude qui s’y trouve de defeendre pour
en occuper la place, jufqu’à l’inftant qu’une nouvelle operation
l’oblige de paffer à fon tour dans l’alambic. «
que caufe
Fig. 7.
D e quelle met-
niere f e fait
cette opéra- \
tion.
On peut auff
i introduire
dans l ’alambic
1307. Au petit rameau ux eft attaché un godet u, au fond duquel
eft une foupape que l’on ouvre pour introduire de 1 eau tiede
dans tous les tuyaux dont nous venons de faire mention, afin
d’en chaffer l’air -lorfqu’on commence à faire jouer la machine.
Cette eau, qui peut auffi couler dans l’alambic, eft tiree du
de Veau de
la coupe.
Fig. 5 & 7«