
Maniéré de
calculer la
hauteur ou
Veau peut
monter par af~
pira.tion 3 à
chaque coup de
pifton.
j6 A rchitecture Hydraulique , L ivre ÏIL
corps de pompe, fera contraint de paffer à travers le pifton avec
une partie de l’eau, qui étant une fois montée au dcffùs de la fou-
pape N , il n’y aura plus du tout d’air au-dcifous; c’eft alors que
l ’eau l’accompagnera en montant jufqu’à la hauteur ST. Enfaifant
defcendre le pifton, l’eau du corps de pompe, fe trouvant refoulée,
paflèra au-deflùs, & lorfqu’on le fera remonter, elle ira fe dégorger
dans la cuvette Y X , pour être diftribuée où on le jugera à
propos ; ainfî on voit que tout le jeu de cette pompe fe fait par
l ’action de l’air extérieur, (750) & le mouvement des deux foupa-
pes N & G , qui s’ouvrent & fe ferment alternativement.
869. Si l’on vouloit favoir à quelle hauteur l’eau montera dans
le tuyau d’afpiration, au moment de la première élévation du pifton
, aufli-bien qu’à toutes les autres fuivantes, jufqu’à ce qu’elle loit
parvenue à une hauteur déterminée dans le corps de pompe ; il
faut commencer par chercher la capacité du tuyau d’afpiration, y
compris l’efpace vuide qui fe trouve au-deflous de la foupape N ,
lorfque le pifton eft arrivé au plus bas du fond du corps de pompe,
qu’il ne touche jamais, à caufe du relief de lafoupape G. Le
trou KLM laiiïè encore un efpace rempli d’air, qu’on doit confi-
dérer aufli comme faifant partie du tuyau d’afpiration, dont la capacité
fera par conféquent exprimée par le volume d’air qui eft
depuis la furface de l’eaujufques au-deffous de la foupape N ,
qu’il faudra divifer par la fuperficie du cercle intérieur du tuyau
d’afpiration, afin d’avoir la hauteur qu’auroit ce tuyau , s’il étoit
uniforme d’un bout à l’autre. Il faut dé même chercher l’efpace
que le pifton parcourt, 8c le divifer par la fuperficie du cercle du
tuyau d’afpiration, alors le quotient exprimera la hauteur du vuide
du corps de pompe, réduit en un tuyau de même diamètre que
celui d afpiration ; le rapport de ce quotient 6c du précédent, fera
le meme que celui du vuide du corps de pompe à la capacité du
tuyau d’afpiration. Pour rapporter • ces deux termes à une application
qui puifle fervir d’exemple, nous fuppoferons qu’on a trouvé
2ƒ pieds pour le premier quotient, 8c 6 pieds pour le fécond ,
ajoutant ces deux nombres enlèmble, on aura 31 pieds, qui exprimeront
la capacité du tuyau d’afpiration, avec celle du vuide
caufe par 1 élévation du pifton ; atnft Vair naturel renferme dans le
tuyau cTafpiration , eft a 'la dilatation oùilfe trouve après avoir élevé
le pifton pour la premiers fo is , comme z6 efl à 3 z. (801)
Nous fuppoferons que c , exprime le poids de l’atmofphere équivalent
a une colonne deau de 31 pieds de hauteur; x , la hauteur
ou doit s élever 1 eau dans le tuyau d’afpiration au premier coup
' de
CHAE. III. DE LA THTÉORIE »ES PoMTES. yj
•de pifton, que z6 = ,a , 6c 3z==b. Cela pofé, quand on aura
leve le pifton, la dilatation del’air exprimée par b, fera en équilibre
Avec la colonne c, moins la.hauteur de l’eau qui fera montée dans
Je tuyau d’afpiration ( c’eft-à-dire avec c — x ), fi l’eau qui monte
dans le tuyau d’afpiration ne diminuoit pas le volume de l’air de
toute la capacité dont elle occupe la place. Car, comme nous’ venons
de le remarquer dans l’article 86 8, l ’eau chaflèra l’air en
avant, ainfi la dilatation de cet air ne fera plus exprimée par b,
mais bien par b— a- : c’eft donc avec cette quantité que la colonne
c— fera en .équilibre. Mais, par les articles 814,81 j , on fait que
le produit de l’efpace qu’occupe l’air, par la charge qu’il foutient,
eft toujours égal au produit de l ’efpace dans lequel il s’eft dilaté \
.par le poids dont fon reflbrt eft capable alors ; c’eft pourquoi le
produit du volume de l ’air naturel du tuyau d’afpiration par 31
pieds d’eau, qui eft ac, fera égal à celui de b— x par c— x , qui donne
ac=^bc— CJC— bx-y-xx ; 8c fuppofant c -y b— id , on aura
ac— bc— x x — zdx, o u ac-ydd — b c= d d — zd x -y x x , ou en-
% x — V ac-\~dd— bc, qui fait voir qu’au premier coup de
pifton, l'eau montera dans le tuyau d’afpiration à la hauteur d’environ
3 pieds i pouce 4 lignes. On trouvera de même à quelle
hauteur elle montera après chaque coup de pifton, 5c combien il
en faut donner avant que l’eau commence à fe rendre dans la cuvette;
mais c’eft à quoi je ne m’arrêterai pas davantage, ces recherches
étant plus curieufes qu’utiles dans la pratique°: il me fuf-
fit d’en avoir donné l’introduétion.
870. A l’égard des pompes refoulantes, leursjpartics font les D'fcription
memes que celles des afpirantes, n’y ayant de différence que dans iun‘ f0™1“
leur pofition, comme on en peut juger par la figure cinquième, fZÏk'dàn,
•ou Ion voit que le corps de pompe A B CD , trempe dans l’eau 111
qu’on veut élever, dont lafurface eft exprimée par la ligne 1 ,3 - Pi-an. j.
il eft uni à un tuyaumontant BGHC , à l’aide des brides 8c desvis: Fig. 5. ;
ce tuyau eft compofé de deux pièces ; la première BEFC , eft
contournée de maniéré à ne point faire obftacle au mouvement '
du chaflis de fer T X Y V , qui porte la tige N du pifton M ; 8c la
féconde EGHF, dont la grofleur eft uniforme, conduit l ’eau à
l ’endroit où on veut l’élever.
».ere, «ant percé de même d’un trou L couvert d’une foupape
K , toute la différence eft quil eft pofe le haut en bas; fa tire
NO etant attachée au travers RS 8c T V du chalfis, lequel eft fid-
pendu à la piece Z , qui eftcenfée répondre à un balancier, ou
Iran. I . Tome I I . jj