
j i 8 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e I I I .
du tuyau montant, redefcendroit dans le corps de pompe. Ort
voit que cette foupape eft dans le cas de la précédente ,• retrécif-
fant de même le paflage de l’eau, Sc que tout ce que nous venons
de dire lui peut-être appliqué, c’eft pourquoi je ne m’y arrêterai
pas davantage.
Defcription . 967. La foupape fphérique eft beaucoup plus fimple , n’étânt
des foupapes compofée que d’une fphere E , qui retombe dans une coquille BC
Upndéfluts: lorsque le pifton afpire. Il eft certain que cette foupape feroit préférable
à toutes les autres , fi elle n’avoit pas le défaut de rétrécir
encore le paflage de l’eau ; car dès qu’elle feroit une fois logée au
ws. 6. bas d’un tuyau, elle joueroit nombre d’années fans êcre obligée d’y
toucher , n’étant fujette à aucune réparation. Il eft vrai qu’on '
pourrait élargir le tuyau montant au-deifus Se au-deflous de la coquille,
fur la hauteur d’un diamètre du même tuyau , afin que le
trou de la coquille Se le paffage de l’eau autour de la fphere foit
égal au cercle du pifton, Sc que l’eau ait par-tout une viteffe uniforme;
alors cette foupape feroit auffi parfaite qu’on le peut délirer.
Il faut feulement prendre garde de ne pas la faire trop légère ni
trop pefante ; car fi elle eft trop legere Se que le tuyau montant foit
de mêmecajibre que le corps de pompe , l’impulfion de l’eau ne
m anquera pas de l’élever à une hauteur confidéràble, 8e la coquille
ne fera pas fermée aflèz promptement pour empêcher que l’eau ne
redefeende. Il pourra même arriver un effet alfez bifarre, qui eft de
voir la même eau palier continuellement du corps de pompe dans le
tuyau montant, Se du tuyau montant dans le corps de pompe, félon
que le pifton afpirera ou refoulera ; car fi le paffage n’eft pas interrompu
dans le moment que l’impulfion vient a ceffer, il ne montera
pas de nouvelle eau dans le corps de pompe, ni dans le réfèrvoir.
Si au contraire la foupape eft fort pefante , comme de 60 ou
70 livres, qui eft à-peu-près le poids qu’elle aurait, fi étant malîive
elle avoit 7 à 8 pouces de diamètre , la puiflance fera obligée de
le furmonter , indépendamment de celui de la colonne d’eau. Il
faut donc pour prendre un jufte milieu, regler la pefanteur fpécifi-
que de la foupape fur la vîteflè du pifton, afin qu’elle ne s’éloigne
jamais de fa coquille qu’autant qu’il le faudra pour laiffer paflër
l ’eau, à moins que pour éviter tout inconvénient elle n’y foit re-
P1AN. 4, tenue par une chaîne,
Fig. 5. Il nous refte à parler de la foupape faite en clapet, qui eft
i *m*rement 1® moins imparfaite , laiflànt un libre paflage à l’eau
faites m^da- ç om ®e on en peut juger par la cinquième figure , où l’on voit la
pet. foupap.ç AD qui différé peu de celle qui eft décrite dans l’article
C h a t . IÏI. d e - l a t h é o r i e d e s P o m ï e s . 12 9
cle 867. Elle eft compofée d’un morceau de cuir CD , ferré entre
deux plaques de cui-vre AB Sc EF , dont la première a un diarge-
tfe de deux ou trois pouces plus grand que celui du tuyau LM ;
la fécondé EF a au contraire fon diamètre un peu plus petit que
celui de ce tuyau , afin de pouvoir entrer dedans. Ces deux plaques
font reftreintes enfemble par une vis SR , 8c un écrou GH ;
la piece de cuir a une queue D T fervant de charnière, ferrée entre
les brides comme à l’ordinaire.
Cette foupape, que l’on fuppofe placée au bas d’un tuyau montant
, eft logée dans un tambour IK , pour ne point rétrécir le paffage
de l’eau en cet endroit ; je veux dire que l’on a enflé le bas
du tuyau montant N O , afin d’avoir une couronne Y Z tout autour
de la bride du tuyau LM , pour appuyer la foupape qui fe trouve
par conféquent horifontale : fituation préférable à celle que l’on
peut nommer verticale, comme dans les figures 6 Sc 7 de la planche
première, aux endroits S & C , qui ne ferme pas fi bien ; il eft
vrai qu’en récompenfe l’efpace vuide n’eft pas fi grand.
On pourrait fe difpenfer de faire cette foupape aufli materielle
quelle le paroît ic i, autrement la charnière qui n’eft que de cuir
'feroit bientôt ufée, étant la partie la plus foible ; aufli eft-ce toujours
par-là que manquent ces fortes de foupapes , fur-tout quand
elles ont beaucoup de portée. D’ailleurs elless font fujette's à de
fréquentes réparations, 8t ne font pas commodes pour la fermeture
des grands tuyaux, parce qu’il arrive affez fouvent qu’en retombant
elles s’écartent d’un côté plus que de l’autre, & ne ferment
pas toujours exa&ement ; le cuir de la charnière devenant
trop flexible n’a plus affez de corps pour obliger la foupape à fui-
vre toujours la même détermination. Pour remédier à cet inconvénient,
on pourrait, quand le tuyau montant a 8 ou 10 pouces de
diamètre, faire une foupape compofée de deux.clapets , comme '
celle que je vais décrire.
069. Il faut s’imaginer une couronne de cuivre telle qu’on la wÊSÊBimm
voit reprelentee par la dix-neuvieme figure , dont le petit diame- foupape en
tre foit égal à celui du tuyau montant, St que celui du grand cer- ^
cle donne à la couronne toute la largeur néceflaire pour être fér- ^ ‘aux. ^
née entre les brides du tambour Sc celles du tuyau recourbé. Cette Plan . 4.
couronne doit être traverfée diamétralement par une barre DD ,
en forte que le tout ne faffè qu’une piece , ainfi qu’on l’a exprimé
en profil dans la quatrième figure , où la partie LM repréfente
£ette,couronne avec la barre À yue.en travers. On fera un cercle
de cuir d’un diamètre de deux pouces plus grand que celui du tu-
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