
P t AN. 3.
Fig . 2.
L a force relative
du vent
fu r les ailes a
lorfquelles
font avec l'ax
e un angle de
j c degrés, nefi
q îienviron les
de la force
abfolue du meine
vent»
Maniéré de
faire le calcul
de l'aHion du
vent fu r les ailes
d’un moulin
ordinaire.
3S A rchitecture Hyd rauu qu e, L ivre III.
l’ angle R G A , que la furface doit former avec l’effieu ; car fi l’on
nomme A G , a ; BG fera — s on aura A G (a) x BG ( ~ )
RG ( — ). Si l’on fuppofe le diamètre AG de 1 %o parties, on
trouvera que le côté R G , du triangle A R G , en contient à peu près
69 ; connoiflant dans ce triangle les deux côtés AG 8c G R , on
trouvera, par les tables des linus, que 1 angle RGA. eft de 54 degrés
54 minutes, c’eft-à-dire, à peu près de 5 5 degrés.
Comme ce qu’on vient de voir peut s’appliquer à^chacune des
ailes d’un moulin, il s’enfuit qu’afin que ces mêmes ailes reçoivent
de la part du vent la plus grande impulfion qu’il eft poflîble, il faut
qu’elles faffent un angle de 5 5 degrés, avec laxe auquel elles font
attachées.: ' > _____
Ayant vu qu’il falloit multiplier HM ( — aci xx ) par AI
( 2 \Jaa— xx ) , Sc venant de trouver x = pour le plus grand
e f f e t , fubftituant la valeur de x dans les expreffions précédentes,
on aura ' 4 H « M P I ■ ou H I Or
i . 5 ? 5 3 . | 1 1 c
fi l’on multiplie le numérateur 8c le dénominateur de la traction
Aj par 10000 , pour en extraire la racine plus exactement, il
viendra yff, qui peut fe réduire à 7- ; ainfi l’on aura 7ju i , qui montre
que la force latérale n’eft que les 75 de la force abfolue.
848 On pourra donc à l’avenir, dans le calcul des machines
mues par le vent, chercher la force abfolue du vent 8c en prendre
les — ; ou bien l’on peut prendre les 75- de la furface entière
des ailes, qu’on multipliera par la force abfolue du vent ; le produit
donnera la puiflance motrice, ce qui devient un abrégé
fort commode, dans la pratique, comme on en va juger par un
exemple.
849. Pour faire voir préfentement de quelle maniéré on peut
calculer l'action du vent contre les ailes d’un moulin ordinaire, il
faut être prévenu quelles ont 30 pieds de longueur fur 6 de largeur,
8c qu’il y a toujours une diftance de 5 pieds entre f extrémité
CF des toiles 8c le centre -Rde l’axe, parce qu'elles ne font
jamais tendues jufques-là; ainfi il fe trouve zo.pieds de diftance
du centre de gravité G de chaque aile, au centre B de laxe; ce
qu’il importe de favoir, puifque cette longueur de 10 pieds elt
CHAP. II. DE LA MESURE DU CHÔC DU V e n T. _ 39
le bras du levier par lequel agit l’a&ion du vent, que l’on doit regarder
comme réuni au centre de gravité des ailes.
Chaque aile ayant 6 pieds de largeur fur 50 de hauteur, la fu-
perficie fera de 180 pieds quarrés, qui étant réduits, en la multipliant
par , (848 J donnent 64 ; ce produit étant multiplié par 4 ,
il vient 157 pieds quarrés. Préfentement, fi l’on fuppofe que ces
quatre ailes reçoivent l’impreflion d’un vent dont la vitelfe ferait de
18 pieds par fécondé, il faut, pour en mefurer le choc, divifer le
quarré de 18 , qui eft 314, par 576 , on aura pour le quarré de
la vîteffe d’un courant d’eau, dont l’impreflîon fera égale à celle
d’un vent de 18 pieds de vîteffe. Ainfi multipliant le dénominateur
de cette fraétion par éo ( é o i ) , 8c le dénominateur par 76
(601), on aura livres , pour l’impreffion latérale du
vent contre les quatre ailes du moulin , qu’on doit confidérer comme
une puiffance appliquée à l’extrémité d’un bras de levier de 20
pieds de longueur.
Le rouet qui tourne avec l’axe du moulin, 8c qui répond à la
lanterne de la meule, ayant ordinairement un rayon de 4 pieds ,
qui eft le bras de levier qui répond à la puiflance réfiftante; on
aura cette proportion, comme 4 pieds, demi-diametre du rouet,
eft à 20 pieds, diftance du centre de l’axe au centre de gravité
des ailes ; ainfi 18 2 livres eft à l’aétion du vent contre les fufeaux
de la lanterne, qu’on trouvera de 910 livres.
Il fera aifé préfentement, en tenant compte des frottemens,
de faire à l’égard des moulins à vent, tous les calculs que nous
avons rapporté au fujet des moulins à eau dans le premier chapitre
dulècond livre, foit qu’on fe ferve de faction du vent pour
moudre du bled, ou pour pulvérifer des écorces d’arbre pour
les Taneurs, ou pour faire agir les pilons de moulins à huile, à
papier ou,à fucre. Il eft vrai que l’eftimation de la force, motrice
changera félon que le vent augmentera ou diminuera, mais on
pourra toujours connoître fon effet en mefurant fa vîtefle actuelle
; parce qu’alors fon effet changera dans la raifon des quarrés
des vîteffès.
Le rouet des moulins à vent, ayant 48 dents 8c la lanterne 1 o
fufeaux, comme aux moulins à eau, l’on voit que chaque tour du
rouet ou des ailes , en fait faire près de 5 à la meule, 8c qu’ainfi
les ailes ne doivent faire qu’ün tour en 5 fécondes, pour que la
meule en faffe un par fécondé , qui eft la vîteflé qui fui convient
Voyè^ P intérieur
du moulin
à vent exprimé
par la
troifieme figure
de la planche
huitième
du premier
Chapitre du
fécond Livre 9
ou la planche
x6 du premier
volume