
ÏOi ARCHITECTURE HYDRAULIQUE , LlVKE III.
Hen des occar pompes qui comprennent un efpaee vuide d’une capacité détermfl
deTpimpcsqui n®e f mais j’ai cru que cela n’étoit pas néceflaire, puifqu’on a
comprennent dû s’appercevoit que cet efpaee étoit indifpenfable aux pompes
“er/u“" afpirantes Si refoulantes, comme font celles des figures 6, 7, 13,
j, 15 , zo , 15 , dans lefquelles le tuyau montant, ou celui d’afpira-
8c i. tion, communiquant au corps de pompe pat lé côté, empêchent
que le pifton ne puilïè defeendre jufqu’au fond, autrement l’on
tomberoit dans l’inconvénient que nous avons remarqué article
884. On fera feulement attention, que pour déterminer cet cf-
pace on doit obferver trois chofes: la première, que voulant, par
exemple, unir un tuyau montant au corps de pompé de la quatrième
figure, il faut que le diamètre G N , de la branche GNZY,
Plan. 3. loit égal à celui du corps de pompe : (S97) la fécondé, que cette
branche approche le plus près qu’il fera poflible du fond du corps
de pompe: (884.) la troificme, faire enforte de ne lui donner que
le moins d’étendue que l’on pourra, parce que fa capacité depuis
G N , jufqu’à la foupape qui foutient l’eau dans le tuyau montant,
fait partie du vuide. (915) C’eft pourquoi quand on veut faire
quelques-uns des calculs précédens, on divife l’cfpace CFGY
Z N D , ou tout autre, par le quarré du diamètre de l’afpirant, 8c
le quotient donne un nombre qui exprime la hauteur du vuide.
On en fait de même pour avoir celle du jeu du pifton: la branche
dont nous parlons n’étant qu’ébauchée, on pourra en fa place
confidérer celle de la feptieme figure.
Maxime ginir, J1 arrive allez fouvent que les tuyaux d'afp ration ne font
rde fur les droits, pouvant ramper le long d’un plan incliné, être coutuyaux
a aj- r : ( r ° \ t , i • pimtion qui dés, & meme aller en lerpentant, pour etre conduits a 1 endroit
font coudés, e{, y s doivent tremper dans. Peau ; mais dè.quelque maniéré qu’ils
Ttrfo’ptms foient difpofés, leur hauteur ne doit, être confédérée que par celle
fnçlinés. du pifton au-defïus des plus balles eaux ; f 360 ) lorlqu’eîle fera
bien proportionnée, l’eau montera de même que fi ces tuyaux
étoient droits : la feule différence, c’eft qu’ayant plus de volume,
on mettra plus de rems à expulfer P air.
'Erreur oh font 941. Ceux qui ignorent la méchanique- de Pair, s’imaginent que
la plupart des p0ur faire monter l’eau dansunepompe afptrante, il fuffit d’en m-
wThintlles, troduire dedans pour remplir le tuyau d’afpiratkmi 8c l’efpace vui-
fu r vélévation de, 8c qu’enfuite on n’a plus qu’à remettre le pifton SC faire jouer
Ÿ ^“m’es^af. fo machine,.fans avoir égard à toutes les confiüérations dont j’ai
virantes,* parlé. Ils croient même qu’il n’eft pas poflible qu’elle s’y éleve
jamais, farts s’y prendre ainfi, parce qu’en ayant fait l’effai, l’eau
n’a point paru après un certain teins , ce qui les. a. fait conclure
C hat. III. de la théorie des P ompes. 103
ou’elïe ne monteroit point du tout ; mais s’ils avoient eu plus de
patience, ils auroient vu le contraire. Je conviens que quand le
jeu du pifton eft médiocre, 8c qu’il eft. élevé autant qu’il peut l’être
au-deffits de la fource, l ’air eft long-rems à s’évacuer, &c qu’il
faudra peut-être 5 ou 600 coups de pifton avant que l’eau le fui-
ve ; cependant à la fin cela arrive, à moins que la pompe n’ait pas
été faite félon les réglés précédentes , 8c que l’eau ne fe toit
arrêtée en chemin. Mais je veux que toutes les fois qu’on aura
été obligé de mettre la pompe à fec pour renouveller les cuirs
des pillons, celui des foupapes, ou réparer quelqu’autre défaut,
on la rem.plilTe pour une plus prompte exécution, lorfqu’on voudra
la faire agir, cela n’eft pas toujours auflî aifé qu’on pourroit
fe l’imaginer ; car il faudra fermer le tuyau d’afpiration par le bout
inférieur aii-deffous des plus baffes eaux de la fource, autrement
à mefure que l’on en verferoit elle fe perdroit. Or fi ce tuyau eft
plongé dans une riviere fujette à grofîïr, 8c que fon extrémité fe
trouve quelquefois à 10 ou 11 pieds au-deflbus de la furface, comment
l’aller fermer toutes les fois que l’on fera obligé de faire cette
manoeuvre ? Tout cela ne fe fera point fans beaucoup de fujétion ,
à moins que l’on n’y mette une fécondé foupape ; mais on aura
toujours la difficulté de maintenir levée celle du corps de pompe,
pour que l’eau que l’on veut verfer puiffe defeendre ; au lieu qu’en
fùivant les réglés, on prévient tous ces inconvéniens.
942. M .Parent parle dans le Livre que j’ai cité , (.918}.page 63,
d’une pompe qu’il nomme parfaite, dans laquelle il dit*que le
vuide eft nul, quoiqu’elle foit afpirante & refoulante, comme la
fixieme figure, que j’ai vu exécutée chez un Fondeur à Paris. On
fuppofe que le pifton peut defeendre jufqu’à la foupape inférieure,
que venant à remonter, il afpire l’eau d’une part, St la refoule de
l ’autre dans le tuyau montant L Z , enté avec le corps de pompe
par le moyen de la communication BGHC , fervant anffi a loger
le pifton. Mais cette pompe a trois inconvéniens : le premier,.
c ’eît qu’il n’eft guère poflible d’élever l’eau à une hauteur com-
Fdérable , à caufe de la longueur qu’il faudroit donner à la tige
du pifton, qui deviendroit fort incommode par elle-même, Se
par le poids dont elle chargeroit la puiffance, St que d’ailleurs on
eft affujetti à élever l’eau perpendiculairement. Le fécond, c’eft
que toutes les fois qu’il faudra réparer la, foupape inférieure , oa
renouveller les rondelles de cuir qui fo trouvent dans la jonction
du corps de -pompe 8c de l’afpirant, il faudra' démonter tous
les tuyaux montans. Enfin le troifieme , c’eft que faifant le tuyau
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rte pompe que
M. Parent da?»'
pofe comme
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