ï i 6 A rchitecture Hydraulique , L ivre ï ï ï .
diamètre, afin quelles entrent dans le corps du pifton, comme le
marque la circonférence ponctuée IK , n’y ayant que le cuir & les
plaques fupérieures qui repofent fur le bord de la boite ; àinfi
le cuir fe trouve ferré entre-deux , à l’aide de quatre Vis H } accompagnées
de leurs écrous.
Cette foupape s’applique fur la boîte, en forte que fe milieu FF
foit pofé fur la barre D D ; ( fis 19, ) pour lier le tout enfem-
ble, on fe fert d’une croix de fer LMNOP , repréfentéc par la
vingt-unieme figure , qui eft un profil coupé fur la longueur de la
Plan; 4. barre DD. La partie MN fe pôle fur le milièu FF de la foupape',.
alors le tenon OP traverfe le trou E,,. 8c enfile une barre de fer
QR , dont les extrémités X X s’encaftrent moitié par moitié dans
l ’intérieur de la boîte & dans fon épaifîèur qui eft échancrée en
cet endroit, de même que le cercle BB qui fe trouve foutenu par
ce moyen, Se ferré contre la boîte, en faifant entrer une clavette
V dans le trou T , comme on en peut juger par la figure 17 , qui
eft encore un profil du pifton coupé-à angle droit avec le précéf
dent.
Quant à la tige LO , on l’ajufte avec une barre de fer à l’aide
d’un tenon qui eft à fon fommet, de la mortaife qui paroît dans
le milieu, 8c des- deux viroles fervant à les ferrer l’une contre
l ’autre ; cette barre elt pendue à une manivelle ou. à, L'extrémité-
d’un balancier..
Les dimenfions des parties de ce pifton pouvant être mefurées
avec l’échelle qui lui appartient, je ne m’y arrêterai pas ; il me fuf-
fira de dire qu’on l’a exécuté ainfi aux pompes de la machine de
Frêne , l ’ayant deffiné moi-même fur les lieux ,.. 8c qu:on l’a préféré
à tous les autres dont on a fait Leflai. En effet i l eft d’une
fblidité à toute épreuve , 8c l’eau pouvant le traverfer fans contrainte
, quelque vîtefle qu’il puiflè avoir en defeendant, je doute
qu’on, puiflè rien imaginer de mieux.
Les piftons-pleins-,, tels qu’on les employé communément aux
pompes refoulantes , ne lailfent pas d’avoir leur mérite ; mais
étant faits de bois ils durent peu , 8c font fujets à ne pas fi bien
joindre de toutes parts, contre le corps de pompe , qu’il ne paffede
l’eau quand la colonne qu’il refoule eft fort élevée ,• le cuir ne
pouvant réfifter au grand effort que l’eau- fait pour s’échapper j
car comme il eft moralement impoffible qu’on puiflè alefer fi
parfaitement un tuyau , qu’il ne refie des inégalités imperceptibles
, le cuir s’ufe plus d’un côté que d’un autre , 8c fournit des
partages à l’air ou a. l’eau. Pour remédier à ces défauts voici un
C h AP. î l l t>E LA THÉORIE DES PoXiPES. i i j
pifton beaucoup plus folide, 8c qui peut paffer pour le plus parfait
de tous ceux qui ont été mis en ufage jufqu’à préfent, comme On
en Va jugerj>ar l’explication des figures 15 ôc 16, f i J È È .
957! Le corps de ce piftoil eft compote de deux cylindres ^ d'un pifton:
cuivre A B C D , EFGH , d’une vis N O , 8c d’un anneau Z , le tout plein , *
fondu enfemble ; le diamètre CD eft d’une ligne ou d’une ligne & “* "
demie plus petit que celui du corps de pompe QRST , Si le dia-
métré EF n’eft que moitié du précédent ; quant à l’épaiffeur A C , ’
il fuffira de lui donner le quart du diamètre AB , Sc de faire EG (,IG- 15
environ double de EF.
On a un nombre de rondelles de cuir dont le diamètre doit
être un tant foit peu plus grand que celui du corps de pompe 5
après les avoir percé d’un trou dans le milieu , d’un diamètre
égal à GH , on les enfile fur le cylindre EFGH , qui leur fett de
noyau. Après les avoir bien battu à coups de marteau , pour
les preffer les unes contre les autres- fur toute la hauteur EG , 011
en ajoute quelques-unes de plus, que l’on foUtient par une plaque
de cuivre IK , qui doit avoir pour épaiffèmr la moitié de A C , 8c-
qui étant auffi percée dans le milieu , s’àjufte fur la partie LM-,
après quoi on preffe le tout par le moyen de l’écrou V,X que
l ’on fait tourner à force. Cela fa it, On pofe le pifton fur fe tour
pour réduire les rondelles àn’avoir plus que le même, diamètre delà
tête du pifton ; ainfi le tout forme un cylindre IÀBK , dont
la furface eft uniforme.
Ce pifton ainfi difpofé , on l’introduit fans difficulté jufqu’an
fond du corps de pompe , après quoi l’on verfe de l’eau deflùs }
alors le cuir s’enfle , 8c toutes les rondelles s’unifient contre le
corps- de pompe , 8c forment- enfemble un nouveau cylindre Y ,
dont le di-ametre eft égal à celui du corps de pompe, & ne laif-
fent aucune entrée à l’air dans le tems de l’afpiration , ni de paf-
fage à l’eau quand elle eft réfoulée.- Il arrive même qu’a mefure
que la- furface du cylindre Y vient à s’ufer par le frottement, le
cuir s’étend- en dehors pour fe renfler tout de nouveau-parce
qu’il s’en faut bien qu’il ait atteint aü commencement le terme de
dilatation dont il eft capable,. fur-tout fi l’on employé du cuir de
Lieçe, qui eft-le meilleur que 1,’on puiflè mettre en oeuvre : ainfi
Ladhéfion eft continuelle.
J’ajouterai-que l’anneau Z , fert à! accrocher la tige P , de maniéré
quelle puiflè y jouer fans contrainte y afin que le pifton en:
montant & en defeendant n’ait rien qui tende à le déterminer- d’urt
■ côté plutôt que de l’autre ■> car comme on n’eft pas toujours le