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en ; q toîfes 3
i l fa u t faire
des regards 3
robinets, 6*
puiftrds le
long des con-
dunes«
3S0 A rchitecture Hydraulique, L ivre IV.
le plomb 8c de bien faire les noeuds de foudure, que je paflë malgré
moi fous filence, pour ne point entrer dans des détails qui
me meneroient trop loin. Je dirai feulement que la plomberie étant
une profeiîîon qui n’eft guere connue que de ceux qui l’exercent,
il convient d’éclairer de près les ouvriers qu’on employera, 8c
d’exiger des Maîtres une garantie de 4 ou 5 ans, qui juftifie la
bonté de leur ouvrage.
Voici les diamètres, les épailTcurs 8e le poids par toifes des
différens tuyaux de plomb qu’on emploie à Paris pour la conduite
des eaux.
Les plus greffes conduites qui partent de la. diftribution
générale ont 6 pouces de diamètre fur 7 lignes d’épaiffeur,
8e la toife pefe autour de . , 40a liv.
Les tuyaux de 4 pouces de diamètre ont 6 lignes d’épaif-
feur, & la toife pefe . . . 190 „
Ceux de 3 pouces ont j lignes d’épaiffeur, 8e la toife
Pefe ■ • • • l8&
Ceux de 1 pouces ont 4 lignes d’épaifleur, & la toile
Pcfe • • . . . . . 71
Ceux de 1 j pouce ont 3 pouces d’épaiffeur, 8c la toife '
Pefe • . ' . . . 5g
Ceux de 1 pouce ont 2 J lignes d’épaillèur, 8c la toife
Pefe ■ • ■ g . 35
Tous les petits tuyaux peuvent avoir, jufqu’à 18 pieds de longueur,
mais les gros n’en peuvent guere avoir que 1 1 , parce que
s ils en avoient davantage, leur poids les rendroit d’une trop
difficile execution, 8c l’on auroit de la peine à les alïèoir dans les
tranchées: ils s emboîtent les uns dans les autres, 8c fe lient par
des noeuds de foudure. A Paris le prix de la livre eft dé fix fols,
indifféremment pour tous les calibres précédens.
Quant a la quantité de foudure que l’on emploie pour lier ces
tuyaux félon leur calibre, il faut pour ceux de 6 pouces de diamètre
15 livres de foudure par noeud; pour ceux de 4, 10 livres; pour
ceux de 3 , 8 livres ; pour ceux de 2,6 livres ; pour ceux d’un pouce
8c demi, 4 livres; 8c pour ceux d’un pouce, 3 livres. A Paris la
livre de foudure vaut 18 fols.
1417. Pour épargner les longues recherches qu’il faut faire le
long des conduites quand on veut découvrir les fautes par où l’eau
fe perd, il convient d’avoir des robinets placés dans des regards,
auxquels on donne quatre pieds en quarré fur 6 de profondeur ;
ces regards doivent répondre à un puifard de 3 pieds de diamètre,
C hap. IV . DE LA R echerche et C onduite des Eaux. 3S1
creufé jufqu’à l’eau, placé à droite ou à gauche de la conduite a
une.diftance de 8 ou 10 pieds pour recévoir les eaux, lorfquon
voudra mettre la co'nduite en décharge, afin de pouvoir la nettoyer
8c l’éprouver. Il eft bon d’obferver que les regards qui font accompagnés
de puifards, doivent être placés dans les plus baffes parties
de la conduite.
On jugera de la forme des robinets qui fe placent dans les regards,
en confidérant les développemens reprefentes par les figures
6, 7 , 8, 9 8c 10; la feptieme 8c la huitième montrent que le
boiffeau A eft accompagné de trois branches B , C , D , dont la première
8c la fécondé le trouvent dans l’alignement du tuyau avec
lequel elles font encaftrées_8c foudées bout a bout, de façon que
la première B , qu’on fuppofe du côté de la fource, reçoit le tuyau
8c l’autre C entre dedans, afin que l’eau dans fon cours ne rencontre
point d’arrêts qui retardent fa vitelïè, 8c qui pourroienl
donner lieu à des engdrgemens.
Quant à la troifieme branche D , elle eft faite en bec de corbifl
pour que l’eau jaillilîè de haut en bas dans le fond du regard fur
une pierre taillée en caniveau, qui aboutit au puifard. Les figures
6 8c 9 expriment l’élévation 8c le plan de la clef du meme robinet,
percée de maniéré qu’on peut en la tournant de differens fens interrompre
le cours de l’eau, mettre en décharge tels cotes de la
Plan. 3.
Fig. 5,7 , 8,
9 & 10.
conduite que l’on veut, 8c même tous deux a la fois, fi on le juge
néceflaire : cette clef eft liée avec fon boifteau par une rondelle,
foutenue d’une clavette. Il faut que la groftèur des robinets foit
proportionnée à celle des tuyaux, afin qu’ils ne retrec.iffènt point
Je paftàge de l’eau qui doit couler par-tout librement ; 8c lorlqu en
fe conformant à cette maxime, ils deviennent trop materiels pour
pouvoir être tournés à la main, on termine leur lommet par une
tête quarrée qui s’emboîte avec deux clefs de fer enclavees 1 une
fur l’autre, dont la fécondé aboutit à un levier que la puiffance
fait tourner, comme on le voit reprefente dans la quatorzième
figure.
1418. Lorfqu’on ignore l’endroit où une conduite perd 1 eau, on
ouvre le regard le plus prochain de la fource, on en ferme le
robinet, enfuite l’on va à la fontaine qui donne Peau à cette
conduite, pour voir ce qui fe paffe dans le baffinet qui lui répond.
Si l’on s’apperçoit que Peau defeende dans fon tuyau, ceft une
marque que la faute que l’on cherche eft entre la fontaine 8c le
premier regard. Si au contraire le tuyau defeendant refufe 1 eau.,
c’eft une preuve que la faute eft plus loin ; alors on ouvre le rob>
Plan. 3.
Fig. 14.
Maniéré de
découvrir les'
fautes des conduites
x lorf—
qu’i l n’ en p'a-
roît pas de f —
gnes exté-r
rieurs«