
Réflexion fu r
les obftacles
que l'eau rencontre
dans les
tuyaux de conduite.
Calcul par lequel
on trouve
que dans la
première expérience
du fé cond
profil, la
dépenfe effective
efl à la
dépenfe naturelle
3 comme
l z efl à x i ;
Ce qui rend
cette expérience
fufceptible
4’erreur.
188 A rchitecture Hydraueique , Liv RE IV.
tuyau de 6 pouces de diamètre, devoit donner 8'a pouces d’eiu,
au lieu de 7 pouces, 6c environ 7, que la première expérience lui
a donné ; enfuite il trouve par un calcul femblâble, que la charge
de 5 pouces 3 lignes, devoit donner 406 à 407 pouces d’eau,au
lieu de 10 pouces L trouvés par la fécondé expérience, ce qui faic
une différence de 396 pouces; Si comme il l’attribue à la réfiftance
caufée par les frottemens, il finit cet arcicle par le difcours fuivant.
1143. « On peut confidérer comme un obftacle à l’écoulement
11 des eaux, le frottement de la plaque dans laquelle le trou de fôr-
» rie eft percé, 6c même y joindre l’obftacle que caufe la réfiftance
« de 1’ air, d’autant plus que fi ces obftacles n’exiftoient pas, les
» eaux jailliflantes devroient monter jufqu’à la furface fupérieure
« des eaux du réfervoir qui fournit l’eau à ces jets ; de plus l’erreur
« que l’on fait dans le tems employé dans la jauge des eaux, doit
« encore y entrer pour quelque chofe. Donc fi l’expérience fonda*
» mentale fe trouve elle-même altérée par tous ces obftacles , il
» eft confiant que fon altération 1e communique à toutes les autres
« que nous voudrons en déduire ; cependant il a été jufqu’à prélent
“ impolîîble de faire mieux, malgré toutes les attentions que l’on
« y a apportées, 6c c’eft ce qui doit engager à redoubler les re-
» cherches à ce ftijet, pour-que l’on en puiflè'tirer les réglés que
» l’on doit employer dans le choix des tuyaux convenables aux
jj quantités d’eau que l’on veut conduire ».
Remarques fur les- Expériences du fécond Profil.
1244. La chute de chaflè du fécond profil dans le tems de la
première expérience, étoitde 23 pieds 8 pouces 6 lignes, comme
il eft aifé de s’en convaincre par le nivellement de M. Couplet; ainfi
la vîtefle qui répond à.cette chiite fe trouve.de 39 pieds .3 pouces
5 lignes par fécondé'; 6c comme la charge étoit alors de y pouces,
La chute de fuite n’étoit par conféquent que de 25 pieds 5 pouces
6 lignes, qui répond aune vîteffe de‘39 pieds 10 lignes, dont la
différence avec la précédente, eft de 2 pouces 7 lignes par fécondé
, ou de ï 2 pieds ï i pouces par minute, pour la vîtcfic qu’avoit
l’eau dans le tuyau de conduite, qui, étant multiplié par 3é(quarré
du diamètre), donne 465 pieds pour la hauteur de la colonne d’eau
■ d’un pouce de diamètre, qui exprime la dépenfe, dont le poids eft
de 178 livres, par conféquent de 89 pintes, qui étant divifé par
7:, donne 6 pouces d’eau, & environ jft au lieu de 7 pouces -, trouvés
par la p-emiere expérience.
Si l’on compare la dépenfe effective avec la différence naturelle
que
C hap. II. des T u yau x de C onduite. 289
qite nous venons de trouver, on verra quelle eft à peu près dans
le-rapport de 12 à 1 1 , qui montre que la fécondé, contre toute
apparence, fe trouve d’un douzième moindre que la première, ce
qui eft impolîîble. Ainfi on a tout lieu de croire qu’il ya-eu de l’erreur
dans la mefure du tems qu’on a employé à faire cette expé-
- rience, qui 11’a duré que f fécondés ; mais comme il peut bien être
arrivé, qu’il s’en foit écoulé S o u f , par la difficulté de mefurer
exaétement un tems fi court, alors on auroit trouvé par la table de
M. Couplet, que- la dépenfe ne devoit être que de 6 pouces | ou
de 6 pouces ). Car, comme lé remarque fort à propos M. Couplet,
( 1243 ) f l ’expérience fondamentale Je trouve elle-même altérée par
quelque erreur, principalement dans le tems employé à la jauge
des eaux, il eft confiant que cette altération doit fe communiquer
a toutes les conféqucnces qu’on en voudr^ déduire: c’eft pourquoi
il femble que M. Couplet auroit dû fe fervir d’un étalon qui contînt
beaucoupplus.de 18 pintes. Au telle, voilà, le feui cas où la dépenfe
naturelle trouvée par nos calculs, fe rencontre inférieure à
la dépenfe effective, arrivant le contraire pour toutes les autres expériences
donc il nous refte à parler ; ce qui femble fuffire pour au-
torifer la raifon que nous en venons de donner.
1245. A l’égard de la fécondé expérience fur la même conduite
de 6 pouces de diamètre, la chute de’fuite étoit encore de 25 pieds
S pouces 6 lignes, comme dans la première; par conféquent fa
viceflè correfpondante étoit de 39 pieds 3 pouces 5 lignes,au lieu
que la chûte de fuite n’étoit que de 2 5 pieds 3 pouces 3 lignes, puif-
que la charge étoit de 5 pouces 3 lignes ( 1240 ) : & comme cette
féconde chute répond à une vîteffe de 38 pieds 11 pouces 3 lignes,
dont la différence ave-c la précédente eft de 4 pouces 2 lignes , on
voit que la vîteflè de l’eau dans le tuyau de conduite, auroit dû être
de 20 pieds 10 pouces par minute, s’il n’y avoir point eu d’obftacles
, qui étant multipliée par 3 6, donne 747 pieds pour la hauteur
de la colonne d’un pouce de diamètre que cette conduite auroit
dû dépenfer par minute, dont le poids eft de 286 livres, valant 143
pintes, qui étant divifé par — 5 donne 1 o pouces | d’eau, au lieu de
10 pouces 7 trouvé par là fécondé expérience, ou de 407 pouces
félon le calcul de M. Couplet ( 1242 ). Ainfi l’on voit que la dépenfe
effective eft à la dépenfe naturelle, à peu près comme 42
eft à 43.
S’il fe rencontre une auffi grande conformité entre la dépenfe
effective de cette fécondé expérience!, 8c celle que nous venons
de trouver par notre calcul, il y a bien de l’apparence que cela
1. Partie. Tome I I. O o
Calcul de ta
fécondé expérience
par lequel
on trouve
que dans la
premiere expérience
du f é cond
profil3 la
dépenfe effective
eft à la
dépenfe naturelle
3 comme,
,ccjlà 43.
Rèflexionsfur
la caufe d'une
aujfipetite différence.