
Machine pro-
pofce par M .
Morel j pour
produire le
même e ffet que
la ' précédente.
P lan . 3.
F*g. i %
P lan. 4.
D * cÇcriptlon
4’une machi-
140 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e L i v r e III.
9S5. Pour produire le même effet que dans la machine précédente
, mais d’une maniéré beaucoup plus limple , M. Mord fup-
pofe qu’on a une chute d’eau pour faire tourner la roue A ; que
fou eflieu eft accompagné de deux demi - roues dentées B , C ,
polees du même côté, environ à trois pieds de diftance l’une de
l’autre, pour mouvoir des pompes. Pour cela il fe fert de deux re-/
gles, aux extrémités defquelles font attachées les tiges des pillons.
Ces réglés, qu’on fuppofe glifler dans des coulilïès D , E , pour les
maintenir à-plomb , font dentées fur la hauteur de 12 pouces, du
fens qu’on le voit repréfenté : l’une de ces réglés eft chargée du
poids F , pour faire defcendre le pifton de la pompe afpirante H ;
au bout de l’autrë eft attachée une corde qui pâlie fur deux pou»
lies, & qui va répondre au poids G fervant à enlever le pifton de
la pompe refoulante I ; chacune dè ces. réglés eft accompagnée
d’une cheville , pour limiter fon mouvement par la rencontre des
coulifles DE.
Lorfque la roue A tourne ,on voit que la demi-roue B doit faire
monter la réglé D , en l’engrenant j ufqu’à la derniere coche £ &c
qu’aulfi-tôt qu’elle l’échappe,. le poids F doit faire defcendre le
pifton. D’autre part, le poids G tenant la réglé E élevée à une hauteur
convenable, lorfqùe la demi-roue c viendra rencontrer les
dents de cette réglé ,elle l’obligera à defcendre pour refouler l’eau
de la pompe I dans le tuyau montant K ; enfuite le poids G rele^
vera la réglé tout de nouveau, ainfi les pillons afpireront &c refouleront
alternativement, de la même maniéré qu’on l’a expliqué
dans l’article 9 82.
Comme la roue B n’exercera qu’une force médiocre pour afpi-
rer l’eau à 24 pieds de hauteur, Se furmonter la réliftance du poids
F , joint à celui du pifton, Se qu’au contraire il faudra que la demi-
roue C , agifle avec une force beaucoup plusgrande fiir la réglé E ,
pour vaincre en même tems la réliftance du poids G , Se celui de la
colonne d’eau que le pifton doit refouler à une hauteur de 60 pieds ;
il arrivera encore que la roue A tournera inégalement. Au relie ,
n’ayant pas prétendu donner pour modèle les machines précédentes
, je faille à la difcrétion de ceux qui voudront en faire conf-
truire , d’en tirer ce qu’ils y rencontreront de bon, fans me mettre
en peine du fentiment qu’ils en auront ; il fuffit qu’elles m’ayent
donné lieu à inlînuer de quelle manière on doit faire l’analyfe des
machines exécutées , pour fe mettre en état de les reélifier.
986. La planche quatrième comprend les développemens d’une
fort belle machine exécutée à Nynphenbourg, par M. le Comte de
C h AP.. IV. DE LA THÉORIE DES POMPES, 14 1
Wdh l, Directeur des Bâtimens de l'Electeur de Bavière ; fon objet
èft d’élever l’eau à 60 pieds dans un réfetvoir, pour la faire jaillir
dans le jardin électoral.
L’eau du canal fait tourner une roue dont l’arbre eft accompagné
de deux manivelles A , qui aboutilfent à des tirons de fer B ,
répondant à des bras de levier D , qui font mouvoir deux treuils C ,
à chacun defquels font attachés fix balanciers E , que 1 on diftin-
gue particulièrement dans la troifieme figure, portant les tiges F
des pillons de 12 corps de pompes G , partagés en quatre équipages.
Chacun de ces équipages eft renfermé dans une bafehe IK , au
fond de laquelle font aflis les corps de pompes, arrêtés avec des
vis fur deux madriers H percés de trous ,pour que l’eau du canal,
qui vient fe rendre dans les bafehes par des tuyaux de conduite
R , puifle s’introduire dans les corps de pompe.
Les trois branches L de chaque équipage, le réunifient aux fourches
O , lefquels aboutilfent aux tuyaux montansP, qui conduifeqt
l’eau au rélervoir. Pour que les pompes qui répondent à chacun
de ces tuyaux foient folidement établies , on- les a liées enfemble
par des entretoifès N , aux extrémités-defquelles il y a des bandes
de fer qui embraflént les pompes' , comme On en peut juger par
la quatrième figure , qui repréfente une de ces pompes avec la
branche , exprimée plus fenfiblement que dans les autres.
L ’eau du canal Q , qui aboutit à la chute , a 2 pieds de profondeur,
& autant de vîtelfe par fécondé comme elle coule enfuite
ne poureiev*./
l ’ eau par le
moyen des
pompes refoulantes
dans le courfier le long d’un plan incliné T X , dont la hauteur
T V eft de 10 pieds , on voit que pour eftimer la force abfolue du
courant fur les aubes,il faut f félon l’art. 5 74,} chercher une moyenne
proportionnelle entre SV 8C ST, c’eft-à-dire,entre z & 1 2 , qu’on
trouvera d’environ 4 pieds-10 pouces 8 lignes , qui répond dans
la première table à une vîteffe de 17 pieds 1 pouce 6 lignes. Ainfi
la puiffance abfolue pourra être regardée comme équivalente au
poids d’une colonne d’eau qui auroit pour bafe la fuperficie d’une
des aubes, 6c pour hauteur 4 pieds 10 pouces 8 lignes. ( 578-),
Le diamètre de la roue eft de 24 pieds , fes aubes ont j pieds
de longueur fur un de hauteur , par conféquent la puiflânee abfo-
luc eft équivalente à un poids de 1715 livres,
Les manivelles ont un pied de coude, & font difpofées-de façons
que quand l’une eft horifonta-le , l’autre eft verticale, afin qu’il n’y
ait jamais que les piftons d’un des quatre équipages qui refoulenc
en même tems fur une le vée de 2 pieds-, pari’ aclion d’une puiffance
3- exécutée
à Nyn -
phenbourg, en
Bavière,
Fig. 1. \
& 3.
Fig . 1 . A
5 & (S.
Ïïu. 4.
Fig. 6.