t ç )8 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
afpirent , continuant toujours de faire la même chofe alternativement.
1096. Pour empêcher que*Pair n’ait communication avec la capacité
des corps de pompes, 8c pour que les cuirs qui font aux pif-
Pt an i". tons ne laiflènt point de vuide , on a ajouté à chaque équipage, în-
& 18. dépendamment des huit pompes refoulantes, une pompe afpirante,
appellée mers nourrice , afin d’entretenir toujours de l’eau dans un
badin 23, élevé à-peu-près àla hauteur du bord des corps de pompes
:ainfi il y a un des poteaux pendant 19, qui porte un cinquième
pifton.
La manivelle 13 donne le mouvement aux pompes du premier
& du fécond puifard ; pour juger comment cela fe fait, il faut con-
fiderer la quatrième Si la cinquième figures , relativement à la -féconde
, du fens qui leur convient, on y verra que cette manivelle
fait faire un mouvement de vibration au varlet 2 5 par lé moyen de
la bielle 24 , qui tire à foi Sc pouffe en avant l’extrémité 30. Ce
■ varlet en fait agir deux autres horifontalement placés au- deffous
des nombres 28 8c 29, par le mouvement qui leur eft communiqué
de la part des bielles 26, 27, qui pouffent ou qui tirent à elles le
•varlet fupérieur ou inférieur, félon la fituation de la manivelle*
On voit fur le plan comment le varlet 29 peut fe mouvoir fur fon
axe 3 2 , Sc qu’à l’extrémité 31 il y a une chaîne 31, 3 3 , qu’on doit
regarder comme faifant partie de la chaîne 3 4 ,3 3 , exprimée dans
la fixieme figure. De même le varlet 28, qu’on ne peut voir fur le
plan,mais qui eft en tout femblable à l’inférieur,répond auffi a une
chaîne qui fait parue de l’autre 39 ,3 7 ; ainfî ces deux chaînes font
tirées alternativement parles varlets 28 8c 29 pour faire agir les
pompes des puifards. Pour les entretenir, on les a foutenus avec
les balanciers 38 , pofés de 18 pieds en 18 pieds , ces balancier;s
font traverfés par un boulon qui appuyé fur le co.urs de lice 29
pofé fur les chevalets 40,.
La figure fixieme eft un profil qui peut être commun au premier
6c au fécond puifard , mais qui doit plutôt appartenir au fécond
qu’au premier , parce que les chaînes vont aboutir aux varlets
4 2 ,4 6 , au lieu qu’elles traverfent le premier après y avoir mis
on mouvement les pompes qui y font.
1097. Lorfque la chaîne 36,3 7 tire à fol de la droite à la gau-
dcfpÿhT'yïi che le varlet 4 2, ce varlet enleve le chaffis 4 5 fufpendu à l’extrémité
répondent aux 43 , ayant trois cadres 44, portant les piftons qui refoulent le au
.puifards.. dans les corps de pompes, 50,51. Quand cette chaîne ceflèd etre
tendue ,6c que l’inférieure 34, 35 eft tirée, alors le poids du chaffis
CH A P . IV. DE LA THÉORIE DES POMPES- | g |
43 , joint à celui des cadres 8c des piftons , fait baifTer l’extrémité
43 du varlet 4 2 ,6c l’eau monte dans les trois corps de pompes de
cet équipage. D ’autre part, l’extrémité 38 du varlet 46 enleve le
chaffis 49 , ÔC les piftons que foutiennent les cadres 5 2 refoulent
l ’eau dans les trois corps de pompes de ce fécond équipage, qui
font unis confine les précédens au tuyau 50 v 51.
Tous ces corps de pompes font maintenus inébranlables par des
barres de fer qui les embraffent, comme on le peut voir au plan
du puifard. J’ajouterai que les pompes que la manivelle 13 fait agir
dans le premier 6c le fécond puifard, elevent 1 eau dans leur bâche,
fans rien avoir de commun avec les équipages des autres roues ;
c’eft-à-dire , qu’au rez-de-chauffée des bâtimens 7.‘fie 8 , dans la
première figure , il y a un baffin qui en occupe prefque toute la capacité,
divifé par des cloifons pour former des bâches, dans chacunes
defquelles il y a fix corps de pompes renverfés , qui 11e font
monter l’eau que quand on le juge néceffaire. S’il y a quelques réparations
à faire aux équipages dont je viens de parler, on peut
mettre leur bâche à fec Ôc y faire defeendre des ouvriers fans interrompre
l'action des autres pompes.
Manière de
manatüvrer les
chajjis qui p o r tent
1098. Pour tirer commodément les c a d r e s dehors leurs bâches
quand il faut les réparer , on fe fert d’une machine qui rend cette
manoeuvre fort aifée. A l’endroit 33 eft un treuil fur lequel file un
cable : à l’une des extrémités de ce treuil eft une roue dentee accompagnée
d’un dédit pour empêcher que ce cable ne fe déroule
plus que la longueur dont on a befoin ; de-là il va pafïèr fur une
poulie 5 4 ,8c fe termine à la chappe d’une autre poulie 5 5 , qui peut
couler d’un bout à l’autre de la poutre 60, 60. Sur cette fécondé
poulie paflè un autre cable, à l’extrémite duquel eft attache le double
crochet 56 ; ce cable paflè enfuite fur la poulie 57 , & de-la
va aboutir au treuil d’une roue 58, laquelle s engraine avec une
lanterne 59 , que l’on tourne avec une manivelle. Ainfi I on peut
placer le crochet 5 6 vis-à-vis de l’endroit ou on veut le faire monter
ou defeendre félon le befoin.
1099. Comme les pompes qui font au-deffus delariviere & celles
des puifards fe trouvent exprimées trop en petit dans les figures
précédentes pour en diftinguer les piftons 8e les foupapes, en les
a détaillées en grand fur la planche dix-feptieme pour les rendre
plus intelligibles, de même que plufieurs autres pièces que je vais
expliquer.
La figure 20 exprime l’intérieur d’une des 8 pompes alpirantes
8c refoulantes, mife en mouvement par la manivelle 14 de la fe-
les p if—
tons*'
Développe -
ment des pompes
afpirantes
6* refoulantes
de, la Mathine.