
i 4 i A r c h it e c t u r e H y d r a u l iq u e , L iv r e IV.
ions de cette deux canons de fonte entés l’un dans l’autre, entretenus par Peffieu
machine. I ( i i j é ) , de forte qu’en ôtant ceteilieu, l’on peut, en faifant couler
P l an. i . le petit canon dans le gros, racourcir l’intervalle A D , foit pour in-
F ig . i 5. troduire les pillons dans leur corps de pompe,ou pour les en retirer.
A l’extrémité de chacune de ces tiges eft un petit cylindre E ,
dont le bout eft fait en vis , pour retenir, à l’aide d’un écrou, le pif-
ton , auquel ce petit cylindre fert de noyau , obfervant que ce
noyau, que l’on fuppofe creux, doit être fondu avec fa tige,comme
on en jugera par le bout de profil F , qui en fait voir l’intérieur.
Fig 14 Le corps de chaque pifton eft compofé d’une virole A f /î^. 17 &
te 16. 22.), fondue avec une efpece de collet D ; cette virole, dont l’extrémité
eft tournée en vis, doit enfiler plufieurs rondelles de cuir
foutenues par un anneau B , qui les ferre étroitement par le moyen
d’un écrou C 8c de la vis qui eft au bout de la virole (957 )• Les figures
18 ôc23 repréfentent la réunion des pièces des pillons, dont
chacun doit êpre enfilé par le noyau E , & arrêté avec l’écrou de la
vis qui eft au bout, comme on le voit diftinclement exprimé par
les figures 19 8c 24, qui marquent le profil de ces pillons Sc celui
d’un bout de leurs tiges.Conliderantaulîi la figure 25 , on y rccon-
noîtra ces tiges dans toute leur longueur, vue en partie dehors 8C
dedans.
L e frottement 1161, Pour empêcher que la pefanteur des pillons ne contribue
de ces pijlons à faire ufer les rondelles de cuir plus promptement vers le bas
eft foulage par qU’aiHeurs nous avons cru que, pour en foulager le frottement,
gui en fadli- il convenoit de loutemr les tiges par deux roulettes ; celle qui re-
tent lemouve- pond au gros pifton eft repréfentée en profil Sc en face par la figure
2 i , qui montre que la tige eft embraflee d’une écharpe de
Pian. i . fe r A B CD E , l’un St l’autre liés enfemblc par une broche quarrée
Fie. 18 & GH , 8t que cette écharpe eft traverfée par le boulon qui fert
d’elîîeu à la roulette F.
A l’égardde l’autre roulette G , la figure 20 fait voir qu’il a fallu
la loger en partie dans le canon ABC , qui fert de tige au petit pifton
; c’ell pourquoi on l’a échancrée en delïous, 8c l’on a difpofé le
métal de façon a pouvoir fervir de palier au boulon DE ; au relie on
fuppofe que ces pillons font frottés avec une graille compofée de
vieux oing 8t d’huile d’olive, pour en adoucir le frottement.
explication 1161. On entendra le jeu de cette machine en confiderant {pl-i,
‘macün‘ D .7 ) i 1 °- que l’eau du tuyau de chute CD ayant la liberté dé coup
fi. 1er dans la communication HG , montera d’elle-même dans le
L^ n' tuyau GL jufqu’au point K , où elle fe mettra de niveau avec celle
Fig . j . delà cuvette C , parce que les foupapesi Sc S {fig. 5 ) étant poulTees
C h a p - I . d e l a m a n i é r é d ’é l e v e r l ’E a u p a r u n e C h u t e . 2 43
parle delfous, la force de l’eau les ouvrira pour fe faire un paflàge.
2°7Quelle ne peut monter fans entrer auparavant dans le petit
corps de pompe, 8c fans pouffer le pifton R vers BD , par confé-
quent l’autre S vers le robinet, qui eft fuppofe dans la fituation repréfentée
par la première figure, afin que l’orifice dimpulfion g
étant fermé, Sc celui de fuite h étant ouvert, 1 air ou 1 eau qui feroit
dans le gros corps de pompe puiffe s’évacuer. 30. Que quand le pifton
S fera parvenu à l ’entrée FH de fon corps de pompe, le robinet
faifant fubitement un quart de révolution, pour ouvrir 1 orifice
d’impulfion g &c fermer celui de fuite h , l’eau delà chute pouffera
ce pifton en avant. Car fi l’on fuppofe fon cercle fextuple de celui
du petit, il y aura fix colonnes d’eau égales à KF ( fig. 3 )> qni ag f
ront enfemble contre cette derniere, qui fera chaffee vers N par
l ’eau que comprend le petit corps de pompe , après qu elle aura
fermé la foupape t {fig. d ) Sc ouvert l’autre S. 4°- Comme dans le
moment que l’effîeu PQ {fig. 6 ) fera parvenu contre le terme
M L , le robinet doit faire un quart de révolution d’un fens oppofe
au précédent, pour fermer l’orifice d’impulfion 8c ouvrir celui de
fuite ; l’eau que renfermera le gros corps de pompe ayant la liberté
de s’écouler , ceffèra d’agir contre le pifton S , & dans cet inftant
celle qui fera montée n’étant plus pouffee de bas en haut, fermera
la foupape S. Alors l’eau de la communication Y V , chaffee par
celle de la chûte pour remonter au même niveau , ouvrira comme
en premier lieu la foupape t 3 pouffera encore le pifton R vers B D ,
tandis que l’autre S précipitera la fuite de l’eau qui lui avoit donne
la chaffe , jufqu’au moment où l’eflieu PQ étant arrive au terme
N O , le robinet fera un nouveau quart de révolution, pour fermer
l’orifice de fuite 8c ouvrir celui d’impulfion. Cette nouvelle manoeuvre
donnera lieu à la chûte de pouffer de nouveau le gros pif
ton, qui refoulera encore Peau du petit corps de pompe comme
auparavant, en fermant la foupape t 8c ouyrant l’autre S , 8c contraindra
la colonne que cette derniere foutenoit de monter vers
5 ( fig. 3 ). Ainfî l’on voit que le jeu alternatif du robinet fera monter
l’eau jufques dans la cuvette M , pourvu que le produit du cercle
du petit pifion & de la hauteur de la colonne F L , foit moindre l u£
produit du cercle du gros pifion, par la hauteur delà chute CD. Il renie
à faire voir de quelle maniéré le robinet agit, pour que fon mouvement
foit tellement d’accord avec celui du pifton que 1 un dépende
immédiatement de l’autre.
1163. Je nomme régulateur l’aflèmblage de plufieurs pièces de
fer oui concourent enfemblc à ouvrir 8c a fermer alternativement
H H h ij
Plan. i .
F ig. 3
& 5.
Fig. 5
& 6.
Defcription
du régulateur
qui donne le