
,<?4 A r c h i t e c t u r e H y d r a u -l i q u e , L i v r e HI.
félon fa grandeur, puifqu’il eft feulement queftionde la rendre fo-
lide. On voit dans la figure .vingtième qu’elle joue .à l ’aide d’une
charnière placée à l’endroit E , entre les deux trous G -fie H , ou
,eft fon centre de mouvement ; fi l’on prend garde aux lettres fem-
iblables qui.répondent aux parties relatives des figures ao,u. i, 1 1 1
13 & 14, on n’aura point de difficulté à comprendre oe que j ai
voulu infinuer. .
Le .çhafiis ,ZY porte deux piftons qui «igifletit d’un feus m -
p ofé ; car fi l’on conçoit la madhineplongee dans! eau julqua a
' liautcur T V qui en'exprime -le niveau, on verra que quand le
.çhafiis monte, la foupape N du .pifton M slouvre , &. l’eau entre
idans Je premier corps de pompe AB- Celle qui Je trouve renfermée
dans le fécond A C , étant refoulée par le pifton X , pâlie
par le trou H dans le tuyau montant, foutient la foupape F dans
3a fituation où ejle eft préfentement, Sc tandis quelle glifle le long
de la face EK, l’autre El s’appuie contre l’orifice du trou t r ,
ou elle maintient fermé- Mais auffi-tôt que le çhafiis defeend, la
foupape N fe referme, l’autre L s’ouvre, 8c celle du milieu change
de fituation ; l’eau qui fe trouve dans le corps de pompe Ad ,
paffe par le trou G , pour être refoulée à fon tour dans le tuyau
montant, alors le trou H eft fermé par la face EK. D’un autre
côté il entre dans ,1e corps de pompe AC de >la nouvelle _eau qui
vient occuper le vuide laifle par le pifton, pour être refoulee à
fon tour comme auparavant ; ainfi.on voit qu’elle pafle alternativement
iiar les trous G Sc H , 8ç qu elle monte fans interruption au
réfervoir. Comme elle paffe fans ceffe par le trou P, il femble que
la foupape O eft allez inutile ; mais comme elle n’incommode point,
il,n’y a pas d’inconvénientqu’elle y fok , parce que fi le jeu d’un des
piftons yenoit à être interrompu > l'autre feroit toujours monter
f ’e-au, comme aux pompes refoulantes ordinaires,
Ayant deffein de donner une idée des différentes pompes quoi»
peut mettre en ufage, en voici encore une que j’ai ajuftee a mon
^lan. a» gré9 qui fait rxionter i’eau fans interruption pornrne la precedente,,
fis. 3.5. mais d’une mamere plus fimplq.
Defcription 881. Le corps de pompe P B eft ani à un récipient de cuivre
d’une pompe X Y Z » de figure cylindrique , couvert d’une calotte Y en forme
de demi-lphcce;: ces deux pièces fe communiquent par un trou G ,
dcr.fatipn dp qui s’ouvre 8ç le ferme Ù l’aide de la foupape H,faire de cuivre
f '“ > en maniéré de clapet. Le tuyau d’afpiration AD répond au corps
jde pompe, &c le tuyau montant ZW au récipient ; l ’un 6C 1 autre
accompagnés dp leurs foupapes P & V , comme à l’ordinaire ; le
pifton
C hAP. III. DE LA THÉORIE DES PûMPES.
pifton C qu’on fuppofe maffif, joue à l’aide d’un çhafiis qui en
foutient la tige que l’on n’a point fait voir, crainte d’embrouiller
la figure : à cela près, voici de quoi il eft queftion.
Quand, après plufieurs coups de pifton, l’eau eft parvenue dans
le tuyau d’afpiration au-dellùs de la foupape F , elle pâftè de-là
dans le corps de pompe pour être refoulée de bas en haut. Lorf-
que cela.arrive pour la première fois, elle va fe rendre dans le récipient
8c dans la branche I T , au-delïùs du trou I , à une hauteur
E T , à peu près au même niveau, alors l’air renfermé dans l’ef-
pace 2, 3 & 4 , ne peut s’échapper par aucun endroit; le pifton
continuant d’afpirer 8c de refouler de nouvelle eau, une partie
pailè dans:le tuyau montant, &c l’autre refte dans le récipient ; ce
qui augmente le reffort de l’air dé plus en plus, à mefure qu’il fe
trouve réduit dans un moindre efpace; (811) Car il eft bon de remarquer
que le trou G par où l’eau entre, étant plus grand que l’autre
I par où elle fort, le pifton en refoule toujours plus qu’il n’en
peut paffer dans le même tems par le tuyau montant. Comme la
foupape H fe referme à chaque fois que le pifton defeend, quand
l’air du récipient a acquis une force de reffort, au-delïùs de celle
qui le mettroit en équilibre avec un poids égal à celui d’une co lonne
d’eau qui auroit pour bafe le cercle du récipient, 8c pour
hauteur celle du tuyau montant, l’air fait effort fur la furface de
l ’eau, 8c l’oblige à defeendre du niveau 5 , 6 , au niveau 7 ,8 , en
la refoulant dans le réfervoir, 8c le diamètre du récipient étant
beaucoup plus grand que celui du tuyau montant, il fuffit que la
furface de l’eau defeende de quelques pouces, pour en fournir
autant qu’il en .peut palier au réfervoir dans le tems de l’alpiration.
Ainfi-elfe montera fans interruption, puifqu’il fuffit que le pifton à
chaque fois qu’il refoule, çhafle deux fois autant d’eau qu’il en
peut palier dans le même tems par le trou I.
Pour que l’air fe maintienne toujours à peu près au degré de
condensation le plus convenable, & qu’il n’acquierrepas plus de
force de rellbrt qu’il nfon faut, il eft à propos que le récipient réponde
a un petit tuyau formé par une foupape qui, étant chargée
d,un poids proportionné à la force de rellbrt que l’air doit avoir,
maintienne Péquilibte.
J.?1- Y a plufieurs remarques à faire fur lès propriétés des Riü ■ .
différentes efpeces, de pompes dont on vient de parler; favoir, fur uTw<ïn-_
que les cuirs des piftons 8c des foupapes ne font leurs effets que ‘%es * les
tres-imparfaiteihent, lorfqu’ils viennent à fe fécher dans les gran- OE % i .
aeschaleurs,ouqHandlespompesnejouentpascontinuellement,
fart. I. Tome II, j