
L a hauteur
des corps de
pompes doit fe
régler fur la
levée des p i f
tcns.
Dans les pompes
refoulantes
, i l fau t
que le tuyau
montant f o it
par-tout d’une
grojfeur uniforme
, & que
fon diamètre
fo it au moins
égal à celui
du corps d% '
pompe.
Plan . i .
Quand on a
plufieurs pompes
accolées ,
ù qui répon-
7 '6 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
896. Je ne dis rien de la hauteur que l’on doit donner aux corps-
de pompes, quoi quelle femble dépendre de leur diamètre; cependant
on ne peut pas établir un rapport entre ces deux lignes,
la première devant être aflujettie au jeu du pifton , lequel dépend,
lui-même de la conflmction de la machine. Mais je rerai remarquer
en palfant, que ce ne font pas les pillons qui ont le plus de
levée qui font monter le plus d’eau au réfcrvoir ; dès que le diamètre
en ell une fois déterminé, leur effet dépend de lavîtelfe
qu’on peut leur donner ; alors il ell indifférent qu’ils aient trois ou
fix pieds de levée, pourvu qu’ils en falfent deux-de trois pieds
dans le même tems qu’ils en feroient une de fix ; puifque ce fera
toujours la même vîtellè, à moins qü’on ne foit contraint par des
eirconllances qui ne permettent pas de balancer fur le choix.
Par exemple, lorfque la hauteur du tuyau d’afprration ell déterminée,
alors on n’ell pas le maître de faire le jeu du pifton tel qu c*i
veut ; puifque s’il y a un efpace vuide dans le fond du corps de
pompe, il faut qu’il régné une certaine proportion entre cet efpace,
le jeu du pifton, la hauteur du tuyau d’afpiration , 8ç le
poids de l’atmolphere , comme nous le ferons voir en fon lieu.
Mais quand on n’eft- arrêté par aucune fujétion,, fi l’on ne peut
faire enforte que la tige du pifton fe maintienne toujours perpendiculairement
en montant ôc en defcendant, il vaut mieux en coa-
fervantau pifton la plus grande vîtellè qu’on pourra lui donner ,
faire les levées d’une hauteur moyenne,.parce que plus elles font
hautes, 6c plus il y a d’obliquité dans le mouvement de la manivelle
ou du balancier où eft lufpendue la tige ; ce qui-fatigue plus
les pillons d’un côté que de l’autre, & empêche la puilfance da-
gir rondement ; mais ce n’eft pas ici l’endroit d?examiner cet article
, nous en parlerons plus amplement ailleurs.
8 97. Quand un corps de pompe a une branche GHLM, comme
à la fixieme figure, il faut que fon diamètre GH , auffi-bien
que celui du tuyau montant, foit au moins égal au. diamètre du
corps de pompe, afin que l’eau que le pifton refoulera pâlie fans
contrainte ; car s’il étoit plus petit, la puiffance motrice lèroit obligée
de faire un elfort au-delfus de celui qui lui convient natureL-
lement; fi. je ne me fuis pas conformé à cette maxime dans les
figures des pompes que j’ai décrit ci-devant A c’a été pour les rendre
moins malïives, & ne pas charger les planches inutilement.
898. Quand l’on a deux pompes accolées qui refoulent l’eau
alternativement dans un même tuyau montant, auquel les branches
ou fourches des deux pompes vont fe réunir, comme dans
ChAP. III. DE LA THÉO&IE DES PoMPES.i 77
la figure dix-feptieme, il fuffit que le diamètre du tuyau montant ÆÊs utL tdg-
foit le même que celui d’un des corps de pompe, que je fuppofe «ufuymmtm-
égaux, parce qu il n y aura jamais qu un des piltons qui rerouiera que la grojfeur
à la fois ; mais fi l’on avoit trois corps de pompes dont les bran- de ce tuyau
ches allaitent fe réunir à un même tuyau montant,. Sc qu’il y eût
par intervalle deux pillons qui refoulaflènt Peau dans le même tems, pius grande
il faudroit, pour proportionner la groltèur du tuyau montant à la quantité d'eau
quantité d’eau qui doit y palier, que le quarré de Ion diamètre fût
double de celui du diamètre du corps de pompe. Comme il paroît même tant.
qu’on n’a point eu égard à cette confidération, Se qu’au contraire
tous les Machiniftes s’imaginent foulager la puilTance en faifant le
diamètre du tuyau montant moindre que celui du corps de pompe,
je vais faire enforte de les défabufer d’une erreur aulîi groffiere.
Sur l’inconvénient défaire le diamètre des tuydux montansy
& celui du trou des foupapes des pompes refoulantes ,
plus petit que celui des ptfions.
899. Ayant un tuyau-vertical AD toujours entretenu plein d’eau, Manière Je
uni à une branche horizontale CDEF, dans laquelle on a intro- calculer la for*
duit un pifton P , foutenu par une puilîance R , il -rr arrivera que fi cl d‘„ laRwn. . r r r * 1 a 5 n.-/-.-1 . de L eau qui cette pmliance, que je luppole toujours la meme, elt intérieure a coule dans un
la poulfée de l’eau, le pifton fera chaffé vers l’orifice EF avec une tuyau horiirpnc
certaine vîtellè uniforme , & l ’action, relative de l'eau quefoutien- ' “p LAN Z
dm cette puiffance ,fera exprimée par le quarré de la différence de la vi- f 1&. j,.
teffe du piflon à celle dont la ch û teB D e jl capable ; (5 85 jairifi nommant
a, cette chute ; b, celle qui répond à la vîtellè du pifton ; & c ,
la chute capable de la vîtellè relpeétive, l’on- aura- \/a — fb -J - f c
(433). Or comme le quarré de f a , qui eft a , exprime ta force ab-
folue, ou la hauteur de la colonne d’eau qui donne la chalîè au
pifton , le quarré d e y c , qui eft c, exprimera suffi la force refpec-
tive, ou la hauteur d’une colonne d’eau qui tiendroit lieu de la
puilîance appliquée au pifton. Car pour peu qu’on y faltè attention
, l’on concevra qu-’il n’y a point de vîtefie refpeélivc qni ne
puiffè etre regardée comme une vîtellè naturelle, qui n’a reçue
aucune modification ; par conféquent point de vîtellè refpeétive
qui n’ait pu etre acquife par une chute dont la hauteur déterminera
celle de la colonne d’eau qui en exprimera la force ab-
folue, (57,9) m
Pour rendre ceci’ plus lenfible, avec le fecoufs desTables du
premier volume, nous fuppoferons que la vîtellè du pifton eft de