
l-a. machine
imaginée par
Meffieurs De- îiifàrd <5* de !a
JDueille 3 6> le
jugement que
VAcadémie
Royale des
Sciences en a
porté.
Defcription
de cette machine
y telle
que les A u teurs
Vont
donné.
P lan. 5
Fig. 3.
& 4.
151 A rchitecture Hydraulique, Livre IV .
de la machine inventée par Meffieurs DeniJ'ard ite. de la Dueiile',
en voici la defcription, telle qu’ils me l’ont communiquée, & telle
qu’ils l’ont fait inférer dans le Recueil des machines approuvées par
iAcadémie Royale des Sciences , tome V . page 159 , n’ayant rien
voulu changer ni au difcours ni aux delïèins qa’ilsen ont donné ’,
de crainte de m’écarter de leur penfée.
On verra qu’en fe fervant d’une chute d’eau naturelle ou artificielle,
nous avons eu à-peu-près les mêmes vues, mais que nous
différons totalement dans la maniéré de remplir notre objet commun.
Je crois devoir ajouter à la louange de ces Meffieurs , que leur
machine a été exécutée à Seve , fur le chemin de Paris' à Verfail-
les , qu’elle a joué avec un fuccès merveilleux , en préfence de
Meffieurs les CommifFaires nommés par l’Académie Royale des
Sciences , qui ont déclaré dans leur rapport, avoir vu agir la machine,&
L'eau, s'élever d’elle-même à 31 pieds par le moyen d'une chute de
y pieds ; que de 12.8 muids que la fource fournijfoitpar jour pour entretenir
le mouvement de la machine, i l en montoit 6 , & qu’il en defeen-
doit 1 14 ; en conséquence Meffieurs de l'Académie ont approuve la machine
, qu’ils ont ejlimé fort ingénieufement inventée i quelle pouvoit
être utilement établie dans les lieux où f on a déjà une chute d’eaü ; que
dans d’autres circonfiances que celle de l ’expérience de Seve, on fera monter
une plus grande ou une plus petite quantité d’eau par jour,félon que la
fource en produira , & qu’on pourra avoir de profit plus d’un vingtième
de la dépenfe totale de la fource ; & qu’enfin les inventeurs paroiffoient
fort capables de donnera cette machine toute la perfection qu elle peut
recevoir. Ce font les propres termes du certificat daté du 18 Juillet
1731 ; enfuite Sa Majefté a accordé aux Inventeurs un privilège
exclufif pour vingt années dans toute l’étendue du Royaume, daté
du 11 Décembre 1731.
Defcription de la machine inventée par Meffieurs Denifard
& de la Dueille.
« 1187. ABCD eft un affemblage de charpente, dans lequel efh
» un baffin compofé de deux plateaux de bois M, N , pofés l’un fur
» l’autre , Sc creufés en rond, pour former le bailin qui eft revetu
» de cuir par haut St par bas. Dans ce baffin eft un pifton ( 960 ) ,
» qui a à-peu-près le même diamètre que l’intérieur du baffin ou il
» eft pratiqué ; il lui eft alïujetti par un cuir pris dans les joints des
« pièces MN , de maniéré qu’il ne peut monter 8c defeendre dans
C h AP. r. DE LA MANIERE D’ÉLEVER l’E au PAR UNE CHUTE, a J 3
» le baffin que de trois à quatre pouces. Quatre tuyaux font adàp-
» tés à ce baffin, deux en delfous 8c deux en deffus: le premier
» tuyau Q eft celui de la fource ; le fécond tuyau- S eft le tuyau
>3 montant ; letroifieme R eft le tuyau de fortie-j 8c le ^quatrième
« T eft le tuyau defeenda-nt. Les traverfes O , P , de meme que les
» autres H, G font pour affermir les pièces M, N. Les deux leviers
» E , F , qui ont leur centre de mouvement au po'int E-, portent
» fur une traverfeG, fixée à la tige du-pifton ; ces leviers font char-
>5 gés d’un poids ‘ équivalent au poids de la colonne deau de la
53, fource. La partie Gr Tuf laquelle font les leviers ? poite encore une
33 longue vis V , garnie de deux écrous, qui font haufter 6c bailler
33 alternativement le balancier 1LH , compofe de deux badins ,
33 qiîii ont communication entr’eux par deux tuyaux qui les a-fTem-
33 b lent, enforte que l’eaucontenue dans un des badins peut palier
33 dans l’autre, fui vant les déterminations que lès e-crous leur don-*
33 nent ; un troilieme tuyau Z,fert au palïage de 1 air d un des bai-
33 dns dans Pautre* Aux extrémités de ce- balancier font engagées
>3 des tiges' qui ouvrent 6c ferment dés foupapês adaptées aux
33 tuyaux de fortie 5c defeendant ces foupapês font conftruites-de
>3 lavmaniéré fuivante. '
35-1 1 88. La foupape eft enfermée dans un petit c o f f r e t ; dans
33ce coffre eft un cône tronqué ï couvert, auquel eft adapte le
33 tuyau. Le couvercle de ce cône tient a l’axe c par une patte d e*
33 crevilfe ; à ce-même axe c tient la tige e, qui eft celle qui s engage
33 dans le balancier. La partie i de la foupape étant bouchée par le
33 cône plein, qui tient à la patte d’écreviffè6c toute la foupape fe
33 trouvant noyée, la colonne d’eau ne coûtera a elevér qu en rai-
33 fon des diamètres des bafes. Il arrivera que fi l’on vient à- faire
33 defeendre la tige e| le cône plein, quia un mouvement contraire,
33 débouchera le cône creux i , 6c que 1 eau n aura aucune difficulté
ssapafter dans les tuyaux ^/, r ; fi au contraire 1 eau eleve la meme
33 tige e, la foupape fe refermera 6c le tuyau fera bouche.
33^i 18 9. La fource L étant fuppofée de i o pieds j, Peau s’introduit
33 par le tuyau IT V deffous le granft pifton A , qui étant pouffe
33par cette eau, s’élève naturellement, 6c porte le poids des le-'
33 v i e r s proportionné à fa force. Ce pifton en s’élevant faitfortir 1 eau
33 BB, dont il eft chargé, par le tuyau F de fortie ; par cette eleva-
33tion l’écrou N porte le balancier 6c l’éleve, d oit il arrive que: le
>3 balancier ayant paffé Phorifontal, Peau contenue dans lebaüin
33 O paffe dans le baffin Q. Alors l’extrémité O éleve la tige R , qui
33 ferme la foupape H du tuyau F ; enfuite le baffin Q appuyant fur
Plan
Fig. y.
Explication
des foupapês
employées
dans cette machine,
Fig. i .
8c i.
A quoi f e
réduit le je u
de la même machine
P L A N i 5 «
Fig. 4»