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cru devoir fufpendre l’impreffion de ce Volume afin de
les y inférer, & en même tems corriger plufieurs endroits
eflentielles, fondés fur quelques principes d’Hydraulique,
communément reçus, dont j’ai apperçu l’erreur, comme
on pourra s’en convaincre.
Ces objets m’ayant paru d’une allez grande conféquence
pour ne point avoir de ménagement, je me fuis mis au-
delfus des murmures qui pourraient naître de la part des
Soufcripteurs & de .mon Libraire, me flattant quelePublic
équitable approuverait ma conduite dès que cet ouvrage
paraîtrait, enrichi des augmentations dont je fentois lané-
ceffité;& pour l’y engager, j’ai accompagné ce Volume
de toute la magnificence dont il pouvoir être fufceptible.
N ’ayant fait dans la préface du premier Volume qu’une
légère mention des fujets qui dévoient être traités dans
celui-ci, voici ceux que comprennent le troifieme & quatrième
Livre, félon l’ordre qu’on a cru qui devoit leur
convenir.
Le troifieme Livre efl: divifé en cinq chapitres. Le
premier commence par une diflertation fur les propriétés
de l’air, déduites d’un grand nombre d’expériences, accompagnées
de remarques utiles, fervant d’introdudtion a
la phyfique & à la théorie des pompes.
Le fécond comprend la maniéré de calculer la force du
vent, & le plus grand effet des différentes machines qui
peuvent être mifes en mouvement par fon aèfion.
Dans le troifieme, on trouve une defcription raifonnee
des pompes de toutes fortes d’efpeces, & une théorie étendue
fur la maniéré d’en calculer exactement l’effet.
■ Le quatrième comprend la defcription d’un grand nombre
de belles machines exécutées en France & dans les
pays étrangers, pour élever l’eau avec des pompes, mifes
en mouvement par la force des hommes, des chevaux &
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des courans, dont on calcule les différens effets dans le caS
le plus avantageux, en faifant voir les défauts & les avantages
de ces machines, & ce qu’il faudrait faire pour les
rendre parfaites.
Le cinquième commence par un difcours fur les grands
ouvrages que les Romains ont faits pour la conduite des
eaux, fuivi d’une defcription de la machine appliquée au
pont Notre-Dame à Paris, accompagnée des développe-
mens des nouvelles pompes, pour la rectifier, & des calculs
qui en déterminent le produit.
A l’égard du quatrième Livre, il efl auflî divifé en cinq
chapitres : le premier commence par la defcription &c
le calcul de l’effet d’une machine que j’ai imaginée, qui n?a
rien de commun avec toutes celles qui ont été mifes. en
ufage jufqu’ici, dont l’objet eft de faire que l’eau d’une
chûte s’éleVe elle-même à telle hauteur que l’on voudra,
fans aucune fujétion ; enfuite on en rapporte quelques autres
exécutées pour le même objet à Paris & en Angleterre.
Dans le fécond, l’on examine l’aéfion de 1 eau dans les
tuyaux de conduite, & les frottemens qui en retardent la
■ vîceffe, d’où l’on déduit toutes les réglés qu’il convient de
favoir fur ce fujet, accompagnées d’un grand nombre
d’expériences &c remarques utiles.
Le troifieme commence par un difcours hiftorique fur
l’origine & le progrès des machines mues par laètion du
feu; on en rapporte une pour exemple, développée juf-
ques dans fes moindres parties, on en calcule 1 effet relativement
à la force de la vapeur de l’eau bouillante, la re-
fiftance de l’atmofphere, & celle du poids de la colonne
d’èaü qu’on veut élever ; enfuite on rapporte un grand nombre
d’autres machines mues par les animaux, & les courans
pour tirer l’eau des mines & des puits fort profonds.