
-3j 8 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i t r e IV.
nvoirpourfou■ avoir Il cil qu autant que les fources 1| U1 les fourniflent font à peu
TÜplüs'Zl Près même niveau ; car s’il y en a voit quelques-unes beaucoup
de hauteur pius élevées que les autres, il faudroit les conduire dans une cu-
j " ‘ tfl pojji- vette particulière, afin dé ménager la fupériorité de f’eau, pour
de ce terme, la faire palier aux fontaines.qui pourront fe fucce-
der jufqu’aux quartiers les plus éloignés de la diftribution générale.
Ces attentions font d’une grande conféquence, c’eft pourquoi
avant que d’entamer de pareils ouvrages, il ne faut point épargner
les nivellemens, afin de prendre fi bien fes mefures qu’on n’ait
pas lieu par la fuite de fe repentir d’avoir agi avec trop de précipitation.
Si les eaux, au lieu de venir des fources, étoient élevées par une
machine, c’eft alors qu’on ne feroit point excufable de négliger de
les faire monter auffi haut qu’il convient pour établir des fontaines
dans les quartiers éminens, quand bien même ils ne feroient que
peu ou point du tout habités, devant moins conlîdérer l’état actuel
des chofes que celui auquel elles pourront arriver. Il peut
fe rencontrer dans une grande ville qu’un terrein confidérable ne
foit point bâti, parce-que l’eau y manque, 8ç que celle qu’on pour- „
roit tirer des puits-eft mauvaife, mais qui ne tarderoit gueres à
l ’etre, fi cet inconvénient ne fubfiftoit plus.
Un château d’eau, deftiné à la diftribution générale, devant être
a peu près le même, foit que les eaux viennent des fources, ou
qu’elles foient élevées par des machines, puifque dans l’un 6C l’autre
cas, les tuyaux montans fe dégorgeront toujours dans des cuvettes;
je vais donner pour exemple celles du château d’eau de la
machine appliquée au pont Notre-Dame, qui fournit l’eau à pref-
que toutes les fontaines de Paris.
Defcrïptîon 1 3 8 1 . Nous a vous dit ( i 1 0 6 , 1 1 1 1 , 1 1 1 3) , en décrivant la ma-
château* c?1*rie ^u P-ont Notre-Dame, que les pompes élevoient l’eau à 81
d'eau delà ma- pieds dans quatre tuyaux, & qu’en 1737 on avoit conftruit deux
chute applt- équipages de relais pour fuppléer aux défauts des anciens ; ainfi au
^Notre-Dame. y*eu “ e 4 tuyaux montans, il y en a à préfent fix que l’on peut re-
p -garder, fi l’on veut, comme répondant à autant de conduites par-
N‘ ticulieres qui ameneroient des eaux des fources. Si l’on confi-
Fig. i & i . dere la première & la fécondé figure de la Planche fécondé, on
y verra le plan & le profil des cuvettes dont nous parlons, placées
au dernier étage de la tour qui les éleve d’environ 45 pieds
au-deflus du rez-de-chauflee du pont Notre-Dame ; de-là l’eau
defcend par trois gros tuyaux, qui paflant enfuite fous le pavé des
C h a p . IV- d e l a R e c h e r c h e e t C o n d u i t e d e s E a u x . 3 519
rues, vont fe rendre dans la cage des fontaines oh ils aboutinent,
enfuite remontent verticalement, 8i fe déchargent dans des cuvettes
particulières, d’où l’eau redefeend par plufieurs tuyaux, qm
la diftribuent dans différens quartiers, en panant encore fous le
Papour entrer dans le détail, on fauta que A , B repréfentent les
tuyaux montans des deux équipages qui repondent a la loue méridionale
de la machine ; C , celui de relais : que D , E defignent
les tuyaux montans des deux équipages de la roue feptentnonale,
& F , celui de relais. . , . ,
Quatre de ces tuyaux fe déchargent dans une cuvette de plomb,
formée par les faces G G , H H , percées d’un grand nombre de
trous I d’un pouce de diamètre, ayant chacun un canon d un pouce
de faillie un peu évafé , fervant à mefurer le produit de la ma-
. chine, la dépenfe de chacun étant eftimée d’un pouce d’eau, lorl-
que le fommet eft furmonté par la furface de 1 eau 4e ia hauteur
d’une ligne. Ainfi quand on veut faire la jauge, orr ferme un nombre
de ces trous avec des chevilles, n en làiflant d ouverts qu autant
qu’il en faut pour entretenir l’eau à la hauteur que nous venons
de dire, alors on compte avoir autant de pouces deau quu
y a de trous, par lefquels elle fort a gueule bee.
Pour calmer la furface. de l’eau & en faire plus exactement la
jauge, on a pratiqué dans le milieu de la cuvette une languette
K K , en forme de cloifon, foutenue par des liens de fer L ; cette
languette fert à recevoir le choc de l’eau que les tuyaux montans
dégorgent, pour empêcher qu’elle ne vienne, en ondoyant, couler
par les jauges, vers lefquellés elle ne peut fe rendre qu en partant
du fond de l’efpace M M , après avoir pafTé fous la baie N de la
languette. De-là elle eft reçue dans une fécondé cuvette O , dou
elle eft diftribuée félon la répartition qu’on en veut faire, parce
qu’on y a pratiqué plufieurs baffiriets, dont le pourtour e perce
de jauges, comme les précédentes, pour ny laiffer entrer que a
quantité d’eau que l’on veut donner aux quartiers qui leur repondent,
. . . . 0
Diflnbution
138a. Par exemple, des bafîînets que l’on voit ici, lepremier P R M MP
reçoit l’eau deftinée à un nombre défonçâmes publiques, en cne- eauxqulpar_
minant par cafcades de l’une à l’autre : d’abord elle defcend par le tlnc du chi.
tuyau Q pour fe rendre dans une première cuvette moins elevee,
i y , \ tf a 1 t~\ 1 _ il a li> ton raine
tuyau u pour le renare urid uul ^-------- . - pont
placée à l’Apport de Paris ; de-là dans une fécondé a la fontaine Da
des Innocens : de celle-ci dans plufieurs autres, ôc e ces er 1 is _îninn^nY nus eloiteau
d’ eau du
Notre