
'4<> A rchitecture Hydraulique , L ivre IIL
rence du cercle, 8c dont les bras de leviers doivent être exprimes
par tous les lînus du quart de cercle 8c non par le feul rayon;
le poids de l’eau réuni à l’extrémité du rayon, fera à celui de
l’eau contenue dans les godets, comme la fuperficie d’un quart de
cercle eft à celle du quarré de fon rayon, ou comme 11 eft à 14.
• (57, 58) Or ayant trouvé que la machine pouvoit élever à l’extrémité
du rayon une colonne d’eau du poids de 18 77 livres ; on dira
donc, comme 11 eft à 14, ainfi 18 77 liv. eft à un quatrième terme,
qu’on trouvera d’environ 367 livres, pour le poids de l’eau que la
roue élevera à chaque tour, dans le cas du plus grand effet, lorf-
qu’elle fera mife en action par un vent de 10 pieds de vîteffè.
Autre calai 859. Pour favoir combien cette machine épuifera d’eau en une
pour découvrir heure* q faut confidérer que la la quantité 5 \ , . -I , roue 8c, les. ;a iles ayant un axe a 1
d'eau que u commun feront un égal nombre de tours dans le meme tems; que
même machine ]a yîteflè des aîles, prife à leur centre de gravité , fe trouvant le
‘hèufc™ t i e r s de celle du vent, dans le cas du plus grand effet, elles ne feront
que 6 pieds 8 pouces de chemin par féconde, qu’il faut multiplier
par 3 600 pour avoir leur vîteffè par heure, qui fera de
2400.0 pieds , lefquels étant divifés par 40 7 pieds, qui eft la cil-- '
conférence que décrit le centre de gravité de chaque aile dans
une révolution, donnent 587 tours par heure, qu’il faut multiplier
par 36 7 liv. d’eau; il vient 21572 livres, ou environ 308
pieds cubes, pour la quantité d’eau que cette machine épuifera pat-
heure , en faifant abftraction de ce qu’il s’en pourra perdre. Je ne
dis rien du déchet que peut caufer le frottement, qui eft peu de
chofe, n’ayant liai qu’aux endroits O 8c P où l’arbre ED eft fou-
tenu : tous les calculs précédens ne devant être confidérés que
comme des exemples pour faire fentir l’application des principes
qui fervent de fondement à ce chapitre..
J’oubliois de dire que pour qu’un tel moulin foit capable du
plus grand effet, il faut fur toutes chofes bien proportionner la
grandeur des godets à la quantité d’eau qu’ils doivent puifer, fans
quoi le plus ou le moins retarderoit ou augmenteroit la vîteffè des
aîles, 8c alors cette vîteffè n’étant plus le tiers du vent , la machi-
ne ne feroit pas ce qu’on veut qu’elle faffè.
Pour dire auffi un mot de là girouette A , qui doit diriger le
moulin au vent, il faut confidérer quelle a 16 pieds 6 pouces de
longueur, depuis le pivot L jufqu’à fon extrémité R , 8C que la
hauteur RS ell: de 6 pieds, ce qui donne une furface triangulaire
de4.9 pieds, fans avoir égard au vuide qui eft vers le pivot L ,
qu’on a (aille tel pour faire voir le chaflis auquel font attachés les
C-HAP. I I . DE LA MESURE DU CHOC DU V ëNT. _ 4 7
ais, mais qui doit être couvert dans l’exécution. Or ce triangle
ayant 4 9 - pieds de fuperficie’, préfentera au vent une furface
beaucoup plus grande que celles que peuvent préfenter les aîles
du moulin, priles de côté, ainfi il faut de néceflité que le fort l’emporte
fur le foible, d’autant plus que le bras de leyier qui répond
a la girouette eft exprimé par l’intervalle LM , pris depuis le point
d’appui L , jufqu’au centre de gravité M , qui fe trouve de 11 pieds
de longueur, ùdêl Moyennant toutes ces confidérations, il fera
aifé de calculer l’effort du vent fur cette girouette.
8 60. La troifieme figure repréfente une autre machine qui a un
avantage fur la précédente, pouvant élever l’eau beaucoup plus haut;
c’eft une pompe afpirante dont le pifton agit par le. moyen des
aîles d’un moulin à vent 8c d’une manivelle. Comme le mouvement
du pifton dépend de l’aétion dçs aîles, cette pompe élevera
plus ou moins d’eau, félon la vîteffè du vent 8c la grandeur du corps
de pompe, Je ne m’arrêterai pas à en faire'le calcul, je me contenterai
de dire qu’elle fe dirige d’elle-même au vent par le moyen
d’une girouette, comme dans la précédente, n’y ayant que le
chaflis ABCD qui tourne avec; là girouette 8c les aîles ; le corps
de pompe EF refte immobile, étant bien arrêté par l’affemblage de
charpente qui l’accompagne., Je crois qu’il n’eft pas befoin d’ajouter
que quand l’eau eft élevée à la hauteur de la gargouille I ,
qui peut être fituée jufqu’à 30pieds au-defîùs de la furface de l’eau,
elle va fe décharger dans une goutiere ou auge, pour être conduite
à l’endroit où l’on veut, 8c que cette machine peut fervir pour défi
fecher un terrein aquatique, ou pour arrofer des jardins, y faire
des jfets d’eau, cafcades, 8cc.
861. Voici un moulin à chapelet repréfenté par la quatrième
figure de la fécondé planche, fervant à épuifer l’eau par l’aétion du
vent, 8c qui peut être très-utile pour deffècher un terrein aquatique.
Il eft compofé d’un axe C D , auquel font attachées les ailes ;
cet axe tourne dans deux efpeces de colets L 8c M , difpofés de façon
qu’il ne touche point l’arbre immobile A, autour duquel tourne
toute la machine pour être dirigée au, vent par la girouette. C ’eft
pourquoi ce moulin doit avoir autour de lui un folié circulaire BB,
afin que de tout fens le chapelet trempe dans l’eau : l’axe CD doit
être percé depuis C jufqu’à fon extrémité D , pour recevoir l’eau
que le chapelet éleve 8c la conduire enfuite dans la girouette circulaire
K K , qui eft loutenue fur des poteaux aflèmblés par des
croix de faint André, afin que de quelque côté que le moulin
foit fitué, le tuyau D puiffè verfer l’eau fans perte. Pour empê-
Defcriptîon
d'une pompe
afpirante , mif
e en mouvement
par l'action
du vent.
P lan . i .
Fig. } •
Defcriptîon
d' un moulin à
vint pour def-
fecher un ter- .
rein aquatique.
P lan.
Fig. 4 & $*