
Chaque équipage
éleve une
colonne d ’eau
du poids de
195S livres*
Calcul de la
force nécejfaire
pour mouvoir
les deux équipages
qui appartiennent
à
à une même
roue.
z i 8 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
b'e du premier volume , page 2 5 9 , à un choc de 4 11 liv. fur une
furface d’un pied quarré.
Les aubes ayant 18 pieds de largeur flir 3 pieds de hauteur
( 1114 ) , leur fuperficie eft de 54 pieds , qui étant multipliés pâr
421 liv. donnent 1308 1. pour la force refpe&ive du courant, ou
poür l’expreflion de la puiffance appliquée à chacune des roues.
1118. Poureftimer le poids de la colonne d’eau que chaque
équipage doit refouler , on faura que dans le tems que la riviere
eft la plus baffe, l’eau n’eft jamais élevée à plus de 8b pieds au-
deflus de fon niveau. Or comme le diamètre de toutes nos nouvelles
pompes eft de 8 pouces ( 11 u $« chaque équipage élevera donc
une colonne d’eau de 80 pieds de hauteur , fur 8 pouces de diamètre
; qui pefe 195 5 livres.
1 129. Si l’on fe rappelle (1115} que lavîteffe de la colonne que
l’équipage du petit mouvement refoule ( 1 1 07 ) tders
telle delà roue, on verra que le poids 6c la puiflànce dans 1 état
d’équilibre étant dans la raifon réciproque de leur vîteffe, la puii-
fance qui meut cet équipage fera le tiers du poids, c’eft-a-dire,
le tiers de i 9 5 5 liv. qui eft 631 livres , qu’il faut multiplier par 4 »
parce que le mouvement eft communiqué à cet équipage par le
moyen de l’engrainement d’un rouet 6c d’une lanterne ( 290 ); u
viendra 688 liv. pour la puiffance effedive du même équipage, en
faifant abftraétion du frottement des tourillons , des balanciers ,
6c de celui de la lanterne 6c de la roue, qui ne font point allez (cn-
fibles pour s’y arrêter, parce qu’on va voir , qu’après nos calculs
faits, il nous refte beaucoup plus de force qu’il n’en faut pour lur-
monter la réliftance qui peut naître de cette part.
Etant 'prévenu aulfi que la colonne d eau que refoule 1 équipage
du grand mouvement ( 11 o 8 ) monte avec une vîteffe égale à Ta moitié
de celle de la roue ( 1 1 16 ) , la puiflànce qui meut cet équipage
fera la moitié du poids, par conféquent de 978 livres ; qu'il faut
multiplier par le quarré de fjj, qui fe réduit à peu de chofe près a
Y , 6c non pas à y , comme on Pa rapporté dans les articles 19 3 6c
298 , où la réduction du quarré de cette fraction a été mal faite ;
il viendra après la multiplication 1087 liv. pour la puiflànce effective
qui doit mouvoir ce fécond équipage, en faifant abftraction du
frottement des tourillons comme ci-devant. Or fi l’on ajoute 1 elh-
mation de cette puiflànce à celle de la précédente, il viendra
1775 liv. pour la fomme des deux , c’eft-à-dire, pour la force qu il
faudra au courant, afin de mouvoir les deux équipages en meme
tems3 St comme nous venons de voir ( 1117) qu’il pouvoit exer*
C a a p . Y . d e l a R e c t i f i c a t i o n d e s P o m p e s d e P a r i s . 2 1 9
cer fur les aubes une force de 23,08 h ■ fl lui en reliera donc une
partie équivalente à 533 liv. pour vaincre tous les obftacles dont
nous n’avons pas tenu compte, St pour fuppleer a la modification
du courant, lorfque les aubes , qui font au nombre de 8 a chaque
roue, fe trouvent dans la fîtuation la plus défavantageufe ( 1065 ).
Sur quoi il eft bon d’être prévenu qu’ayant fait l eftimationdetqus
ces déchets, j’ai trouvé qu’ils ne pouvoient jamais aller a 200 liv;
j’ai cru devoir en fupprimer le détail, pour ne point employer 1 im-
prellion à d’auffi petits objets , fur lefquels je me fuis allez etendu
dans le premier chapitre' du fécond livre. Il nous refte a faire voir
quel fera le produit de cette machine, lorfque les pompes étant
reélifiées , les roues feront chacune trois tours par minute.
1130. Si l’on fe rappelle qu’on a vu dans les: articles n 1 5 Si
i n 6 que les pillons d’un équipage du petit mouvement donnoient
12 relevées à chaque tour de roue, 6c que ceux du grand mouvement
en donnoient 18, on verra qu’à chaque révolution d une des
roues., les deux équipages qui lui répondent, elevent enfemble
30 colonnes d’eau de 18 pouces de hauteur 1 1 1 1 5 ) ; par confisquent
les quatre équipages enfemble en élèveront 60 , ou une feule
de, 90.pieds de hauteur fur 8 pouces de diamètre, qui pelé 2 zoo-
livres, qui étant divifée par 28 livres, pefanreur dunpoucedeau
( 342 )„ donne 78 liv,f pouces pour le produit des quatre équipages
à chaque tour de roue. D ’où il luit que lorfque ces roues feront
affujetties à faire trois tours, par minute, la machine pourroit
fournir dans le même tems 235! pouces.; cependant je ne compte
que fur 200 pouces, pour avoir égard à tous les.déchets imprévus,
6c c’eft fur quoi l’on pourra compter lorfque la rivière fera^dans
fon état moyen,. c’eità. dire , lorlqu’elle aura 8:3-9. pieds de viteflè
par fécondé dans- l’endroit où je l’ai mefurée.. (
Calcul par le-
quel on prouve
que quand les
pompe r feront;
rectifiées 3 elles
êleveront au
moins 200
pouces d eau»
11-3 l. Tout ce que nous-venons: d’expolèr étant fondé fur des
expériences 6c fùr des principes, inconteftables,, nous-fomines furs
q.ue l’événement fera conforme à nos: calculs, pourvu que les roues
foient aflùjeteies à faire trois tours, pat minute , fans, fouffrir qu on
modifie l'action de cette vîteflè dans le tems que la riviere en fera
capable , ce qu’on peut toujours.efpérer , excepté pendant les fe- -
chereflès extraordinaires. Alors comme le courant a moins de vi-
telfe que dans fon état moyen, on peut augmenter la fuperficie des
aubes , en y ajoutant des planches. Je ferai remarquer a cette oc-
cafion que les roues de cette machine feroient beaucoup plus avan-
tageufes , fi: au lieu de. 8 aubes , elles n’en avaient que 6 , chacune' J
ds i pieds de- hauteur , pour Les raiforts rapportées au fuj et de la
Le s roues qui
fo n t à cette
machine fe roient
bien
plus parfaites,
f i elles r i a *
voient que fis6
aubes au heu,
de 8,