
5© A rchitecture Hydraulique , Livre III.
pieds 4 pouces par fécondé ; il lui faudra donc un peu plus de trois
fécondés 8c demie pour décrire une circonférence entière, mais
nous fuppoferons que ce tems fuffit, afin d’éviter l’embarras du calcul.
Cela étant, les aile« feront 17 tours 6c - en une minute, 8c à
peu près 1050 en une heure. Mais nous favons qu’à chaque tour
de lanterne, le chapelet doit élever 37 3 liv. d’eau ; multipliant ce
nombre par 1050, on aura 39375» <lui «tant divifés par 70, donnent
environ 5 63 pieds cubes, pour la plus grande quantité d eau
que cette machine élevera en une heure, a la hauteur de 15 pieds,
par un vent de x 6 pieds de vitefle par fécondé.
'La grandeur Après avoir trouvé l’eau qui peut être contenue dans les barrils
des barillets depuis B jufqu’en N , il faut proportionner la grandeur de ces bar—
g f â nfpro- rils à leur nombre, afin que chacun ne contienne à peu près que la
pomonnée à la quantité qu’il doit élever 3 car s il en contenoit davantage, la ma-
haut'UToh U cJy ne Bon p[us lentement, ôc la diminution de vîteflTe n’étant point
faudra d'vtr ^ nfëc parune quantité d’eau proportionnée à la perte du tems,.
la machinerie feroit plus capable du plus grand effet. En un mot „
il arriveroit tout ce que nous avons dit des machines mues par
l’eau, puifque ceci n’eft qu’une fuite du premier volume, articles-
î ^9 » 595 : car qu’une machine foit mife en mouvement par 1 eau;
ou par le vent, elle ne pourra jamais-elever, dans 1 état de perfection,
que les \ de fon poids d’équilibre.
Defcriptian 864. Voici encore un moulin dans le goût des précédais, pour
d’unt machine arrofer un terrein aride*, qui eft allez bien imaginé. La féconde
iTteZiïari- figure eft le plan du fond d’un puits creufé à une profondeur con-
de. venabîe pour recevoir les eaux d’un ruillc.iu ou dune riviere r
Plan. }. e’eft pourquoi il répond à un foffé de communication par le petit
aqueduc AB. La première figure exprime le profil du puits 8c
eëlui de la machine dont il s’agit, le feuil C , fert a loger une cra-
paudine, dans laquelle tourne un pivot attaché à la femelle D ,
d’un chaffis DEE, compofé de deux montans E , affemblés avec
les entretoifès G. Ces montans vont aboutir à un cylindre de bois
F , qui tourne dans un collier HI ; ce collier eft foutenu Sc aflem-
blé avec huit pièces K , qui font enmortoifées dans une femelle
circulaire LM , pofée fur le bord du puits, que l’on ne peut bien
diftinguer que dans la quatrième figure. Cette charpente, qui fert
à foutenir le fommet de la machine, eft immobile, mais non pas le
chaffis D EE, qui tourne en tout fens au gré du vent, à l’aide d une
girouette dont la queue O N , eft faite d'une piece de 4 pouces
d’épaiffeur, fur il de largeur, depuis N jufqu’en P , pofée a platj
Cbap. II. de la mesure du choc du V ewt. yr
‘la partie PO eft beaucoup plus légère que l’autre N P , celle-ci
ayant befoin d’une certaine force pour être liée avec le cylindre E.
Cette piece eft traverfée par les tenons R des poupées Q , retenues
avec des clefs;- ces poupées fervent à porter l’arbre S T , auquel
font attachées les ailes U £ ainft l’on voit que' quand le veut
frappe fixr la girouette, le chaffis DEE 6c l’arbre du moulin tout-
nent pour fe mettre dans fa direction.
Au milieu de l’arbre eft une molette X , ayant deux cannelures
parallèles, fervant à loger deux cordes ou deux chaînes fans fin,
qui paflènt au travers de la piece NP 6c du cylindre, l’une 6c l’autre
étant percés d’un trou : ces cordes foutiennent en l’air un
tambour ab, qui porte un chapelet dont voici l’effet.
Quand l’arbre ST fait tourner la molette X , il fait tourner en
même tems le tambour ab, par conféquenc le chapelet qui puife
l ’eau pour la porter en haut 6c la répandre dans le corps du tambour,
dont la conftruction eft reprélentée par les figures 9 ,10 , 11
ôc 1 l : la 11e en eft l’élévation vue en face ; la 10e un profil pris le
long de l’axe ; la 9e 8c 11e font deux autres profils coupés perpendiculairement
au même axe. Par ces développemens, on voit que
le tambour eft compofé de deux molettes C , Û, percées diamétralement
d’un trou E, ôc jointes enfemble par huit ais comme F ,
formant autant de cellules fans fond, qui vont fe terminer à la circonférence
du trou E , au travers duquel paffe un petit canal de
cuivre GH , exprimé par les figures 6 Sc 8, qui en font voir le plan
6c le profil. Ce canal, qui fert comme d’effieu au tambour, eft arrêté
à demeure avec les montans E du chaffis DEE, qu’il tra-
verfe, comme les figures 14 ôc 16 le font voir. Le tambour fe place
dans l’intervalle CD des figures 6 Sc 8 ,6c tourne autour du canal
G H , fans prefque le toucher, parce qu’il eft fufpendu aux cordes
dont nous venons de parler.
Les extrémités G ôc H du canal répondent, dans la 4 ' figure, à
une rigole Q , creufée dans la picrrc_ qui couronne le puits ; ainfi
l ’on voit que le chapelet, en tournant, répand fon eau dans le canal,
que cette eau de-là pâlie dans la rigole, ôc qu’elle coule cn-
fuite dans une gargouille S T , pour être conduite où l’on veut.
La troifieme 6c la cinquième figures font deux élévations différentes
de ce moulin, l’une en face 8c l’autre de côté, avec le profil
du foffé où fe raflèmble l’eau, 6c fon entrée dans le puits; enfin la
7 ' figure eft une repréfentation du petit toit qui couvre l’arbre du
moulin 8c qui tourne avec lui. Quant à la 15e figure, elle marque