
P l a n . i .
Fig. 3.
Seconde expérience
fur le
même.
Troifieme expérience
fur le
même.
Refaitat des
expériences
précédentes,
280 A rchitecture Hydraulique , Livre IV.
» tuyau montant aux petites écuries, toujours fous la même charge
» AL de 9 pouce-s, 8c notre étalon s’eft rempli en ” fécondés, ce
» qui donne, comme la table le montre, 2 pouces 63 lignes d’eau
» a écoulement par minute.
1230. » Secondement, on s’eft fervi du même moyen pour en-
w tretenir la fuperficie d’eau en B , à un pied au-deflus de l’ou-
» verture de la foupape 3 enforte que cette fuperficie d’eau étoit
35 alors de 21 pouces au-defîiis du niveau de la fortie O du tuyau
33 montant aux petites écuries.
33 Alors on a reçu de notre même étalon toute l’eau qui étoit
33 capable de conferver cette même hauteur de fuperficie , 8c il s’eft«
33 rempli crt ~ fécondés, ce qui donne, comme la table.le montre,
33 4 pouces d’eau par minute, qui fortoit auxdites petites écuries ,
’ 3 avec une charge BL de 11 pouces , au lieu de deux pouces 63
’s lignes ci-deflùs , fous une charge de 9 pouces de hauteur d’eau.
1231. 33 Troifiemement, on a dé la même maniéré entretenu
33 l’eau en c , dans le réfervoir de la Place Dauphine à 22 pouces
33 au-deflus de l’ouverture de la foupape A , c’eft-à-dire, à 31 poussées
au-deflus du niveau du bout O de fortie de conduite aux pe-
33 tites écuries..
” Alors on a reçu dans notre étalon toute l’eau qui étoit capable
33 d’entretenir la fuperficie d’eau audic point C , Sc il.s’eft rempli en
33 fécondés ; ce qui donne, comme la table le montre, 5 pouces
33 60 lignes , qui fortoient auxdites petites ■ écuries , fous une
33 charge CL de 31 pouces de hauteur, d’eau.
1232.33 Par ces trois expériences, nous trouvons toute l’eau que
33 cette conduite de 4 pouces de diamètre, 8c d’environ 30.0 toi-
33 fes de longueur, dépenfoit à gueule bée fous ces trois charges
■ 33 differentes,
33 Savoir, avec une charge de 9 pouces, cette.conduite dépen-
33 foit 2 pouces 63 lignes, ou, ce qui eft le même, comme on le
33 voit dans la table, 162 muids 92 pintes en 24 heures.
’3 Avec une charge de 21 pouces, elle dépenfoit 4 pouces d’eau
^ ou 2<36 muids 192 pintes en 24heures.
33 Et avec une charge de 31 pouces, elle dépenfoit 5 pouces
33 60 lignes d’eau , ou 361 muids 84 pintes en 24 heures.
33 On voit que ces quantités d’eau écoulées ne font point e n t r elles dans
33 le rapport des racines de leurs charges, comme leprétendM. Mariotte,
>3 & comme elles devroient être , conformément à F accélération des vi-
33 tejfes dans la chute des corps , s’il n’y avçit point d’objlaclçs qui
33 les empêchajfent de fuivre cette loi.
En
C har. IL des Tuyaux de Conduite. 181
33 En effet, dans les trois expériences que nous v e n o n s a e r a p -
»3 porter, les trois charges font 9 , 2 1 , 3 1 pouces, dont les ra c in e s
>3 font environ 3, 4 f 8c 5 37, lesquelles le trouvent entr’elles ex-
»> primées par 297, 43 1 8t 549.
’3 Mettant auffi fous une même exprefflon les quantités d eau
» écoulées, nous aurons 351, 576 8c 780 lignes d’eau.
’> Or pour que les quantités d’eau écoulées fuffent dans le rap-
» port de leurs charges, il faudrait que l’experience qui a donne
33 3 3 1 lignes d’eau dans la première obfervation, nous eut don-
» né 333 lignes dans la fécondé obfervation, au lieu de 576 que
’3 l’expérience nous a données.
’> Il faudroit de même que cette expérience qui a donné les
>3 3 31 lignes d’eau dans la première obfervation, nous eut donne
» 655 lignes | dans la troifieme oblèrvation, au lieu de 780 que
» l’expérience nous a fournies, Enforte que les dépenfes d’eau fe-
’3 raient alors de 351 , 533, 655 lignes 'j, au lieu que les vraies
” dépenfes fournies par l’expérience même font de 351, 57^3
>3 780 lignes, ce qui eft très-différent du rapport des racines des
’3 charges'297, 451,549.
» Ces différences font voir la nécelfité indifpenfable de con-
» noître la théorie des frottemens des eaux dans les tuyaux de
33 conduite, 8c c’eft l’expérience feule qui peut nous y conduire,
>3 comme tous les Savans qui ont entrepris de traiter cette mass
tiare, l’ont bien fenti.
3> Mais on ne peut parvenir à la connoiffance de cette diminu-
33 tion de vîteffè d’eau, occasionnée par le frottement de ces me-
33 mes eaux contre les parois internes de leurs conduites, que par
33 une très longue fuite d’expériences, puifque c’eft de cette fuite
>3 que l’on pourrait conclure la loi que les eaux fe trouvent forcées
33 de fuivre, fuivant les différentes circonftances que les diverfts
33 conduites leur préfentent 3 car dans cette fuite d’expériences,
» qui ne peuvent être trop nombreufes, on pourrait découvrir les
33 progreiiîons qu’il y a lieu de croire qui s’obfervent dans l’ecou-
33 lement des eaux. .
33 Selon cette idée, les expériences que je rapporte ici ne doi-
33 vent être regardées que comme un enai, puifque par leur trop
33 petit nombre elles fe trouvent infuffifantes pour parvenir a cette
>3 connoiffance, mais du moins auront-elles l’avantage d avoir
>3 fervi à indiquer la voie que je crois qu’il convient de fuivre dans
>3 ces recherches’3.
1233. « M. Mariotte, page 165, dit: J’ai trouvé parpluficurs
1 , Partie. Tome II, N ri