
Examen du
premier cas.
Fig. ÿ.
Examen du
fécond cas.
Fïg. <r
8 S Architecture Hydraulique , Livre III.
n’en peut approcher qu’à une certaine diftance, pbur des raifont
qui ne permettent pas d’en ufer autrement,
914. Il eft à remarquer que dans le premier cas on peut faire
monter l’eau, dans une pompe afpirante, à une hauteur qui approchera
plus de 31 pieds que dans les deux autres ; car l’air du tuyau
d’afpiration étant totalement épuifé, l’eau ne manquera pas de fui-
vre le pifton, au moment qu’elle fera parvenue à la hauteur Y ,
parce qu’elle trouvera un vuide dans le corps de pompe ou 11 ne
pourra y avoir qu’un air extrêmement dilaté, dont le reiïort n’aura
point affez de force pour s’y oppofer ; lorfque le pifton deviendra
immédiatement après, l’air 8c l’eau paffant au travers du
prou T du pifton, il n’y aura plus du tout d’obftacle dans les levées
fuivantes qui puifle empêcher l’eau de monter jutqu’à une '
certaine hauteur, qui fera toujours inférieure .à celle de 31 pieds,
parce que félon les articles 901, 901 * il faudra que cette hauteur
foit ménagée, relativement à la moindre vîteflè de l’eau, à celle
du pifton, aux quarres des diamètres du corps de pompe 8c du
tuyau d’afpiration, qui doivent, comme nous l’avons dit (910),
être toujours réciproquement proportionnels, indépendamment
de la folution des problèmes qu’on va voir que M. Parent a pro-
poféfur ce fujst.
Comme les pompes afpirantes les plus parfaites, font celles qui
élevent l’eau à ime plus grande hauteur, on voit qu’on ne peut
jour donner cet avantage, qu’autant qu’il y a le moins de vuide
qu’il eft pollible entre la foupape Sc le pifton, 8c qu’il ferait à fou-
hâiter qu’il n’y en eût point du tout; mais ne pouvant éviter totalement
ce vuide, parce que le trou dont le pifton eft percé, en
fait naître indifpenfablement un, dans lequel l’air que l’on veut
évacuer fe condenfe toutes des fois que le pifton defeend ; il faut
fur-tout bien prendre garde de ne pas l’augmenter, comme il arrive
à la plupart des ouvriers, qui, au lieu de difpofer la bande de
fuir du pifton, dans lefens où elle eft exprimée à l’endroit MN
de la fixieme figure, la mettent dans unfens oppofé, comme on
le voit dans la cinquième, où le pifton ne defeendant point jufi-
au au fond du corps de pompe, occafionne un furcroît 4e vuide
fort mal à propos.
915, De tous les endroits où l’on peut placer une foupape, il
n’y en a pas de plus défavantageux que celui du fécond cas ; car
quand même la bafe du pifton E viendrait toucher le fond du
corps de pompe, on trouvera toujours beaucoup de difficulté à.
expulfer lair du tuyau d’afpiration, 5c on ne fera jamais monter
l’eau
Chap. III. de la théorie des P ompes. 89
l ’eau auflî haut que fi la foupape étoit au fond du corps de pompe,
comme on en va juger.
Lorfque, dans la figure fixieme, on veut expulfer l’air, à chaque
levée celui du tuyau d’afpiration V X , fe dilate dans le corps de
pompe; & toutes les fois que le pifton defeend, il en chaflè un
volume égal à la capacité de fon jeu. Ainfi plus eette capacité eft
grande, par rapport à celle du tuyau d’afpiration, plusj’évacuation
eft prompte & facile; au lieu que quand la foupape eft placée en
bas, le pifton, en defeendant, ne peut évacuer qu’un volume d’air
égal à celui de l’eau qui paflè dans le tuyau d’afpiration. Comme
il entre toujours moins d’eau dans ce tuyau à mefure qu’elle y
eft plus élevée, il fort par conféquent de la pompe des volumes
d’air qui vont toujours en décroinànt, jüfqu’à Pinftant où il n’en
fort plus du tout. Alors , à moins que la hauteur du tuyau d’afpiration
ne foit médiocre, l’eau ne paflè pas dans le corps de pompe
8c refte à une certaine hauteur G Y , fans qu’il foit poffible de la
faire monter plus haut, quoique l’on continue à faire jouer le pifton
, parce que, félon l’article 815, il y a un moment où le poids
de la colonne d’eau ZG Y , joint à la force du relïort qui fera refté
à l’air quion n’a pu expulfer, eft en équilibre avee l’atmofphere.
Pour faire voir la différence que caufe l’emplacement des foupa-
pes, toutes chofes d’ailleurs étant égales, nous allons Chercher à
quelle hauteur on peut faire monter l’eau dans la figure cinquième.
Pour cet effet, nous fuppoferons que l’on'a réduit la grouèur du
corps de pompe à celle du tuyau d’afpiration, afin que ces deux
tuyaux ayant le même diamètre, on puiftè prendre leur hauteur
à la place de leur capacité : cela pofé, nous nommerons a, la colonne
d’eau équivalente au poids de l’atmofphere ; b, la hauteur
IL du tuyau d’afpiration, au deflùs de la furface de l’eau Q R ; c , la
hauteur réduite du jeu de pifton, & a:, la plus haute élévation de
l ’eau dans la pompe.
716. Quand l’eau fera parvenue à la hauteur G Y , fans pouvoir
paflèr outre, 8c que le pifton, que nous fuppoferons plein, fera défi
cendu jufqu’au fond du corps de pompe, l’air fera réduit dans l’efi
pace G I , qu’on peut exprimer par b— x j 8c comme cet air eft alors
dans fon état naturel, il fera en équilibre avec le poids de l’atmofphere.
Mais.lorfque le pifton fera monté au plus haut de fon
jeu, cet air fe dilatera dans un efpace plus grand que le précédent,
de toute la capacité du corps de pompe, que nous avons nommée
c , qui étant ajoutée avec b— x , l’on aura é - t - c— -x , pour exprimer
la dilatation de l’air qui ne fera plus en équilibre qu’avec
Part. I. Tome I I. M
PtZN.' j.
Fig. 6% *
Maniéré de
calculer la
hauteur ou .
Veau peut
monter dans
les pompes du
fécond cas,