
l é i A rchitecture Hydraulique , L ivre IV.
L’axe de la roue V eft commun à une autre roue W d’un pied de
diamètre , à la circonférence de laquelle eft attachée une corde
qui paflê fur une poulie, &c qui de-là va répondre à un poids qu’elle
fait mouvoir dans une boîte X , attachée à l’extrémité du levier YX
du quart de roue Yaa.
Y aa, eft un quart de roue mobile fur l’axe Y , fur la circonférence
duquel on a ménagé des poulies qui tournent entre des platines
de fer , &. qui fervent à recevoir la corde qui fe développe
<de defïous la roue Vf.
Z , eft un poids de plomb attaché à demeure, pour contrebalancer
celui des chaînes, 8c leur faire garder un parfait équilibre en
toute forte de lîtuation.
On a attaché à l’axe O une roue de fer pour faire agir un balancier
b , à l’aide de plufieurs engrainemens, pour entretenir l’uniformité
du mouvement de la machine.
A l’extrémité de la chaîne T T , il y a un fceau de cuivre c contenant
environ >o pintes, ayant au fond une foupape à clapet, placée
du côté gauche, avec un goulot de décharge placé vers le fom-
mct du côté droit.
D ’autre part, au bas delà verge SS eft attaché le plus grand fceau
d auflî de cuivre , contenant environ 60 pintes ; dans le fond de ce
fceau eft encore une foupape qui s’ouvre par le moyen d’une détente
qui vient rencontrer un pivot placé dans le puifard C.
i , i font des barres de fer quarré, qui guident les fceaux en
montant 8c en defcendant ; ces fceaux ayant des oreilles accompagnées
de rouleaux de cuivre qui s’appliquent contre trois faces
de chacunes des barres.
Explication n o i . Quand le petit fceau defcend , il vient rencontrer une
t ‘açhine.Ce‘'te détente 4 , y , qui répond à un levier 6 , 7 , dont le centre de
mouvement eft a l’extrémité 6 ; alors ce levier en baillant agit
par l’autre extrémité 7 , 8e fait ouvrir une foupape placée en B
dans le fond du réfervoir , qui laifle à l’eau la liberté de couler
dans un tuyau à 2 branches , dont l’une remplit le fceau c , 8C
l ’autre, celui marqué d.
Quand le petit fceau a reçu environ 18 pintes, l’eau commence
a fortir par le goulot que l’on a pratiqué vers le fommet d’une
de fes faces, 8t eft reçue dans le baflin 4 ; de-là elle coule dans un tuyau
qui paflànt fous le réfervoir B , va fe décharger dans le fceau d ,
jufqu’à ce qu’il foit allez plein pour emporter l’autre par fon poids,
Auffi-tôtque le petit fceau commence à monter, cel&nt d’appuyeï
fur la détente 4, 5, lafoupape qui eft en B aufond du réfervoir fcre-
C haP- I- £>E EA MANIERE D’ÉLEŸER L’EAU PAR UNE C hUTE. 2 63
ferme, St l’eau qui peut être reliée dans le baflin 4 continuant de
fe rendre dans le fceau d, contribue à en précipiter la defcente,
Comme la grande roue Q , à laquelle répond la chaîne du petit
fceau a 6 pieds de diamètre , tandis que celui de la petite P , qui
porte le grand fceau , n’eft que de I pieds , on-voit que la chüte
étant de 10 pieds, l’eau eft élevée à 30.
Quand le petit fceau eft parvenu a la hauteur du plancher L , il
éleve l’auge/, enfuite frappe avec fa détente un pivot placé en e ;
alors la foupape de ce petit fceau s’ouvre , 8c l’eau qu’il contient
fe décharge dans une cuvette placée à la hauteur/ , de-la del-
eendpar un tuyau g , g pour fe rendre dans- le lieu ou Ion en a
befoin. . ..
Dans le même inftant que le petit fceau fait cette manoeuvre , il
arrive que le fond du grand, venant rencontrer un pivot placé au-
bas de la chute , fa foupape s’ouvre , l’eau qu’il contient le vuide
dans le puifard C -, & de-là fe décharge par le canal D ; apres quoi
lés deux fceaux lé trouvant vuides la pefanteur propre du petit
emporte celle du grand. Alors le premier defcend, 8c le lecond
monte pour remplir de nouveau 8c recommencer la meme ma-
Si l’on a fait les circonférences P 8c Q en fpirale, c eft afin que le
poids des chaînes foit toujours en équilibre , tandis que l’une 8C
l’autre fe roulent 8c fe déroulent alternativement. Mais ce qui contribue
le plus à entretenir cet équilibre , c’éft particulièrement le;
quart de roue aa, joint à l’effet du levier X avec fon poids Z qui
acrit dans toute fa force fur la roue Q , quand le levier fe rencontre
dans la fituation horifontale,. ce qui arrive lorfque la chaîne T
eft déroulée. Car il eft bon d’obferver qu’à mefure que cette chaîne'
fe roule, le levier Y X approche en defcendant de la fituation verticale
; ainfi le poids de la chaîne T T diminuant d’une part, fac tion
du poids-X diminue de l’autre, jiïfqu’au moment où le poids Z
ceffe d’agir fur la roue R ; ce qui fe rencontre quand le poids X elfe
au bas de fa boîte où il eft entraîné par l’adion de fa pefanteur,v
oui devient toujours plus grande à mefure que le plan fur laquelle
i repofe eft plus incliné. Ainfi, par ce moyen, la corde a laquelle'
eft attaché ce poids eft toujours bandée.
Quand le petit fceau commence à defeendre , le poids mobile
X remonte le long de fon plan, avant qu’aucun mouvement foie
communiqué au levier Y X ( que l’on fuppofe pendant ) ;mais a me-
fure que la chaîne T fe déroule de defTus la roue Q , fon poids
augmentant, tandis que celui de l’autre chaîne S diminue en le