}iS A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e I V .
doit être pn~. qu’on fera obligé de faire le diamecre du cylindre au-deffus de 30
J S J pouces (1288), il faudra augmenter la capacité du récipient à
iinJrc, afin proportion de celle du cylindre, afin d’avoir une allez grande
quantitésjva- <îuanc‘ t:^ <ta vapeur, pour que la machine puilfe être capable d’en-
peurfujfifantc viron 15 impulfîons par minute (1318), autrement elle en donne-
P£ur “ J‘x roit moins. A l’égard des accroiflèmens que la capacité du cylin-
" ne' dre peut recevoir, je connois des machines à feu dont le grand
pifton a 36 pouces de diamètre, 8c j’eftime qu’au befoin, on peut
lui en donner jufqu’à 40, Sc par conféquent rendre la machine
capable d’un effet double de celui dont nous avons parlé dans
l ’article 1321.
Z a machine 13 3 2. Quand j’ai infinué que la machine de M. S a v e r i étoit
q a r iq Jm f t - ’ beaucoup plus parfaite que celle de M. P a p i n , je n’ai pas préten-
rieütc à celle du que cette derniere ne pût être d’aucun ufage, je penfe au con-
i: M. Saveri, traire, que fi l’on paryenoit à la faire peut avoir Jo n . ' jouer de façon quelle fe pro- a a 11 a - » , i g89Bg&£ 1
m ilit é , en la curat: a ale-meme, comme la precedente, les difterens mouve-
perfeiim- mens dont elle peut avoir befoin, on pourrait s’en fervir utile-
aant' ment dans bien des occafions. Car quoique celle de M. Saveri
Plan. 4. ajt cec avantage, il ne paraît pas qu’elle puiffe exercer d’autres
Fig. 1. fonctions que d’élever l’eau par le moyen des pompes, au lieu que
l’objet de M. Papin eft principalement de,faire tourner une roue
de moulin, pour donner le mouvement à des meules, chapelets ,
pilons, pompes, &c. dans les endroits où l’on eft privé d’un courant
ou d’une chute d’eau, 8c où en réçompenfe le bois fe trouve
commun ; c’eft pourquoi j’ai cru devoir rapporter ici fes idées, afin
qu’elles contribuent a en faire paître d’autres à ceux qui voudront
pouflèr les chofes plus loin,
Defiription 13 3 3 • La principale pieçe de cette machine eft un vaiflèau A ,
d‘ izpapio* ayanc ta figure d’une fphéroïde, dont l’axe eft fuppofé de 26 pouces
, 6i le diamètre de fon grand cercle de 2 0 , placé dans un fourneau
, de manière que le feu puiflè l’entourer de toutes parts. Ce
vaiflèau, qui eft de cuivre, 8c que je nomme alambic, doit contenir
de l’eau jufqu’aux deux tiers que l’on introduit par un tuyau
B. A cet alambic eft adapté un fyphon C D , qui répond à un
cylindre GH de 2 0 pouces de diamètre fur autant de hauteur, te- ■
nant lieu de corps de pompe, dans lequel joue un pifton de cuivre
ST , creux en dedans, afin de pouvoir flotter fur l’eau. Ce
cylindre, qui n’a point de fond, a fa bafe adaptée avec un tuyau
recourbé IK O , qui paflè à travers le fond d’un autre cylindre
MN de 3 pieds de hauteur fur 2 3 pouces de diamètre, fermé de
toutes parts, pour que l’air extérieur ne puiffe s’y introduire,
Chap. III. des Machines mues par l’action du Feu. 329
On remarquera que le même tuyau eft accompagné d’un vaiflèau
Ÿ , évafé par le haut, fervantà introduire de l’eau dans le corps
de pompe au-deflous du pifton S T , fans jamais pouvoir palier
au-deflùs. , ' .
1334. Pour entendre le jeu de cette machine, on faura qu’à
l’endroit E eft un robinet que l’on ouvre par intervalle pour laif-
fèr paffer la vapeur de l’alambic dans la partie fupérieure du corps
de pompe; là elle preffe le pifton qui refoule l’eau, laquelle ne
pouvant rentrer dans le vaiflèau Y , parce quelle eft arrêtée par
une foupape placée à l’endroit R , monte dans le tuyau IKO pour
aller fe décharger dans le cylindre MN.
' Aulli-tôt que le pifton eft parvenu au bas du corps de pompe,
on ferme le robinet E pour interrompre le paffàge de la vapeur,
Sc l’on en ouvre un autre P , placé vers le fommet du corps de
pompe, par.lequel s'évacue celle qui a agi ; alors le poids dé l’eau
dont le vaiflèau Y eft toujours rempli, ouvrant la foupape qui eft
au fond, s’introduit de nouveau dans la pompe G H , en faifant
monter le pifton, fans que l’eau contenue dans le tuyau KO y
contribue en rien, parce qu’il y a à l’endroit K une autre foupape
qui l’empêche de defeendre. ^
Après que l’eau qui eft paffée dans le corps de pompe s’eft mile
en équilibre avec celle du vaiflèau Y , on ferme le robinet P , 8c
l ’on ouvre l’autre E ;/alors la vapeur vient de nouveau preflèr le
pifton qui refoule, comme en premier lieu, l’eau dans le tuyau KO
pour fe rendre dans le cylindre M N , où elle ne peut s’introduire,
lans furmonter la réfiftance du reflort de l’air dont elle vient occuper
la place ; car cet air ne pouvant s’échapper par aucun endroit
, augmentera la force de fon reflort dans la raifon inverfe
de la diminution de fon volume (813).
Selon les dimenfions que M. Papin a donné au cylindre MN,
il contiendra 600 livres d’eau, par conféquent 200 livres fur
chacun des' trois pieds de fa hauteur ; ainfi quand il fera rempli
jufqu’à la hauteur de 2 pieds, l’air y fera réduit à n’occuper plus
que le tiers de l’efpace où il étoit renfermé d’abord, 8c aura acquis
une force de reflort capable de foutenir une colonne d’eau de 64
pieds de hauteur au-deffus de fa force ordinaire. Alors fi l’on ouvre
le robinet Q , & que l’eau vienne jaillir contre une furface,
au premier inftant elle fera une impreffion équivalente au poids
d’une colonne d’eau qui aurait pour bafe l’oeil de la clef du robinet,
6c pour hauteur 64 pieds. Il eft vrai qu’à mefure que l’eau
fortira, elle fera chaffée avec moins de vîtefle, parce que la force
I. Partie. Tome I I. T t
Explication
du jeu de cette
machine.