
P lan . 2.
F ie . I .
Connoijfant
It choc & la
vitejfe (Tun
certain ven t,
connoître le
choc <Tun autre
vent dont
çn a la vitejfe
Maniéré de
connoître la
vitejfe du
vent 3 en connoijfant
la
force du choc
dont il eft capable*
Remarques
fu r les différentes
manières
dont une
furface peut
34 A rchitecture Hydraulique , L ivre III.
furface ABCD d’un pied quarré, direftement oppofée au vent SC
attachée verticalement <t un tourniquet, elle foutiendra en equi-
libre un poids H , de 19 onces, fi ce poids répond à un bras de
levier dont la longueur HE , depuis le centre de l’axe E du tourniquet
jufqu’à la ligne de direction tirée du centre de gravité du
poids, foie égale à la diftance EF du meme axe au centre de gra
vité F de la furface. On obfervera que fi la ligne EF étoit plus
grande delà moitié, d’un quart, ou d’un cinquième que le bras de
levier HE qui répond au poids, alors la furface d’un pied iera en
équilibre avec un poids qui feroit pkw grand que H, de la moitié ,
d’un quart, ou d’un cinquième du meme poids. .. 1 ,
J’ajouterai , qu’on fuppofe ici que la regie EH , qui fort de bras
de levier, traverfe i’effieu, afin d’avoir un autre bout EC , qui loit
en équilibre par fa pefanteur avec la partie HE, avant que dy
avoir appliqué le poids. .
841. Quand on eft une fois prévenu du choc d’un certam vent
dont on connoît la vîteffe, on peut, par une regie beaucoup plus
courte que la précédente, mefurcr le choc d’un autre vent dont
on connoît la vîteffe; par exemple, nous favons qu’un vent qui
auroit 14 pieds de vîtefle par fécondé, fait une impreliion. de 19
onces contre une furface d’un pied quarré ; fi l’on demande quel
fera l’efFort d’un autre vent qui auroit 15 pieds de vitelle par
fécondé, contre la même furface ; il faut dire fi 576, quatre de 14
pieds, donne 19 onces, combien donnera 115, quatre de 15 pieds
de vîteffe; on trouvera 7 onces 3 gros. Or multipliant ce nonp
bre par la quantité de pieds quarrés que contient la lurtace qui
eft choquée par le même vent, par exemple par 60 pieds, on trouvera
un peu moins de 2.8 livres pour l’effort du vent contre cette
furface. , .
842. On pourra de même connoître la vîteffe du vent par to
choc ; car fuppofant que dans une expérience faite avec toutes les
précautions néceffaires, on a trouvé qu un certain vent a ait une
impreffion de 12 onces contre une furface verticale dun pie^
quarré , pour connoître la vîteffe de ce vent, on dira comme
onces eft au quarré de 24, ainfi 12 onces eft au quatre de a vi
teffe que l’on cherche ; qu’on trouvera d’environ 363 , dont la racine
eft 19 pieds 4 pouces. .
843. Comme c’eft la même chofe que la it aille avec une ce
taine vîteffe, à la rencontre d’une furface immobile , ou que I air
étant en repos, ce foit la furface qui aille a fa rencontre avec a
même vîteffe; il s'enfuit que rimpreffidn que recevra cette lurtace,
C hAP. II. DE LA MESURE DU CHOC DU V E N T . 35
doit être exprimée par le quarré de fa vîteffe. Ainfi tirant deux
coups de canon d’une même piece, le premier chargé à la pefanteur
du boulet, 5c le fécond à la moitié de cette pefanteur feulement,
( on fuppofe ici les effets proportionnels à leurs caufes ) la vîteffe
du premier boulet fera double de celle du fécond ; par conféquent
la réfiftance de l’air fur le premier fera quadruple de la réfiftance
de l’air fur le fécond; fur quoi il faut faire attention que la furface
qui reçoit l’impreffion de l’air n’eft pas exprimée par celle du boulet,
mais par la fuperficie de fon grand cercle.
Si l’on avoit deux pièces de différens calibres , chargées dans
le rapport des pefanteurs de leurs boulets , il eft certain que les
deux boulets iroient avec la même vîteffe , parce que les impul-
fions fooient proportionnées aux maffes ; cependant le gros boulet
portera beaucoup plus loin que le petit, parce que le-cercle
qu’il préfente à l’air eft moindre, à proportion de fa maffè, que le
cercle du petit boulet ne l’eft à l’égard de la fienne.
J’ajouterai que quand une furface va directement à la rencontre
du vent, fon choc doit être exprimé par le quarré de la fom-
me des vîteffès de la furface 8c du vent : (599) que fi une furface
fuit le cours du vent avec une vîtellè qui lui foit égale , le choc
fera zéro : (587) que fi la furface fuit le cours du vent avec une vîteffe
plus grande que celle du vent, le choc fera exprimé par le
quarré de l’excès de la vîteffe de la furface fur celle du vent. (585)
844. Ce n’eft que vers la fin du douzième fiecle, qu’on a commencé
en Europe à fie fervir du vent pour faire tourner des meules.
Au retour de la croifade qui fe fit en ce tems-là, l’invention des
moulins à vent fut apportée d’Alie ; le manque d’eau qui fe trouve
dans prefque tout l’Orient, ayant contraint les habitans d’y avoir
recours. Depuis, on s’eft aufli fervi du vent pour faire aller d’autres
machines, mais toujours conftruites fur le modèle des moulins,
que nous nous propofons de détailler, afin de montrer à quoi fe réduit
leur point de perfection.
Les machines les plus ingénieufes ne font pas ce qu’on admire
le plus ; on eft accoutumé de voir des moulins à vent, cela fuffit
pour qu’on n’y apperçoive rien de merveilleux : mais quand on les
examine férieufement, on eft étonné d’y rencontrer uii méchanifme
beaucoup plus fubtil qu’on ne fe l’étoit imaginé.
845. Ceux qui ont été les premiers inventeurs des moulins à vent,
fie font apperçus qu’il falloit que l’axe A B , c’eft-à-dire, l’arbre auquel
font attachées les aîles, fût précifénient dans la direction du
vent, 5e en cela ils fe font rencontrés avec la théorie la plus exaCte,
e m
être choquée
par le vent.
Origine des
moulins à
vent.
Plan . i .
Fiq. 5.
L ’axe d’un
moulin à vent
doit être Jituè
dans la direction
du vent,