
Onglne dès
machines à
feu , félon M .
Papin. .
3 0 S A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e IV.
Voilà ce qui m’a paru qu’on pouvoit dire de plus eflèntiel fur
les expériences de M. Couplet, defquelles il fera aifé de déduire
des formules pour la pratique, en y faifant encrer les réglés que
nous avons données au commencement de ce Chapitre. J’avois
établi plulieurs de ces formules , dans le delïein de les rapporter ici
mais m’étant apperçu que pour les rendre générales, il me failoit
encore être prévenu de quelques expériences que je ne fuis point
à portée de faire préfentement, je me fuis réfervé de donner ces
formules dans la fécondé Partie cet Ouvrage, avec plufieurs autres
chofes intéreflàntes, qui ferviront de.fupplément à la Première.
C H A P I T R E I I I .
Des Machines pour tirer l’eau des Puits fort profonds ,
principalement de celles qui font mues par l’action du feu.
L a néceffité où l’on fe rencontre fouvent de creufer des puits
fort profonds, ayant donné lieu à l’invention de plulieurs machines
pour en tirer facilement une grande quantité d’eau à la fois,
j ’en vais décrire plulieurs, en commençant par celles qu’on peut
mouvoir par l’aétion du feu.
J’ai dit au commencement du fécond Livre (634), que les Anciens
avoient ignoré l’art de mouvoir les machines, en faifant
travailler comme nous l’eau 6c l’air à la place des hommes 8e dés
chevaux, mais il reftoit encore un élément à foumettre aux loix
de la méchanique ; c’eft à quoi l’on eft parvenu depuis le commencement
de ce fiée le, en fe fervant du feu pour élever des
poids d’une pefanteur immenfe, 8c d’une maniéré fi ingénieufe,
qu’on n’a rien imaginé jufqu’ici qui falïe plus d’honneur à l’efpric
humain.
1276. Pour dire un mot de l’origine des machines mues par l’action
du feu, on faura que je n’ai trouvé perfonnè qui prît la chofe
de plus loin que M. Papin, Doâeur en Médecine , Profefféi'r en
Mathématique à Marbourg, 8c Membre de la Société Royale de
Londres, dans la préface d’un petit Ouvrage qui a pour titre :
Nouvelle maniéré délever l ’eau par la force du feu, imprimé à Caflel
en 1707. L’Auteur rapporte que des l’année 1698, il avoit déjà
fait un grand nombre d’expériences par ordre de- Son AlçelTe Sé-
réniffime Charles Landgrave de Hejfe, pour effayer d’élever l’eau
par la force du feu, qu’il a communiqué à plufieurs perfonnes, 8c