
vAttention
qu'il fau t
avoir quand
une puijfance
fa it agir à la
fo is plujieurs
pompes afpirantes.
P l a n . I .
Obférvation
fu r le diamètre
qu’i l faut donner
aux pompes
qui. afpi-
rent & refoulent
alternativement.
Plan . i .
A quoi i l fa u t
avoir égard
quand la puif-
fance afpire 6*
74 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
Le pied cylindrique pelant 55 livres, (341) fi on le multiplie par
î 6 , on aura. 143a livres pour le poids d’uné colonne d’eau qui aurait
pour bafe un cercle de 12 pouces de diamètre, Se 16 pieds
de hauteur ; mais comme celle dont il s’agit ne doit pefer que
360 liv. on dira: Si une colonne de 1430liv. donne 144 pouces,
pour le quarré du diamètre de fa bafe, que donnera une colonne
de 360 livres de même hauteur, pour ie quarré du diamètre de la
fienne ? On trouvera environ 36 pouces, dont la racine donne 6
pouces pour le diamètre de la pompe.
891. Si la puiflfance motrice devoir faire agir en même tems
deux pompes afpirantes, 8c que les piftons n’élevalTent l’eau qu’al-
ternativement, afin que la puiflànce travaille fans interruption ,
ôc non par intervalle, il ne faudrait compter que fur le poids de la
colonne d’eau dont un des piftons doit être chargé, ce qui tombe
dans le cas précédent. Mais au lieu de deux pompes afpirantes,
ii la puiflànce en faifoit mouvoir 4 ou 6 à la fois, 8c qu’il n’y
eût que la moitié du nombre des piftons qui fît monter l’eau ,
tandis que l’autre moitié ne ferait chargée d’aucun poids étranger
: il faudrait divifer le poids que la puiflànce eft capable d’élever
par la moitié du nombre des piftons, 8c le quotient donnera
le poids de la colonne d’eau que chacun d’eux doit foutenir, dont
on cherchera le diamètre de la bafe, relativement à la hauteur de
la même colonne, pour avoir celui de tous les corps de pompe,
que nous fuppofons uniformes;
Si l’on avoit une ou plufieurs pompes refoulantes, comme celle
qui eft repréfentée par la cinquième figure, on trouvera de meme
le diamètre dont il s’agit, relativement au poids que la puiflànce
motrice peut foutenir, 8c à la hauteur de la colonne, ou du réfervoir
aü-deflîis de la furface de l’eau qu’on veut puifer. (890)
893. Mais fi la pompe étoit afpirante 8c refoulante , comme
celles des figures 6e , 7e 8c 8e, dont le réfervoir fût plus élevé au-
deflus du pifton, lorfqu’il eft parvenu en fon plus bas, que ce même
pifton n’eft élevé au-deflus de la fourcc lorfqu’il afpire ; la puiflànce
faifant alors deux efforts féparés, l’un pour afpirer (890) 8c l’autre
pour refouler, il faudra régler le diamètre du corps de pompe
(891) fur le poids de la plus haute des deux colonnes, c’cft-a-dire,
fur le poids de l’eau qui doit paflèr dans le tuyau montant.
894. Enfin, fi la puiflànce afpiroit d’une part 8c refouloit en
même tems de l’autre, comme cela arrive aflez fouvent, il faudrait
en ce cas déterminer le diamètre du corps de pompe du pifton
qui refoule, fur le poids de là colonne d’eau qui, auroit pour
C H A P . III. DE L A TH É O R IE DES P OM P E S . 7 3
hauteur l’élévation du réfervoir au-deflus de la fource ; parce que
dans ce cas, la puiflànce foutient enfemble le poids de la colonne
qui eft refoulée 8c celui de la colonne que le pifton afpire. (890)
C ’eft à quoi il faut bien prendre garde, de même qu’au nombre des
piftons qui agiront de la forte, pour partager le poids que la puif-
fance peut élever dans le nombre des colonnes d’eau qui feront
effeétivement élevées dans le même tems, afin d’en déterminer au
jufte le diamètre, pour ne point tomber dans quelque erreur grof-
fiere, en faifant les corps de pompe trop gros ou trop petits, comme
je pourrais en citer des exemples.
893. Quand les pompes font en nombre impair, la puiflànce
n’agiflànt pas uniformément, il eft à propos de faire remarquer ce
qui arrive dans ce cas, afin que l'on fâche à quoi il faut avoir
égard, pour déterminer le diametfe des corps de pompe. Suppo-
fons donc que l’on aie trois piftons fufpendus à une manivelle à
tiers points (112) pour faire monter l’eau continuellement, 8c que
le premier pifton, dans le tems que la machine joue, foit parvenu
au fommet de fa levée, le fécond fera en chemin de defeendre,
8c le troifieme en chemin de monter ; enfuite le premier defeen-
dra avec le fécond, 8c le troifieme montera feul ; immédiatement
après, le fécond 8c le troifieme monteront enfemble, 8c le premier
defeendra feul 3 le troifieme étant parvenu au fommet de fa
levée, ne tardera pas de defeendre avec le premier, 8c il n’y aura
plus que le fécond qui montera feul, lequel étant fuivi par le premier,
ils monteront tous deux enfemble, 8c il n’y aura plus que
le troifieme qui defeendra feul ; par conféquent il y a alternativement
deux piftons qui montent 8c un qui defeend, 8c puis deux
qui defeendent 8c un qui monte. O r , foit que la puiflànce agifle
pour faire defeendre les piftons, ce qui arrive lorfqu’ils refoulent
de haut en bas, ou qu’elle agiflè quand les piftons remontent pour
refouler de bas en haut, cette puiflànce foutiendra par intervalle
deux colonnes d’eau au lieu d’une ; mais auffi le bras de levier qui
répond à ces colonnes n’étant plus que la moitié du coude de la
manivelle, tandis que celui de la puiflànce demeure le même, il
fuit que ces colonnes font le même effet que s’il n’y en avoit qu’une
qui eût pour bras de levier le coude entier, qui eft le cas de la plus
grande réfiftance, (113) tandis que la moyenne n’en eft que les
quinze-feiziemes. (114) C ’eft pourquoi il faut fuppofer que lapuif-
■ fance ne doit mouvoir qu’un feul pifton , 8c faire le cercle de chacun
des trois corps de pompe égal aux quinze-feiziemes de celui que
la puiflànce pourrait élever, afin de fe conformera l’article 1-14.
refoule en meme
tems.
A quoi i l faut
avoir égard
quand lapuif-
fance fa it ogir
des pompes q ui
font en nombre
impair.