
équipages de
cette machine.
Description
de deux équipages
de relais
pour fuppléer
à ceux qui
viennent à
chommer.
Plan., i
& 3.
Fis» 1 &
î>-
112 A rchitecture Hydraulique, Livre III.
diamètre intérieur eft de 6 pouces 9 lignes, & celui de leurs afpi>
rans de 7. Le diamètre des trois autres refoulantes, qui appartiennent
à un même équipage , eft de 7 pouces 9 lignes, fie celui de
leurs afpirantes de S pouces. Tous les pillons font monter l’eau dans
les cuvettes de diftribution , él.evéesde 81 piedsau-deflùs du litde
la riviere , de-là elle retombe dans des tuyaux defeendans , pour
s’aller rendre aux fontaines.
1 113. M. Turgot s’étant apperçu qu’il arrivoit allez fouvent que
le plus grand nombre des fontaines publiques manquoit d’eau,
lorfqu’on étoit obligé de faire chommer la machine, pour réparer
les parties des pompes qui venoient à manquer , a fait faire , en
173 7, un équipage de relais, répondant à chacune des roues 3 pour
agir au défaut de l’un des deux autres ; fage précaution, qui marque
parfaitement le zele de ce digne Magiftrat pour tout ce qui inté-
reflè le bien public. Nous avons exprimé ce nouvel équipage par
la neuvième figure, qui eft une partie détachée de la fécondé, que
nous avons cru devoir féparer , pour plus d’intelligence-
Pour juger du rapport de ces deux figures, il faut confiderer
que toutes les parties accompagnées des mêmes lettres appartiennent
à la machine telle qu’elle était avant que d’y avoir rienajouré,
&C qu’on a profité de l’efpace qui s’eft rencontré dans le coin BCD
du bâtiment, pour placer un arbre horifontal F , qui répond d’une
part à la lanterne E , qui s’engraine avec les dents du rouet P , 8c
de l’autre à une manivelle G , qui fait agir trois pompes dont les
tringlesqui partent les chaflis des piftons font dirigées par les guides
K , pour faire jouer un équipage entièrement femblahle à celui qui
eft reprélènté dans la cinquième figure , & difpofé comme on l’a
expliqué dans l’article 1108- Il eft à propos de remarquer à cette
oecafion, que les lanternes E & Q pouvant être féparées des dents
du rouet P , on peut en laiflèr chommer une & agir l’autre , pour
que les piftons qu’elle met en mouvement élevent l’eau conjointement
avec ceux que font mouvoir les balanciers H. S’il arrive qu’on
foie obligé d’arrêter ces derniers, alors on laide tourner enfemble
les deux lanternes ; ainfi chaque roue peut toujours faire agir deux
équipages en même tems , mais non pas les trois enfemble , parce
que, félon le (leur Rannequin, qui a la direction de la machine, on
ne peut lui faire foutenir un aufli grand travail, fans la mettre en
danger de rompre. On ne doit donc compter, pour eftimer le produit
de cette machine, que fur la quantité d’eau que peuvent élever
les fix corps de pompes des deux équipages que chaque roue
peut mettre en mouvement.
C h a p . V. d e l a R e c t i f i c a t i o n d e s P om p e s d e P a r i s . 213
1114. Pour juger de la vîteflè des piftons par rapport à celle de
la roue , l’on {aura que cette roue a lq pieds de rayon , pris juf-
qu’à la bafe des aubes , que ces aubes ont 1S pieds de largeur fur'
3 pieds de hauteur. Si l’on prend leur centre de gravité pour celui
d’impreflion , le bras de levier moyen relatif a la force au courant
fera de 8 pieds 6 pouces ; alors le centre d’imprefiion décrira à
chaque tour de roue une circonférence d’environ 54 pieds.
1115. On faura aufli que le coude des manivelles eft de 9 pouces,
que par conféquent la levée de chaque pifton eft de 1 8 pouces
, que le rouet CE) a 60 dents, fie la lanterne E 15 tu féaux ;
ainfi quand la roue AB fait un tour, cette lanterne & fa manivelle
en font quatre. Comme chacun des piftons qui font mis en mouvement
par cette manivelle haufle fie baille une fois a chaque tour
de lanterne , on voit que les piftons donnent dou^e relevées à chaque
tour de roue. Or comme, félon l’article 1 14 , on peut ne liip
pofer qu’un feul pifton qui refoule fans interruption, il fuit, fans
lê mettre en peine du bras de levier moyen , que ce pifton fera en
montant'i 8 pieds de chemin , tandis que la roue en fera 54, fie
que la vîteflè de la puiflance qui meut le premier équipage eft a la
vîteflè du poids qui lui répond,. comme 3 eft à 1.
1 1 16. A l’égard du fécond équipage, comme la lanterne F a 10
fufeaux qui s’engrainent avec la roue CE) de 60 dents , cette lanterne
St le rouet P feront trois tours, tandis que la roue AB n’en
fera qu’un. Comme ce rouet eft accompagné de 40 dents qui
s’engrainent avec la lanterne Q , qui a aufli 10 fufeaux, il fuit que
cette, lanterne fait fix tours à chaque révolution de la roue A B , SC
que les piftons du fécond, équipage font enfemble dix-huit rélevées
dans le même tems; par conféquent fi l’on ne fuppofeencore
qu’un pifton qui refoule fans celle , il fera 17 pieds de chemin ,
tandis que la roue en fera 54, ainfi le rapport de la vîteflè de la
roue à celle du poids qui répond au fécond équipage 3. eft comme
1 eft à 1.
Pour expo fer l’objet principal de notre projet, il faut fe rappelle!'
que nous avons infinué dans les articles 897,898,963, 964, que
les colonnes d’eau que refouloient les piftons ne dévoient jamais
recontrer d’obftacle en montant. On jugera fi- cette maxime a été’
obfervée dans la conftruction des pompes de la machine dont nous
parlons, en confidérant la cinquième figure où l’on remarquera
trois défauts eflèntiels.
1117. Le premier vient des foupapes à coquille qui rétréciflènt
confidérablement le paflage de l’eau que tous les piftons refoulent-,
Dimcnftpns
des roues à aubes,
r
Viteftfe des
piftons des
équipages du
petit mouve--
ment, par 1 apport
à celle delà
roue,
Fïtetfe dey
piftons des
équipages dut
grand mouvements
Z, es pompes
de cette machine
ont trois