
Maniéré de
tracer les ondes
de cette
roue , pour
au elles foient
d ’un bon ufam
Plan . 7.
F ;g 9.
166 A rch ite cture H yd r aul iqu e -, L ivre III.
faillie des ondes petites, 8c moins cet arc s’éloignera de la verticale
qui en fera la tangente. Il eft vrai que quand la longueur des
balanciers fera limitée , & que les pillons refouleront de haut en
bas, 11 leur bras de levier n’eft pas d’une certaine longueur , leurs
tiges tomberont dans le défaut que nous voulons fauver aux roulettes
; mais il eft aifé d’y remédier, en obfervant ce que nous avons
dit fur ce fujet vers la fin de l’article 957. Au relie, voici le parti
le plus convenable.
Après qu’on aura déterminé la pofition des poteaux C , D , de
maniéré que le cheval en tournant n’en foit point incommodé, on
connoîtrala longueur qu’on pourra donnera la partie EF des balanciers
, 8c l’on fera l’autre égale aux deux tiers de celle-ci ; enfuite
on réglera la hauteur des poteaux de maniéré que lorfque la
roulette I fera parvenue au fommet K d’une onde, fon balancier
GH foit horifontal. Alors quand la roulette L fe trouvera dans le
fond N , de l’onde oppofée, l’angle MLF formé parla verticale
ML 8c la ligne L F , qui joint les centres de mouvement de la
roulette 8c du balancier EF ,'fera un peu plus ouvert qu’un droit,
ce qui fera caufe que la direction LF de la puiflànce , qui eft cenfée
foutenir le poids L fur un plan incliné, ne fe trouvant point hori-
fontale , il s’en faudra un peu qu’elle ne foit au poids comme la
hauteur du plan eft à fa bafe. Il eft vrai que cette puiflànce croîtra
tant foit peu à mefure quelle poids montera ; mais comme elle
parviendra à peine à avoir avec lui le rapport précédent , on
pourra faire le calcul de la machine fur ce pied-l.à, fans être obligé
d’entrer dans les recherches abftraites où jetteroit l’angle M L F ,
s’il étoit aigu,
A l’égard dçs plans inclinés qui doivent compofer les ondes ,
il eft confiant que plus leur bafe excedera leur hauteur , moins
les ondes trouveront de réfiftance de la part des roulettes’; mais
comme on ne peut augmenter ces bafesfans donner plus d’étendue
à la circonférence dont elles font partie , ou fans éloigner le poids
du centre de la roue , qu’on doit regarder comme le point d’appui
du levier auquel la puiflànce motrice eft appliquée , on voit que
Cette puiflànce n’y-gagnera rien ; cependant pour fixer un rapport
.enrre la bafe 8c la hauteur du plan incliné , qui puiffè s’accorder
avec les obfervarions précédentes, je voudrais que l’on fit cette
bafe double de la hauteur.
Pour tracer les ondes, nous fuppoferons que la roulette a S pouces
de diamètre , que fa levée doit être de 11 pouces , afin que
le jeu.des piftpns en ait 8 , comme au Val-Saint-Pierre, Cela pofé,
CHAP. IV. DE LA THÉORIE DES PoMPES. ï®jÉ
on décrira un triangle ifofcelle A B C , dontlabafeAC fera de 48
pouces,8c la perpendiculaire BD de 13, afin qu’ayant émoufle l’angle
B , la hauteur BD de l’onde que ce triangle repréfente , foit le
quart de la bafe A C ; enfuite on prendra fur cette bafe prolongée
une partie CE de 4 pouces, fur laquelle on tracerale triangle équilatéral
CFE , pour décrire du point F & de l’intervalle FC , égal
au rayon de la roulette ,. l’arc CE qui déterminera la figure qu’il
faut donner au fond'de chaque onde , afin que la roulette y étant
logée, elle monte d’une hauteur égale à BD ; ce qui ne manquera
point d’arriver , parce que l’angle BCF étant un peu plus ouvert
qu’un droit, quand cette roulette fera dans le fond de l’onde, elle
ne s’appuyera pas fur le plan incline.
La longueur AE de la bafe d’une onde , y compris le fond qui
fert de logement à la roulette, fera donc de y i pouces , qui étant
multipliés par 5 , donnent zéo pouces pour la circonférence de la
roue, prife dans le milieu de l’épaiflèur des jantes, ce qui répond
à un rayon de 3 pieds 0 pouces, auquel ajoutant 4 pouces pour la
moitié de l’épaiflèur des jantes, le plus grand rayon de la rouefera
de 3 pieds 19 pouces.
A l’égard de la conftrudHon de cette roue, il faudra la faire à
double membrure, comme au rouet des moulins ( 648 ) , enfuite
y attacher les plans inclinés, auxquels on donnera 8 pouces d’é-
paiflèur, 8c les lier enfemble par une bande de fer d’environ 4
pouces de largeur , attachée fur le contour des ondes , pour fer-
vir de chemin à la roulette , dont l’écharpe doit avoir aflèz de
faillie pour que les balanciers ne touchent jamais la roue ; la figure
huitième repréfente la tête d’un balancier , pour faire voir la maniéré
d’y appliquer la roulette.
Pour connoitre le rapport de la puiflànce motrice au poids
que les ondes doivent élever, nous nommerons a , le rayon de la
roue ; b , la longueur du limon ; c , la bafe de chaque plan incline ;
d, fa hauteur ; p , la puiflànce ; êt q , le poids.
Confidérant pour un moment la réfiftance du poids, comme fl
elle étoit appliquée aux dents d’une roue ordinaire , on aura a,,
b :: p , q , d’où l’on tire — pour l’expreffion de la puiflànce qui
doit faire monter le poids fur le plan incliné félon une direétiorr
horifontalefAinfl l’on aura c , d : : , 7 , onacq=bdq , d ou 1 on
tir ep,q: : ac ,bd; ce qui montre que lapuiffanceejî au poidsque les
ondes font monter, comme Le produit du rayon de la roue, parla hau-
Maniéré de
connaître le
rapport de la
puiffance motrice
au poids
que la roue
élevé.