
Détail des
pièces qui font
jouer le régulateur.
Plan . 3.
Fig. 1. 3 &
6.
Fig . 1 .
De quelle manière
le mouvement
fe communique
ait régulateur.*
310 A rchitecture Hydraulique , Livre IV.
fommet du cylindre ( 1193 ) par un tuyau defeendant II, au bas
duquel eft un robinet.
1308. Il nous refte à expliquer le mouvement qui fait agir le régulateur
8c le robinet d’injedtion ; pour cela il faut examiner la
figure 6 , qui eft une élévation des parties de la machine vues du
coté du puits, dont plufieurs font repréfentées de côté dans la
première figure, & en plan dans la troifîeme ; ainfi à mefure que
nous les citerons, on pourra les reconnoître en fuivant les lettres
lèmblables qui les défîgnent.
On voit d’abord deux poteaux K , foutenant un aijjleu B C , qui
enfile les anneaux d’un étrier abcd, femblable à celui dont il eft fait
mention dans l’article 1163, avec cette feule différence qu’il n’eft
traverfé que par un boulon e , autour duquel joue une fourche fg ,
dont la queue h aboutit à la clef i du régulateur (1296).
Au meme aiffièu font attachées une patte DR à deux griffes qui
font mouvoir l’étrier, deux branches de fer EF, G H , 6c la tige I
d’un poids K , dont la chute produit un effet femblable à celui qui
eft décrit dans l’article 1164.
Nous avons dit ( 1284) que la chaîne attachée à l’une des jantes
du balancier portoit une couliffe, qui n’eft autre chofe qu’un
chevron pendant L , ayant une fente dans le milieu ; cette couliffe
qui joue du même fens que le pifton, 8c qui 1ère à communiquer
le mouvement au régulateur 8c au robinet d’injeétion, enfile fur
le rez-de-chauffée du premier étage un bout de madrier M qui la
maintient toujours verticale en defeendant dans un trou N pratiqué
au-delïbus,
1309. La fente delà coulifleeft traverfée d’un boulon P revêtu
de cuir, au-deflùs duquel vient fe rendre par intervalle la branche
EF ; à l’inftant que le pifton étant parvenu au bas du cylindre, le
régulateur s’ouvre pour laîffer pafler la vapeur, alors le balancier
éleve la couliflè L , Se le boulon P fait monter l’extrémité de cette
branche, par conféquent tourner l’aiffieu qui releve le poids K.
Pendant ce tems-là l’étrier refte immobile : mais aufîi-tôt que le
poids a paffé la verticale, il imprime en tombant du côté du cylindre
une force à la griffe D , qui frappe le boulon e, Si chaffe
cet étrier en arriéré, 8c par conféquent la manivelle 1 qui ferme
alors le régulateur.
Lorfque la couliflè monte 8c qu’elle entraîne avec elle la branche
EF, l’aiffieu en tournant & la chute du poids-, font monter auffi
l’autre branche GH ; peu après cette coulifîe venant à.defcendre,
unç
C hap. III. des Machines mues par l’action du Feu. 321
une cheville Q attachée à une de fes faces ramene la branche G H ,
qui fait tourner l’aiffieu 8c releve le poids, lequel tombant enfuite
de la gauche à la droité, la griffe R pouffe en avant l’étrier qui étoit
refté immobile pendant la defeente de la coulifîe ; alors la manivelle
ouvre le régulateur.
1310. A la clef du .robinet d’injeétion g eft attachée une patte
d’écreviffe h , dans laquelle agit une broche de fer ab qui la frappe par
un mouvement de vibration, tantôt d’un fens 8c tantôt de l’autre,
pour ouvrir & fermer le pafîage de l’eau. Cette broche eft attachée
à l'aijjieu d’un levier cd, fervant de queue à un marteau_f échancré
par le deffus pour s’accrocher par intervalle dans une coche faite à
un morceau de bois ei, qui pâlie au travers d’une fente pratiquée
au poteau pendant S qui foutient le levier cd -, cette piece, que je
nomme déclit, eft mobile à fon extrémité e, autour d’un boulon,
8c l’autre i eft fufpendue en l’air par une ficelle attachée au plancher.
1311. Pour juger de la maniéré dont ces pièces agiflènt, on
faura qu’à l’une des faces de la couliffe oppofée à celle dont nous
venons de parler ( 1309), eft auffi attachée une chevillé T qui fou-
leve le dédit lorfque la couliffe eft parvenue à fa plus haute élévation
; alors le marteau ƒ ceffant d’être foutenu, tombe avec violence,
le levier cd fait la bafcule , 8c la broche ab agiffant en arriéré
contre la patte h ouvre le robinet d’injeftion ; pendant que
l’eau jaillit dans le cylindre, le marteau repofe fur un bout de planche
horifontale V. Après cette opération la couliflè L redefeend,
8c la cheville T qui a levé le déclit, rencontrant en chemin le levier
cd, l’oblige de defeendre pour relever le marteau 8c le remettre
dans fa première fituation. Comme cela ne fe peut faire fans
que la broche ab ne pouffé en avant la patte h pour la ramener
d’où elle étoit partie, le robinet d’inje&ion fe referme jufqu’au
moment où la couliffe L remontant de nouveau, recommence la
première manoeuvre.
1312. Il fuit de ce que l’on vient d’expofer que lorfque la couliflè
defcend,elle ferme le robinet d’injeètion : immédiatement
après elle ouvre le régulateur dans l’inftant qu’elle eft parvenue au
plus bas ; au contraire, lorfqü’elle eft montée au plus haut, le
robinet d’injeétion s’ouvre, 8c le régulateur fe referme. Ainfi ces
deux effets, quoique contraires,entretiennent toujours la machine
dans un mouvement régulier, lorfque la chaleur du fourneau eft
uniforme, 8c que toutes les autres pièces agiffent comme il faut.
On remarquera que l’on rend le jeu du régulateur, Si celui du ro-
I, Partie. Tome II. S f
Détail des pièces
qui appartiennent
au robinet
d’injection.
Fig. i Ôc 6%
Explication
du mouvement
qui fait agir le
robinet d’in-
jedion*
Conclufion fur
le jeu 4u répi-
latcur, «S* celui
durobinefd’ in-
jedion• '