
Explication
du balancier
qui fa it ur.e
des principales
parties de
la machine,
P l a n . i .
m
L e balancier
-ejl accompagné
j e deux petitesjantes
dont
l ’une fa it agir
le régulateur
"avec le robinet
jd’ïnjeElion y 6*
ja u tre une
Pompe refoulante,
312 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e IV..
le cylindre, dont elle remplit la capacité à me Cure que le pifton
s’élève par le contrepoids du balancier, dont nous donnerons ci-
après le détail. Dès que le pifton eft parvenu à fon plus haut terme,
l'effet d’un certain mouvement interrompt, par le moyen d’un dia-
fragme nommé Régulateur, la communication de la chaudière 8C
du cylindre, dans lequel il furvient fubitement une injection d’eau
froide, qui venant jaillir contre ledeflous du pifton,retombe elt
pluie, 8c condenfe la vapeur dont la force s’anéantit ; ce qui fait
naître un vidde qui donne lieu à la colonne d’air de chaflèr le pifton
de haut en bas pour le ramener d’où il étoit parti. Auffi-tôt le mouvement
dont nous venons de faire mention agiffant d’ùn fens contraire,
forme le robinet d’injection, Sc ouvre le régulateur, pour
laiflèr à la vapeur la liberté de s’introduire de nouveau dans le
cylindre, 8c recommencer la même manoeuvre. Ainli l’on voit,que
le jeu de cette machine dépend de l ’effet alternatif de l’eau chaude & de
l ’eau froide , joint à l'action de l ’atmefphere : il refte maintenant a
.expliquer en détail la difpofition de toutes ces pièces, 6c de quelle
maniéré elles fe communiquent leurs différens mouvemens.
1283. On jugera de la fituation 6c de la forme du balancier, en
confidérant' la fécondé figure, où l’on verra qu’il eft compofç
d’une groftè poutre A B , foutenue dans le milieu par deux tourillons
, dont les paliers portent fur un des pignons du bâtiment qui
renferme la machine. Les extrémités de cette poutre font accompagnées
de deux jantes cannelées C , D , dont la courbure a pour
centre le point d’appui E , afin que les chaînes qui y font fufpen-
dues fe maintiennent toujours .dans la même direction. La première
F porte le piflon du cylindre, 8c l’autre G la tige qui meut
les pompes afpirantes pour élever l’eau du puits, laquelle fie décharge
dans la bâche IL, où elle eft toujours entretenue à une certaine
hauteur.
1 184. Sur une des faces de la même poutre font attachées deux
autres jantes femblables aux précédentes, dont la première H fou-
tient une chaîne L , à laquelle aboutit une couliffè fervant à ouvrir
■ êc fermer le robinet d’inje&ion, 6c à mouvoir le diafragme qui réglé
l ’aétion de la vapeur de l’eau chaude.
Quant à la fécondé jante I , elle foutient aum une chaîne O,
aboutiffant au cadre N du pifton d’une pompe refoulante, qui éleve
à 36 pieds une partie de l’eau de la bâche K par un tuyau montant
dans une cuvette M , fervant à entretenir le robinet d’injection, 6c
â plufieurs autres ufages dont il n’eft point encore tems de parler.
1285. L’ouverture du puits eft de 6 pieds en quarré fur .46 toifes
C hap. III. des Machines mues par l’action dû Feu. 315
fes de profondeur; de 24 pieds en 24 pieds, il y a une cuvette Explication
de plomb partagée en deux bajjpns, chacun de 24 pouces de pro-
fondeur, unis par une communication, dont la profondeur neft élcvcntfuccefi
que de 10 pouces fur autant de largeur. Au fond d’un de-ces baf- fivmmtV.au
fins eft un corps de pompe afpirant, 6c dans l’autre trempe le UPU“S
tuyau d’afpiradon de la pompe fuperieure. Tous les pillons de ces Plan. 3.
pompes ont 7 pouces de diamètre fur 6 pieds de levee, leur conf- Fig. 10.21.
rruétion eft la même que celle que nous avons décrite dans les ar- j.2' 2 i
ticles 95 5,95 6, Leurs tiges font fufpendues à des poutrelles de 24 & 25-
pieds de longueur, liées les unes aux autres de la maniéré qu on le
voit repréfenté dans la fig. 2 5 ,6c compofent un train fufpendu a la
jante du balancier qui eft au deffus du puits, au fond duquel eft un
puifard où viennent fe raffembler les eaux de tous les rameaux de la
mine. Ainfi il faut concevoir que dans ce puifard trempe le tuyau
d’afpiration d’une première pompe qui afpire l’eau à 24 pieds de
hauteur ; que de-là elle eft reprife par une fécondé pompe qui l’e-
leve encore de 24 pieds plus haut, 6C fuccellîvement par d autres
qui la font monter de cuvette en cuvette jufque dans la bâche,
parce que tous les piftons jouent en même tems. Au refte, on ob-
fervera que le puits dont nous parlons n’a lieu que pour puifer les
eaux de la mine, 8c qu’il y en a un autre à 5 o ou 60 toifes de celui-
c i, par lequel on tire le charbon.
1286. Il eft bon d’être prévenu que la charge que foutiennent les situation du
chaînes O , G , eft beaucoup plus grande que celle que portent les
chaînes F , L , lorfque le poids de Ta colonne d’air n’agit pas lur le ne joue pas*
pifton ; ainfi la fituation naturelle du balancier eft de s’incliner du
côté du puits, au lieu que la figure fécondé le repréfente dans un
fens contraire, c’eft-à-dire, dans celui où il fe trouve, lorfque
l’injection d’eau froide ayant condenfé la vapeur renfermée dans le-
cylindre, le poids de la colonne d’air fait bailler le pifton (1282). ’
Alors l’eau du puits eft aCpirée, 8c celle de la bâche refoulee dans la
cuvette M ; mais quand la vapeur vient à s’introduire dans le cylindre
, fa force étant fupérieure au poids de la colonne d air, elle fou-
leve le pifton , laifïe agir le poids des attirails que portent les chaînes
O , G , 6c le balancier s’incline du côté du puits, qui eft la fituation
où il refte lorfque la machine ne joue pas, parce qu il s in-
troduit de l’air dans le cylindre au-deffous du pifton qui fe met en.
équilibre, par fon reflort, avec le poids de celui qui eft au-deffus.
1287. Pour limiter le mouvement du balancier 8c amortir fa
violence, afin que la machine n’en reçoive point de trop .grandes |'^’j
fecoufles, on fait faillir en dehors du bâtiment les extrémités P de
J. Partie. Tome I I . R r