Defcription
d’une machine
mue par le
vent y fervant
à dejfecher un
terrein aquatique.
Plan . i .
Fig . i .
4 4 A rchitecture Hydraulique , Livre I I I .
noîtra la fuperficie des ailes & là puiffance, puifque pour le pre-
"• *888 X P /mier cas, on aura — —— ==^y», &0 pour 1l e lecond1 \V/ î—-$88 X P = at,
855. Que fi l’on nomme Q , le poids qui convient pour le plus
grand effet, Sc u , fa vîtefïè ;|8 fera celle des ailes de la machine,
prifes à leur centre de gravité ; alors on aura — x P = u x Q , qui
eft encore une formule générale par le moyen de laquelle on trouvera
celui des quatre termes qui feroit ignoré, Se même la fuperficie
des ailes, que l’on y fera entrer en fubftituant à la place
de P , ou \ *888 * p à la place de
Pour appliquer la première formule à un exemple, nous
fuppoferons qu’il s’agit de calculer l’imprefîion latérale du vent
contre les ailes du moulin dont il a été fait mention dans l’article
849,' 8t que l’on a encore a— 18 , ou a a = 314,. Sc ÿ
d’où l’on tire *?*.■ ?■ : 7*° = 1 Si livres, qui eft le même nombre que
nous avons trouvé dans cet article.
8 5 6. Si l’on confidere la première figure de la planche première,
on verra qu’elle repréfente un moulin qui tourne à tout vent, St s’y
dirige de lui-même par le moyen de la girouette A , compofée
d’ais fort minces ; l’arbre B eft fixe Si bien affermi dans les terres,
tout le refte de l’aflèmblage eft mobile Si tourne avec la girouette.
Quant à l’arbre incliné ED, il tourne avec les ailes, de même que
la roue à godets D qui eft aflemblée à cet arbre. On fait un folle
circulaire pour ramafler l’eau qu’on veut épuifer, ce qui fe pratique
ordinairement dans un terrein aquatique pour le deflècher ;
car on voit que le bas de la roue trempe dans l’eau, & tourne
aifément fans toucher aux terres. Par ce moyen l’eau du foffé fera
élevée dans une rigole aufli circulaire , dont l’arbre B eft le centre,
pour être conduite où l’on voudra ; cette machine n’éleve Peau
qu’à 6 ou 7 pieds au plus, mais en récompenfe elle en épuife une
grande quantité, pour peu que le vent la favorife.
Les prairies de Hollande font peuplées de ces fortes de machines,
on en rencontre à chaque pas ; mais la roue qui puife l’eau
eft différente de celle-ci, n’étant compofée que d’un nombre de
rayons, comme dans la quatrième figure. Ces rayons font 4e*
C h a t . II. d e l a m e s u r e d u c h o c d u V e n t . 45
efpeces de palettes qui reflemblent à des rames', un peu creufes
d’un côté en forme de cuillère ; au lieu de porter l’eau en haut
comme font les godets , elles la font jaillir dans la rigole ; ce qui
fe fait avec tant de vîteffe, quelles ne laiffent pas d’en-puifier
beaucoup en très-peu de teffis.
857. L’angle EEB, que l’axe ED fait avec l’arbre B, eft ordinai- •
rement de 60 degrés;,ainfi l’angle IH K , que les ailes font avec
la verticale, fera de 30 degrés.- D ’où il fuit que les toiles tendues
depuis H juiqu’en K , ne'reçoivent l’impreffion du vent que félon
une direétion oblique à laquelle il faut avoir égard. Pour cet effet,
confidérez que le triangle reétangle HIK eft la moitié d’un triangle
équilatéral, dont le côté IH eft la perpendiculaire : St comme
le côté HK eft ici de 7 pieds, prenant les trois quarts du quarré
de ce nombre, c’eft-à-dire, les trois quarts de 49, qui eft 36\, poulie
quarré de la perpendiculaire ; extrayant la racine quarrée de ce
nombre, il viendra environ 6 pieds pour le côté IH.
Les toiles ayant 7 pieds de hauteur fur 4 de largeur, la fuperficie Manier. Je
de chaque aile fera de 2.8 ; par conféquent les quatre enfemble 1 \5wBM
de ii2==j/. hi Ion luppole qu elles lont choquées par un veut ventfur les ai-
de ib pieds de vîteffe par fécondé, multipliant le quarré de ce lcs * «««
nombre, qui eft 400 = aa , par la fuperficie précédente, & divi- m“chlne'
faut le produit par 28 8 8, pour fuivre ce qu’indique la formule
( 8 54 ) , il viendra 15 j liv. pour l’impreffion latérale du vent
dans le cas du plus grand effet, en fuppofant que les ailes font- avec
l’axe un angle de 5 5 degrés, St que les mêmes- ailes font verticales.
Mais, comme cette derniere circonftance n’a pas lieu, il faudra
donc faire une fécondé réduction, St dire, en fuivant l’article 583:
comme-HK (7 ) eft à IH (6), ainfi 15 j livres, eft à la force réduite
, qu’on trouvera de 13 ^ livres.
858. La longueur RH des allés, prife depuis le centre R de
l’axe jufqu’à l’extrémité H , fe trouve ici de 10 pieds, d’où retranchant
3 pieds 6 pouces pour la diftance H S ,. il reftera 6 j
pieds pour la longueur du bras de levier de la puiffance. D ’autre
part le rayon de la roue D, pris depuis le centre de l’effieu jufqu’au
centre de gravité d’un des godets, étant de 3 pieds , pourra être
confidéré comme un bras de levier à l’extrémité duquel eft appliqué
le poids, que l’on trouvera en divilànt le moment de la puiffance
,. qui eft Liei £ par le rayon de la roue, pour avoir 18 -j-j liv. .
Mais comme il s’agit d’élever l’eau, par le moyen d’une roue donc
les godets le touchent immédiatement fur une demi - eirconféo