182 T E R R A I N TERTIAIRE tNFÉRIBUK.
gées, hérissées de stalaclites, et chamarrées de concrétions.
Si la présence de dépôts d'âge incertain au milieu des
gneiss et des porpliyres de la contrée comprise entre Simav
et Bolat, cause au géologue les plus grands embarras,
ses perplexités se renouvellent dans la région située immédiatement
au sud-est de Bolat, savoir entre cette ville et
Erigueuz; seulement ici, les dépôts énigmatiques se trouvent
associés non à des roches éruptives, mais aux talcschistes,
chloritoschistes et thonschiefer, dont la prédominance m'a
déterminé ^ à placer cette contrée dans le terrain de transition,
sans me dissimuler toutefois, que parmi les dépôts
qui figurent au milieu des talcschistes, il en est qui portent
décidément l'empreinte des dépôts tertiaires. C'est parmi
ces derniers que j'ai rangé provisoirement l'espace compris
entre Dinbounar et Geukdjedar. 11 en est de même de la
région comprise entre Geukdjedar et Tchavdir Hissar, car là
aussi, malgré la prédominance des talcschistes et leur intime
relation avec certains calcaires à couches redressées % on
voit çà et là d'autres dépôts évidemment postérieurs aux
masses talco-calcaires. Tels sont les calcaires et les marnes
horizontalement stratifiés et chargés de rognons de silex,
qui reposent sur les talcschistes entre Erigueuz et Reuprudjik.
Interrompus près de ce dernier village par des porphyres
quartzifères^ ces calcaires et marnes probablement tertiaires,
reparaissent à peu de distance à l'est-sud-est de
Keuprudjik et s'étendent jusqu'à Tchavdir Hissar, et puis
entre ce dernier village et Tcheukedjiler, où ils acquièrent
un développement assez considérable pour que j'aie pu
1. \oyez Terrains de Irmisilion, p. 589.
2. Ibid., p. 59.3.
3. Roches éruptives, p. 55.
C H A P I T R E II. 18.3
essayer de les indiquer approxiuiativement sur ma carte,
tandis que j'ai dû les omettre dans la contrée située plus
près de Keuprudjik, contrée que j'ai provisoii'ement rangée
dans le terrain de transition à cause du rôle prédominant
des talcschistes.
Bien que le village de Tchavdir Ilissar soit enclavé dans
une bande étroite de dépôts lacustres récents (pliocènes?),
les calcaires à faciès de terrain tertiaire inférieur, se manifestent
de nouveau entre Tchavdir Hissar et Deré Koï, sur
le sentier qui conduit à Kioutahia. La roche est le plus souvent
horizontalement stratifiée, de teinte blanche, de texture
friable; elle passe souvent à des marnes schisteuses ou à
des grès ; les contours arrondis et les teintes blanches des
hauteurs que composent ces roches, donnent à la contrée
un caractère triste et monotone. Les calcaires blancs sont
très-riches en concrétions siliceuses qui, tantôt se présentent
en fi'agments détachés, tantôt forment des bandes
rubanées de silex ou de calcédoine.
A mesure qu'on se rapproche de Deré Koï, tous ces
dépôts calcaires, marneux et siliceux, s'amincissent de
plus en plus et laissent de nouveau percer les talcschistes,
ainsi que je l'ai déjà dit ailleursS en signalant également
les conglomérats qui couronnent les talcschistes, et qui évidemment
sont plus récents que les calcaires, marnes et
grès, parce que des fragment's de ces derniers figurent parmi
les éléments constitutifs des dépôts dont il s'agit, dépôts
qui se rapportent probablement soit aux étages supérieurs
du terrain tertiaire, soit au terrain quaternaire.
Enfin, lorsque de Deré Koï on descend dans la plaine
I. Terrains de transition, p. 594.