202 T l î l i l i A I N TERTIAIRE INFÉRIEUR.
tinum rchihalcheffi, parce que c'est en ellet l'univalve à
lours spiraux la plus considérable du terrain tertiaire inférieur
de l'Asie Mineure en général, et particulièrement IVéquente
dans les parages de Zafiranboli. D'ailleurs, quand
on longe la lisière méridionale du Douran Dagh pour se
rendre de Zatlranboli à Sabandj i lar, les fossiles éocènes.sans
être aussi abondants que dans les environs immédiats de
la première ville, se présentent cependant assez fréquemment
pour ne laisser aucun doute sur l'âge des dépôts qui
occupent la région comprise entre Zafiranboli et Sabandjilar.
Généralement aride et nue, cette région est sillonnée par
des goi'ges profondes et hérissée de collines toutes composées
du même calcaire blanc, crayeux, si riche en fossiles
dans les parages de Zafiranboli. Les bords, d'une admirable
horizontalité et comme alignés au cordeau, sont étagés en
forme de terrasses, de manière à donner à ces imuteurs les
apparences les plus bizarres rappelant des tourelles gothiques
et des murailles crénelées. Le Cerithium Tchihatcheffi
y est assez répandu ainsi que plusieurs espèces de Nummulites
et d'alvéoiines. J'ai cru même remarquer que ces
deux derniers rhizopodes ne se trouvent réunis que là où le
calcaire devient siliceux; au reste, c'est un fait qui, comme
nous le verrons plus lard, se reproduit également sur un
autre point du terrain tertiaire inférieur de l'Asie Mineure,
savoir : près de Yuzgat, où les alvéolines semblent s'être
concentrées exclusivement dans les grès. A Agatchkissé,
situé à 1 lieue 1/2 au sud-est de Sabandjilar, les Nummulites
et les alvéolines remplacent presque tout autre
fossile.
N'ayant pas poussé mes explorations au nord-est de
C H A P I T R E IV.
Sabandjilar dans la direction d'Iflani, je ne puis déterminer
d'une manière précise le développement que le terrain
tertiaire inférieur peut avoir dans ce sens; aussi ce n'est
qu'en rattachant les dépôts de Zafiranboli à ceux d'Aratch
(p. 237) et de Kastamouni (p. 241) , que je me suis permis
de colorier sur ma carte comme appartenant au terrain tertiaire
inférieur l'espace compris entre la ligne parcourue par
moi depuis Zafiranboli jusqu'à Kastamouni, et la chaîne littorale
de l'Aroud Dagh et Alfar Dagh, chaîne que j'ai admise
provisoirement comme la limite entre le terrain tertiaire inférieur
de cette région et le terrain crétacé de la côte.
IV.
Maintenant que nous avons traversé une partie de la
Paphlagonie du sud-ouest au nord-est par une coupe allant
de Keredi à Kastamouni (p. 226-2/i3), et que nous avons
croisé cette ligne du nord au sud par une autre coupe tracée
depuis Angor a jusqu' à Zafiranboli (p. 8-259), nous allons
en efiéctuer une troisième presque parallèle à la première
(Keredi-Kastamouni), mais située au sud de celle-ci, savoir
depuis Tchoroum jusqu' à Iskelib (à travers le Keussé Dagh)
et depuis Iskelib jusqu'à Gunek, par Bayad et Tchengri.
En étudiant les terrains de transition % nous avons déjà
parcouru la région centrale du Keussé Dagh, laquelle paraît
se rattacher à ces terrains, et nous avons également fait
observer que, dans la partie du Keussé Dagh que l'on franchit
en se rendant de ïchoroum à Iskelib, les deux revers
1. Voyez Terrains de Iransilion, p. 631.