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ton, W. Ainswoi'lh, Chaucourtois, Hommaire de Hell, Gallardot,
etc. Or, comme parmi les fossiles recueillis jusqu'à
ce jour dans ces différents pays doniinent les Numinulites et
les Alvéoliiies ' identiques avec les espèces de l'Asie Mineure,
sans qu on y ait encore cojistaté aucune de ces formes
variées des vertébrés, des crustacés, etc., répandues dans le
terrain tertiaire inférieur de l'ouest de l'Europe, tout porte
à croire que les dépôts éocènes des contrées dont il s'agit y
représentent le type asiatico-méditerranéen.
Il paraît en être de même del'Égypte, oii déjà Joseph
Russegger a su séparer les dépôts nummulitiques du terrain
crétacé, en devançant sous ce rapport ses contemporains et
quelques-uns de ses successeurs \ Non-seulement les localités
nummulitiques mentionnées par Russegger ont reçu une
parfaite confirmation, mais encore elles ont été reliées entre
•1. D'Arcluac, lot. cit., t. 1[1\ p. 191, 193 et 194.
2. Ainsi, fidèle à l'ancienne école, Figari Bey [Studii scient, siili'
EgittOj etc., v. I, p. 131) range clans le terrain secondaire supérieur les
dépôts nummulitiques de l'Égypte, auxquels il assigne une extension assez
restreinte, puisque, selon lui, ils acquièrent leur maximum de développement
dans la chaîne de Makaltan, près du Caire, mais s'amincissent si rapidement
àmesure qu'on s'avance au sud de cette ville, que déjà dans les parages
de ïhèbes ils n'ont plus que de 5 à 6 mètres d'épaisseur, et seulement
I mètre près d'Esné, en sorte cju'ils ne dépassent point le parallèle d'Edfu.
Quant aux fossiles qu'il cite, ils sont peu nombreux et se réduisent presque
aux espèces suivantes dont même toutes n'appartiennent probablement pas
au même terrain : iXummuliles spira et loevigata. Cardila planicosLala,
Tarrilella sidcalael Fusus Xoé. Si telle était réellement la faune tertiaire
inférieure de l'Égypte, elle serait remarquable par sa pauvreté, surtout comparée
à celle de l'Asie Mineure, quand même on ajouterait aux deux espèces
de Numuiulites rapportées par Figari Bey, toutes celles qui avaient déjà été
constatées en Égypie bien longtemps avant lui, mais à son insu, et dont le
nombre ne se monte pas à moins de '15 (voyez d'Archiac, Monographie des
Nummidiles).
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elles par des points intermédiaires, en sorte qu'aujourd'hui
le terrain nummulitique de l'Égypte se présente sous la
forme d'un sédiment assez étendu, caractérisé par des fossiles
qui reproduisent le type asiatico-méditerranéen, avec
une exception toutefois, mais qui est tellement restreinte et
isolée c{ue pour le moment elle ne saurait avoir une influence
quelconque sur la physionomie générale de l'ensemble. En
effet, dans une coupe que M. Gaillardot a donnée des couches
nummulitiques des hauteurs de IMakattan, les Nummulites
et les Echinodermes se trouvent associés à quelques débris
de poissons'; c'est, si l'on ose s'exprimer ainsi, une lueur
toute locale échappée du terrain éocène de l'ouest de l'Europe
pour venir se refléter dans un milieu où elle ne laisse
qu'une trace imperceptible de son passage.
Quant à la Grèce, nous ne pouvons encore nous former
une idée ni de l'extension que le groupe nummulitique y
possède, ni de la faune qui le caractérise, puisque les géologues
les plus récents parmi ceux qui ont exploré cette
contrée (MM. Bobblaye, Virlet d'Aoust et Sauvage) ont
confondu dans le même terrain les Rudistes et les Nummulites;
néanmoins les fossiles signalés ou recueillis par les
divers savants, ne semblent guère rappeler la faune éocène
de l'ouest de l'Europe, en sorte que ce caractère négatif
est bien propre à faire supposer que les dépôts tertiaires
inférieurs de la Grèce se rapportent également au type
anaiico-méditerranéen.
Il résulte donc du coup d'oeil rapide cjue nous venons
de jeter sur les contrées limitrophes de l'Asie Mineure, que
ce type se soutient avec une grande constance sur un espace
I, D''A j'cliiac, Hisl. des pro/jr. de la géologie, t. 111, p. 207.
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