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longue vallée comprise entre le Karadja Dagli et la ville
d'Angora; une parlie du bord occidental de cette vallée
représenterait la limite ouest du domaine jurassique; la
limite septentrionale serait ligurée par une ligne tracée
depuis les parages limitrophes de Batikoyoundji jusqu'au
versant sud-ouest du massif trachytique du Guermesch
Dagh; enfin une ligne qui longerait ce versant et aboutirait
à la région limitrophe de Mulk représenterait la limite du
nord-ouest.
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La délimitation des dépôts jurassiques situés au sud de
Boli offre encore plus de difficulté c[ue celle des dépôts dont
nous venons de nous occuper, car dans les premiers les
caractères paléontologiques ne se trouvent révélés que sur
un seul point, savoir dans les parages de Nallukhan, en
sorte que si le domaine jurassique situé au sud de Boli
devait être réduit à ces parages, il ne se p résenterai t que sous
la forme d'une enclave à peine perceptible. Cependant,
puisque sur tout l'espace compris entre Boli et Nallukhan
on observe une succession de roches, qui se rattachent plus
ou moins intimement à celles qui, dans la proximité de ce
dernier endroit, renferment des empreintes d'ammonite,
j ' a i cru pouvoir admettre provisoirement comme jurassique,
et la colorier comme telle sur ma carte, la contrée comprise
entre les parages limitrophes de Boli et de Nallukhan, contrée
sur laquelle nous allons maintenant jeter un rapide
coup d'oeil.
A mesure que l'on s'avance de Boli vers Moudourlou,
le long de la vallée du Boli Sou, la contrée revêt une phy-
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sionomie de plus en plus dilTérente de celle qui caractérise
la région entre Gumuschabad et Boli. Quand, à cinq lieues
environ au sud-ouest de cette dernière ville, on quitte le
Boli Sou pour gravir les flancs nord-est de l'Abbas Dagli,
sur lesquels est situé, à une altitude de 1 ,473 mètres, le petit
village alpestre de Guneï^ on voit des dépôts de travertin,
évidemment très-récents, remonter assez haut les flancs de
la montagne; mais, plus près de Guneï, ils sont remplacés
par des conglomérats composés particulièrement de fragments
de grès jaunâtre à grain fin, de marnes diversement
coloriées (blanches, noires, rouges, etc.) et de calcaire
j a u n â t r e compacte ; on ne tarde point à trouver sur place
les roches auxquelles tous ces éléments avaient été empruntés,
aussitôt que l'on quitte Guneï en descendant les
flancs sud-ouest de l'Abbas Dagh pour regagner de nouveau
la vallée du Boli Sou; ainsi, entre Guneï et Moudourlou,
les marnes, les grès jaunâtres ou blanchâtres et les calcaires
j a u n â t r e s ou grisâtres percent sur beaucoup de points en
couches inclinées au nord, sous des angles de 1 5 à 2 5 degrés.
De même, à 3 lieues environ, au sud-ouest-sud de Guneï 2,
les contre-forts méridionaux de l'Abbas Dagh sont composés
d'un grès compacte à grain très-fin, de teinte grise passant
'I. La région alpestre au milieu de laquelle est silué Guneï est revêtue
de magniGques forêts, parmi lesquelles domine la belle espèce Abies orienlalis
Poir., associé à quelques Quercus iberica MB. et Acer obliisifolium
Sibth. A l'époque oft je me trouvais à Guneï (9 mai 1850), le peu do
céréales qu'on y cultive étaient encore complètement vertes.
2. Dans ces parages, la vallée de Boli Sou, dont l'altitude y est d'environ
-1000 mètres, commence à se revêtir de buissons deJuniperus oxycedros,
ainsi que de quelques individus clair-semés de Pynts amygdaliformis ;
la végétation arborescente se développe de plus en jilus à mesure que
l'on remonte la vallée pour se rapprocher de Moudourlou.