T E R R A I N TERTIAIRE INFÉRIEUR.
Cardiiim Kouleliensis, d'Arcb.
¡Vimimidües. Ramondi, Defr.
— scabra, Lam.
— jAicasana, d'Arch.
— planilla la, d'Orb.
— riiscorbina? d'Arcli.
AlveoUna... longa, Czj.
OrbiloUles.. coniplanata, Lamlc.
JMOUICS et empreintes iiidét. de Curdiimi, Orhitoïdes, etc.
A mesure que l'on descend la vallée de Geukagatch, on
voit (à une altitude d'environ 1,050 mètres) apparaître la
vigne, et tout annonce au voyageur cjui arrive des froides
régions de Keredi et de Kouleli, qu'il est entré dans un
domaine climatérique complètement nouveau; aussi, lorsque
le i 9 août (1850) je traversais la vallée, le thermomètre
centigr. marqua à midi (à l'ombre) o0°,/i, aune altitude de
6/i2 mètres.
C'est à peu près à 3 lieues au nord de Kouleli que la
vallée commence à déployer ses richesses paléontologiques.
Les montagnes qui les i-enferment, et qui peuvent avoir de
Í200 à oOG mètres de hauteur, sont revêtues de belles forêls
de conifères, parmi lesquels dominent le sapin blanc [Ahies
peciinaia) et le pin laricio, tandis que le fond de la vallée
est orné de buissons de paliure piquant [Paliurus aculeatiis),
de tamaris des Gaules {Tamarix gallica), de plusieurs
espèces d'érable, etc.
Parmi toutes les roches qui composent ces montagnes,
ce n'est que le calcaire blanc qui est fossilifère ; les grès et
les marnes paraissent ne point contenir de traces organiques.
-1. \o\ez Paléontologie de l'Asie Mineure, p. IG4, pl. xi, fig. 4, a, b.
C H A P I T R E m.
A k lieues environ au nord de Kouleli, les régions supérieures
des montagnes se trouvent revêtues de dépôts lacustres
fort intéressants, dont je parlerai en traitant des terrains
tertiaires supérieurs. Ces dépôts descendent jusqu' à l'embouchure
du Geukagatch Sou dans le Ilammamiu Sou. Au reste,
à moins d'une étude minutieuse à laquelle je n'ai pu me
livrer, il serait très-difficile de déterminer avec précision nonseulement
l'extension des dépôts lacustres dans la partie
inférieure de la vallée, mais même la relation de ces derniers
avec les dépôts tertiaires marins, attendu que, malgré
la physionomie assez caractéristique que conservent les
roches de ces deux espèces de dépôts, elles sont quelquefois
dénuées de fossiles sur des espaces assez considérables, et
offrent de grandes variétés sous le rapport stratigraphique.
Tel est notamment le cas dans l'endroit où (non loin de
Hadjiler Abbas) le Geukagatch Sou opère sa jonction avec
le Hammamlu Sou et où ce dernier est resserré par des
falaises abruptes, composées de bancs horizontaux de calcaire
blanc, de grès et de marnes rouges ou blanches, complètement
dénuées de traces organiques, et dès lors pouvant
également appartenir à des dépôts marins ou lacustres.
Les rochers abrupts qui, à l'embouchure du Geukagatch
Sou, bordent des deux côtés le Hammaml u Sou, laissent
à peine un endroit accessible pour traverser ce dernier sur
un pont en bois. Les hauteurs, dont celles qui hérissent la
rive droite sont moins élevées que celles du bord opposé, se
rattachent à un rempart montagneux assez considérable, qui
se dresse à peu de distance au nord du Hammamlu Sou et
sépare la vallée arrosée par ce cours d'eau de la vallée qui
traverse l'Aratch Sou. L'espace compris entre ce rempart
et le Hammamlu Sou est occupé par des collines composées
lli'iti, ••