2IS T E R R A I N TIÎRTIAIRE INFÉRIEUR. C H A P I T R E H. 213
long des flancs des hauteurs, qui limitent la plaine des côLés
du nord et du sud. Près de Mikhalitch, les dépôts détritiques
composent les bords de la rivière du même nom,
sans laisser percer la charpente solide de la contrée.
Avant de nous avancer plus à l'est de IMikhalitch pour
nous rendre à Bloudania, nous nous arrêterons un moment
sur les bords méridionaux du lac de Maniyas, bords que
je n'ai point visités, mais à l'égard desquels BIM. Hamilton
et Strickland ' nous fournissent des données qui s'accordent
parfaitement avec ce que j'ai été dans le cas d'admettre
à priori, en me fondant sur les observations faites
par moi dans les régions limitrophes.
Les deux savants signalent des calcaires jaunâtres à
grain tin, sur une ligne de 18 milles anglais qu'ils ont
parcourue de l'est-nord-est à l'ouest-sud-ouest, dans la direction
du bord méridional du Jlaniyas Gueul, ce calcaire
plonge sous un angle considérable au-dessous du lac (par
conséquent au nord) et repose probablement sur les teirains
de transition qui composent le massif de l'Olympe.
Des calcaires semblables sont signalés par MM. Hamilton
et Strickland, entre le bord méridional du lac et les
villages Hdiz, Sousoughourlou et Kebsid, oii ces calcaires
se trouveraient associés à des schistes argileux [argilaceous
schistes) et des grès micacés. Ces derniers formeraient
des collines des deux côtés du Sousourou Tchaï. Tous ces
dépôts, bien qu'offrant souvent un habitus qui les rapproche
des terrains de transition, sont rangés par les deux
savants angUiis dans le terrain crétacé, notamment dans
l'étage hippuritique.
I. Transact, of the geol. Soc. of London, an. 1841, vol. vi, p. 10 et seq.
Sans admettre celle dernière classification, qui n'est pas
suffisamment constatée, et se trouve d'ailleurs entachée
par l'état encore peu avancé où l'étude du terrain crétacé
était à l'époque de la publication du travail dont il s'agit,
les observations de MM. Hamilton et Strickland rendent
très-probable que le terrain auquel appartiennent les dépôts
signalés par moi dans la région septentrionale du lac de
Maniyas, compose également la région méridionale de ce
lac, et cjue de plus, les uns et les autres se rattachent,
comme autant de membres d'un seul et même terrain, à
tous ces dépôts calcaires crétacés et marneux que j'ai
constatés, d'un côté entre Ayasma et Edremid, ainsi qu'entre
le Bakur Tchaï, Balikesri et Ivrindi, et de l'autre côté,
entre Yénidjé Koï et Bolat. D'ailleurs, à peu de distance,
au nord-est-nord de Balikesri, notamment dans le défilé ou
col de Demir Kapou, j'ai observé le long du Sousourou
Tchaï des calcaires analogues à ceux qui dominent dans la
coupe que nous avons tracée entre Guiaour Kevi et Blikhalitch,
coupe que nous allons continuer mainteucant, en nous
rendant de Mikhalitch à Moudania par la rive septentrionale
du lac Aboullonia et à ti'avers la vallée de l'Ulfor
Tchaï.
X,
A peu de distance au nord de l'endroit où le Mikhalitch
Tchaï opère sa jonction avec l'Aboullonia Gueul par
l'intermédiaire de l'Ouloubad Tchaï, on voit une rangée de
collines alignées le long du bord septentrional du lac, mais
dont elles sont séparées par une étroite bande lacustre. Ces