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caraclciisces par les llippuriles, les dépôts qui représenlent
en Asie Mineure le groupe supérieur du lenvain crétacé,
reposent ininiédialeuient sur les terrains de transition, de
môme que cela jiaraît être le cas à Tégai'd dn tei'i'ain jurassique
signalé par M. Sclilehan (p. h) sur le littoral septiMilrional
de la Paphiagonie (parages d'Amasry),
lY. Quand lions comparons le teri'ain crétacé de l'Asie
jMineure avec celui des contrées limitrophes, notamment
avec la Russie européenne et le Caucase, avec la Perse, la
Turquie d'iùirope et la Grèce, nous voyons que le terrain
crétacé y est plus complètement développé qu'en Asie
J i i n e u r e . ou du moins que partout où il est réduit aux étages
représentés dans cette contrée, ces étages sont plus riches
en fossiles que dans la péninsule anatoli(|ue.
lui elTet, bien que le Wealdien n'existe point ni en
Pxussie ni en Pologne, le Gault et le Néoconrieu ne font
point défaut à la Crimée' . Il est vrai cpe dans les dépôts
ci'élaces de la Russie, placés au nord de la péninsule taurique.
l'existence non-seulement du gault et du néocomien,
mais même de la craie tuffeau n'a pas encore été démontrée
% en sorte que le terrain crétacé n'y est représenté
I. Hans sa longue liste des fossiles recueillis en Crimée pendant l'année
1851) (voyez The Quart. Journ. of the geol. Soc. of London, v. XÍV,
p. 133';, "W. Baity cite I 17 espèces crétacées, dont 1 1 nouvelles; parmi ces
espèces, environ 48 se rapportent plus on moins au néocomien, et par conséquent
ne fournissent point do termes de comparaison avec les fossiles
crétacés de l'Asie Mineure, ce qui n'empêche point que là où ce parallèle
peut avoir lieu, c'est-à-dire pour la craie blanche et la craie tuffeau caractérisées
eu Grimée par do nombreux fossiles, l'iVsie Mineure se montre
extrêmement pauvre, et n'a en commun avec la Crimée que 4 espèces,
savoir : TerchntUdu setniglobosii, OsLrea vesictdaris, Exogyra columba,
et Inoccramus Lamarkii.
î. Voyez M. et K. The Geology of Russia in Europe, etc., v. 1,
que par la craie blanche, mais par contre, cette dernière y
est bien plus riche en restes organiques que dans l'Asie
iMineure. puisqu'on y compte déjà 5i2 espèces, clhtTre qui
serait beaucoup plus considérable si l'on y ajoutait toutes
celles qui n'ont pas encore été unanimement admises par tous
les paléontologistes russes ^ Or, parmi les 52 espèces positivement
constal;ées dans la craie blanche de la Russie (au
nord de la Crimée), je n'ai pu en trouver que 5 dans la
craie blanche de l'Asie Mineure, savoir : [noceramus
Lamarkii, Brong, {Cuvieri, Want.), Ostrea veskidaris el
larva, Exogyra columba et Ananchylcs ovala; de plus, les
Ammonites et les Belemnites, représentées en Russie par
plusieurs espèces, n'ont pas encore été constatées dans la
craie blanche cie l'Asie Mineure, tandis (lue d'une autre
p a r t , l'étage crétacé supérieur de la Russie paraît ne pas
posséder les Rudistes.
p. 260. Il est \rai, IH. d'Eicliwald signale [Zeilschr. der deulsch. ijeol.
(lesellsch., ann. 1866, v. XVIIl, p. 24d-28'2) le gault et le néocomien dans
les jiai-ages de Kliorosi howo, prés de Ifoscou (marcjué comrao jurassiques
sur la carte de M. V. et Iv.) ; mais MM. Trautschold et Aucrbacli protestent
énergiquement contre cotte assertion du savant et infatigable autour de la
Lelhoea rossica.
1. Dans la Geology of Russia in Europe, publiée en 1845, il n'y a quo
13 espèces crétacées décrites par A. d'Orbigny, et1.5 espèces mentionnées
sur la marge do la carte géologique, ce qui porto à 28 le chiffre total des
espèces crétacées indiquées dans le célèbre ouvrage, qui a su conserver sa
valeur pendant près d'un quart de siècle écoulé depuis répocpie de sa
publication, privilège accordé à bien peu d'ceuvres, surtout aux: oeuvres
géologiques. Cependant depuis cette époque, le nombre des fossiles crétacés
do la Russie s'est accru et s'accroît tous les jours, en sorte qu'en 1853,
M. d'Archiac a pu ajouter [IHsl. des proy. de la Géol., t. V) aux espèces
signalées dans la Geology of Russia in Europe, 32 autres, d'après les travaux
des savants russes qu'il cite avec son exactitude accoutumée ; ce qui
porterait lo montant total des espèces de la zone crélacéo (craie blanche).