T I Í R R A I N CUETACIl.
lacée le rôle réservé dans le Caucase aux ]5orpliyres, lout
en se présenlanl sous deux formes essenliellemenL différentes
par leur origine, savoir sous la forme d'une roche éruplive
et sous celle d'une roche mélamorphiiiue. En effet, si,
comme nous l'avons vu sur plusieui's points de l'Asie ¡Mineure
un cachet très-prononcé de roche éruptive est empreint
à la serpentine, il est aussi des cas oii celle-ci y
accuse une tout autre origine; ce qui a notamment lieu
jmrlout où les roches serpentineuses et lalqueuses se trouveuL
si intimement liées avec les roches crétacées et tertiaires,
qu'il devient impossible de saisir une limile quelconque
entre elles \
Enfin, si nous comparons le terrain crétacé de l'Asie
Blineare avec celui de la Russie d'Europe et des provinces
caucasiennes, au point de vue de la slratigra]ihie et des
relations qui existent entre les dépôts crétacés et les autres
terrains, nous trouvons des traits de ressemblance assez
prononcés à côlé de quelques divei'gences.
Ainsi, les plongements au nord, nord-est et nord-esLnord,
dominants en Asie ]\lineure, paraissent être également
fréquenls dans la Crimée, dans la zone crétacée du Donetz
•I. Roches crupiiveSj p. 434.
"2. C'est seulement dans leur association intime avec les dépôts crétacés
et tertiaires que les roches serpentineuses de l'Asie Mineure pourraient
ra])pelor les ciirieux pliénoraènes de métamorphisme, dévelo|)pés sur une
si grande échelle en Ecosse, dans les parages de Cari'ick et d'Ayrshire, où
Sir Roderick Murehison, et surlout James Geikie {Quart. Jourii. Ceol. Soc.,
V. XXI I , p. 513) les ont admirablement étudiés. Toutefois, j e le ré|)èle, los
exemples signalés à Carrick et à Ayrsliirc ne sont applicables qu'à quel-
<iues serjienlines seulement de l'Asie llineure, mais non ¡¡oint aux por-
])hyres, dioriles, etc., compris on Angleterre dans la longue série des
roches métamorphiques.
R É S Ü M É .
(parages de Lougan) \ de même que dans les provinces caucasiennes;
et si siu' le littoral septentrional de l'Asie Miueure,
la craie tuiîeau d'Eregli contraste par ses couclies horizontales
avec le redressement des couches crétacées du littoral
oppose (Crimée), les conditions stratigraphiques d'Eregli se
reproduisent en Russie (à l'ouest cl'Uralsk)' dans un étage
(craie blanche) très-voisin de celui de l'Asie Mineure, et
renfermantcomme ce dernier ïinoceramu.s Lamarkii, Brong.''.
Quant aux relations entre les dépôts crétacés et ceux
des attires terrains, l'analogie entre l'Asie Mineure et la
Russie d'Europe, ainsi que le Caucase, est bien moins prononcée.
il est vrai que, de même qu'en Asie iMineure, en
Russie le terrain crétacé repose très-souvent immédiatement
sur les terrains paléozoïques, comme par exemple dans les
parages de Lougan (rive droite du Donetz), où la craie
blanche recouvre en stratification concordante (mats à
angles d'inclinaison beaucoup moins considérables) le terrain
carbonifère S cà Voroneje, où le terrain crétacé a pour
base le terrain dévonien % etc. Cependant, sur plusieurs
autres points (Izume, Simbirsk, Saratof, etc.), la craie
blanche et le grès vert reposent sur le terrain jurassique,
ce qui paraît être encore plus souvent le cas dans les provinces
caucasiennes.
1. The Geology of Russia, etc., v. I, p. 266.
i. Ibid., p. 272.
3. Ibid., p. 266. Un autre exemple de la craie blanctie horizontalement
stratifiée se produit également dans une contrée limitroplio de l'Asie
Mineure, savoir le long du litloral de la Caspienne, où elle recouvre te
t e r r a in de transition à couches fortement redressées. (D'Archiac, llisl.
des progrès de la Géologie, t. V, p. 409.)
4. l'ho Geology of Russia, oie., v. I, p. 166.
5. Ibid., p. 271.