132 TERRAIN Gli ETAGE. RÉSUMÉ. -13:!
R É S U M E .
I . Sous le rapport de leur âge tel qu'il est indiqué par
les fossiles qu'ils renferment, les divers dépôts crétacés de
l'Asie jMineure peuvent être considérés coninie se rappoilant
au lireniier et au deuxième groupe du terrain crétacé
(groupes dont, à la vérité, ils ne reproduisent (|ue quel([ues
membres), savoir la craie blanche et la craie luHéau.
C'est dans la craie bianche que se rangeraient les dépôts
d'Abdi Pacha et d'Ekhtyoglou, en Bithynie (p. 53), ceux
d'Amasia, Pont (p. 98), de Niksar, ibid. (p. 122), d'IIipsala,
ibid. (p. 110), de Kotanis, ibid. (p. 12/i), de Tchardalv,
ibid. (p. 12G), et d'Akdjagyl, \ihid. (p. 127), enOn
ceux de Bardak, en Arménie (p. loi ) , renfermant des
Gyclolites voisines de la Cyciolites cancellata, qui rappelle
beaucoup, selon M. d'Archiac S les Cycloliles répandues
dans le h" étage crétacé de la Charente-Inférieure, c'est-àdire
de l'étage situé immédiatement au-dessous de l'assise
à Exogyra cohimba^'. Quant à la craie tuffeau, elle ne se
trouverait représentée en Asie Mineure que par un dépôt
peu étendu, situé entre Kizildjabounar et Eregli (p. 72),
formant par conséquent mie espèce d'enclave isolée au
milieu delà craie blanche.
I I . Sous les i-apports stratigraphiques et pétrographiques,
le terrain crétacé de l'Asie ?ilineure olTre des différences
assez considérables selon les localités; cependant il ré-
1. Voyez Paléontologie de l'Asie Mineure, x>' ''OO-
2 Voyez d'Ai-chiac, Jlist. des progrès de la Géologie, t. IV, p. 429.
suite de l'ensemble des indicaiions stratigra])hiques données
dans la revue que je viens de faire des dépôts crétacés (ou
probablement tels) de la péninsule, que ce sont les deux directions
suivantes qui y dominent : nord-est — sud-ouest et
nord-ouest ou ouest-nord-ouest — sud-est ou est-sud-est,
avec plongements au nord-ouest, nord-est, nord-est-nord,
sud-est, sud-ouest, et sud-ouest-sud, tandis que les directions
est-ouest et nord-sud, avec plongements au nord, sud,
est et ouest, paraissent être comparativement assez rares.
C'est particulièrement dans les dépôts qui, entre Kizildjabounar
et Eregli, représentent le groupe crétacé le plus
ancien de la péninsule (craie tulTeau), que les conditions
stratigraphiques conservent le plus leur caractère normal,
les couches étant pour la plupai't presque horizontales;
c'est aussi là (|ue les grès paraissent dominer davanlage.
Par contre, les dépôts qui se rapportent à l'horizon le plus
élevé, notamment les assises caractérisées par les Rudistes
(p. 98 et 122), sont précisément ceux dont les caractères
péti'ographiques s'éloignent le plus du faciès habituel des
roches ci'élacées, et dont les condilions stratigraphiques
oll'rent les perturbations les plus violentes ; tel est le cas dans
les parages de Smyrne (p. oh) et surtout dans ceux d'Amasia
(p. 98), non-seulement composés de calcaires et de
conglomérats à facies de terrains de transition, mais encore
confusement niélangés avec des micaschistes et des thonschiefer,
et de plus, passant à des roches talqueuscs; oi'
celte relation intime avec ces dernières (stéaschistes, chloritoschistes
et môme serpentir.e) paraît constituer un Irail
caractéristique pour ceux des dépôts crétacés de l'Asie Mineure
qui, bien que non fossilifères, rappellent par leur
facies les roches d'Amasia renfermant des llippurites.