32 ïliliUAlN CKÉTACÉ.
plisscmeat de cotte pénible lâche, lous mes nioraenls furent
complétemenl absorbés par ce que je considérais comme
étant le plus urgent, je ne suis malheureusement pas dans
ce cas d'ajouter rien de nouveau au travail ])ublié par
fil. Strickland sur les dépôls sédimentaires de Smyrne, et
qui, nonobstant sa date fort reculée, est encore ce qu'il y
a de moins défectueux à cet égard. En conséquence, je
crois de mon devoir d'en donner ici un rapide aperçu, en
renvoyant pour de plus amples détails tant au texte original
lui-même qu' à l'ouvrage de M. d 'Ar c h i a c o u v r a g e qui sera
toujours le dépositaire le plus précieux de tout ce que nous
savons sur la constitution géologique de notre globe.
II.
D'après M. Strickland % le terrain crétacé des environs
de Smyrne, caractérisé par des hippurites, constitue trois
lambeaux détachés de dimensions très-diverses.
Le plus considérable de ces lambeaux est celui que représente
le mont Sipylus (Manissa Dagh), dont une partie seulement
du revers méridional est occupée par une bande étroite
de dépôts lacustres, en sorte que, conformément à la carte du
savant anglais, le domaine crétacé de Sipylus pourrait être
approximativement délimité, au nord, par une ligne tracée
depuis le village de Karaglanlu jusqu'au ruisseau qui sort
du lac Karageul et débouche dans le Gediz Tchaï; à l'ouest,
d'abord par ce ruisseau et ensuite par une ligne partant de
1. Voyez Uisloire des progrès du la Géologie, t. V, p. 373 el siiiv.
"2. Voyez Transacl. of Ike geol. Soc. of London, vol. V, p. 394, avec
une carlo géologique des environs do Smyrne et cinq coupes.
C H A P I T R E PREMIER. 33
l'extrémité méridionale du lac Karageul et s'arrêtant à une
lieue environ au nord de Bournabat; au sud, par une ligne
ondulée qui s'élèverait au nord des parages de Bournabat le
long du versantméridional duSipylus jusqu'au village Yakka,
et de là redescendrait de nouveau, d'abord au sud et puis à
l'est, en se terminant à peu de ctistance au nord de la rive
gauche du Nirafi Tchaï; enfm une ligne courbe qui, partant
du point où se termine la limite méridionale, longerait
la rive gauche du Nimfi ï cha ï jusqu' à Karaglanlu, représenterait
la limite orientale de ce premier lambeau crétacé.
Le.deuxième lambeau crétacé est séparé de celui du Sipylus
par la bande lacustre précédemment mentionnée. Il a
une forme très-irrégulière et se termine au nord par un col
étroit, qui longe le cours supérieur du Nimfi Tchaï du sude
s t - s u d au nord-ouest-nord, et sépare la plaine alluviale
de Bournabat de celle de Nimfi. A peu de distance, au sud
du village LIadjilar, ce col s'élargit considérablement en
s'étendant à l'est jusqu' à Nimfi, à l'ouest jusqu'à Kukiudja,
et au sud jusqu' à la rive droite du Takhtalu Tchaï, oii il se
termine en pointe, à 2 lieues environ à l'est de Sedi Koï.
Ce lambeau crétacé, que l'on pourrait désigner par le nom
de Takhlalu, à cause de la montagne de ce nom qu'il renferme,
s'appuie au sud-est contre les schistes micacés et
argileux du Tmolus.
Le troisième lambeau crétacé est situé à environ 1 1/2
lieue à l'ouest de Smyrne, entre les parages de Baghtché
Koï et ceux de la petite ville de Kelisman. Ce domaine, que
l'on pourrait désigner par le nom de Corax, d'après celui
de la montagne qui se trouve dans son enceinte, est séparé
du domaine crétacé de Takhtalu par le massif trachytique
qui s'étend à l'ouest de Smyrne, le long du littoral méridio-
3