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C H A P I T R E m.
DÉPOTS CRÉTACÉS DU PONT ET DE L'AHMÉNIE.
Région comprise entre Tcliatal Khan et Kavak. — Calcaires percés par les dolérites
entre Laclik et Agovan. — Mont Lnkman. — Roches très-variiies qui le
composent. — [lippurites cornu-vacciniam. — Roches à fades de grauwacke.
— Argiles horizontalement stratifiées entre Amasia et Yaliniz. — Conglomérats
récents entre Yaliniz et Kausa. — Sources thermales de Kausa. — Calcaires
marneux entre Kausa et Kavak. — Gorge remarquable qui traverse le Ferhad-
Dagh. — Calcaires des parages de Ilennes Kevi renfermant des empreintes
confuses d'Ammonites. — Roches à fades de grauwacke de Tokat. — Gîtes
d'argent sulfuré et de pyrites de fer et de cuivre dans les environs de Tokat.
— Conclusions auxquelles conduisent les travaux miniers dont ces gîtes avaient
été l'objet. — Fré(iuence des tremblements de terre i. Tokat. — Mélange
chaotique de roches diverses entre Tokat et Banlis. — Marnes vertes fossilifères
entre Ilipsala et Khamarly. — Schistes et calcaires d'âge incertain, confusément
réunis entre Tokat et Zilé. — Physionomie végétale de la région
comprise entre Tokat et Amasia. — Calcaires, gi'ès et conglomérats entre
Tekkékoi et Tekkélu. — Restes organiques entre Ferengué et Niksar. —
Lambeaux sédimentaires au milieu des roches éruptives qui dominent entre
Niksar et Ketchi Deressi. — Calcaires de Tchaltimar et de Fatisa. - Coupe
intéressante i. travers la contrée comprise entre Niksar et Akdjagyl. - Lambeaux
crétacés entre Litchig et Bardak.
Comme en nous rendant de Kara Arslan à Samsoun
(p. 89) . nous avons déjà traversé l'espace compris entre cette
dernière ville et Tchatal Khan, celui-ci pourra nous servir
de point de départ pour nous rendre à Ladik par Kavak.
Sous le double rapport de la physionomie extérieure
ainsi que de la nature des roches, la contrée comprise entre
ïchatal Khan et la ceinture trachytique qui entoure Samsoun,
offre la plus grande similitude avec la région que l'on
traverse depuis Tchatal Khan jusqu'à Kavak. C'est toujours
un pays très-accidenté, à montagnes comparativement
peu élevées, mais fort boisées, séparées les uiies des
autres par des vallées étroites qu'arrosent de petits cours
d'eau parfaitement à sec pendant l'été; de même, la roche
dominante est également représentée par des calcaires et
des marnes, offrant les plus grandes variétés sous les rapports
de leur texture et de leurs teintes; enfin pour compléter
l'analogie entre les deux contrées susmentionnées,
les roches sont le plus souvent fortement redressées, sans
exclure cependant sur certains points une stratification
presque horizontale.
Le cours supérieur du Merd Irmak, est séparé du système
hydrographique du Tersakan Sou par un massif calcaire
assez élevé et extrêmement boisé, que traverse le
sentier conduisant de Kavak à Ladik. Le Tersakan Sou
coule rapidement au milieu d'une vallée très-pittoresque,
et ce qui est assez rare en Asie Mineure, il conserve dans
son cours inférieur, même en été et en automne, un volume
d'eau assez considérable ; mais dans la proximité de l'endroit
où il opère sa jonction avec le lac de Ladik, et où il
porte le nom local de Sousoustcham Sou, son lit ne renferme
en été qu'un mince filet d'eau, qui d'ailleurs va se
perdre dans la surface unie (quoique toujours pittoresque)
qui compose cette partie de la vallée et la rend çà et là un
peu marécageuse.
Les montagnes calcaires qui bordent la vallée de Tersakan
Sou, sont sur plusieurs points percées par les tra