T E R l i A I N CHÉÏACfi.
de 1,080 mètres), les calcaires marneux, rougeàlres ou
fonces, à couches plus ou moins redressées (N. de la
coupe), renferment les fossiles suivants :
Terehralida pontica, d'Arch. '
Xti-mniiiUles Ramondi, Defr.
— Gueliardi, d'Arch. -
— obesa. Leym.
— expoiienSj Sow.
— spira, do Rois.
Orhiloides submedia, d'Arch.
On le voit, ce sont là des fossiles de terrain tertiaire
inférieur, ce qui prouve que la limite entre ce terrain et le
terrain crétacé doit se trouver sur l'espace de 3 lieues qui
sépare Kotanis de Kassoba; malheureusement cette région
est tellement bouleversée par les éruptions doléritiques que
les deux terrains se trouvent pour ainsi dire confondus, de
manière à rendre cette délimitation extrêmement difficile.
Dans tous les cas, on n'a pas plutôt quitté Kassoba pour
remonter vers Yaghsian, que le terrain tertiaire inférieur se
ti'ouve brusquement remplacé par les dolérites, au milieu
desquelles on chemine jusqu'à environ 2 lieues à l'est-sudest
de Yaghsian; puis en descendant la hauteur considérable
qui poi-te ce dernier village, on voit reparaître les
dépôts sédimentaires (c'' de la coupe, p. 428), mais
I. Voyez Paléontologie do l'Asie Mineure, p. 134, pl. IV, T. 5, a, b.
"2. A l'époque où M. d'Archiac rédigeai t son travail sur la faune tertiaire
inférieure de l'Asie Mineure, je n'étais pas à môme de lui fournir la localité
où cette Nuramulite avait été recueillie, mais depuis l'impression de la
Paléonlolorjie, j'eus le plaisir de retrouver dans mes notes les indications
les plus positives à cet égard, aussi bien que sur la localité relative à
ia ¡\ummulUes obesa.
C H A P I T R E III. 125
malheureusement dénués de tout débris organique tant
soit peu reconnaissable, car les quelques empreintes de
coquilles brisées, répandues çà et là, n'admettent aucune
détermination positive ; cependant les caractères pétrographiques
de ce dépôt rappellent plutôt les roches qui composent
le terrain crétacé de Kotanis, que celles qui figurent
dans le dépôt nummulitique de Kassoba; c'est un calcaire
de texture grenue ou homogène, de teintes rosaire, jaunâtre,
grisâtre ou blanchâtre, passant à des schistes marneux
ou à un grès rouge ou violet, à grain très-fin, çà et là
traversé de bandes de silex noir; quant aux caractères strati
g r a p h i q u e s , ils olfrent les plus grandes variétés, les
couches étant bouleversées et rejelées en tout sens. Ce lambeau,
que je range provisoirement dans le terrain crétacé,
n ' a pas un kilomètre d'extension de l'ouest à l'est, et se trouve
promptement remplacé (à 2 lieues 1/2 à l'est de Yaghsian)
par les dolérites qui s'étendent jusqu'aux parages limitrophes
de Tchardali, où (à à lieues 1/2 à l'est de Yaghsian),
surgit de nouveau un dépôt sédimentaire, (c^ de la coupe,
p . 128), également dépourvu de fossiles, mais qui néanmoins
présente des traits de ressemblance avec le terrain
crétacé beaucoup plus significatifs que le dépôt précédent,
car les calcaires qui composent le dépôt dont il s'agit sont
distinctement stratifiés, à couches plongeant au sud 10° est,
sous des angles de 25 à 90 degrés. Or ce plongement est
conforme à celui du lambeau calcaire (c® de la coupe) qui,
à peu de distance à l'est de l'endroit susmentionné, renferme
des fossiles crétacés. En etfet, à 2 kilomètres environ
à l'est de Tchardak, on gravit un plateau où les calcaires,
d'abord localement percés par des dolérites, s'élèvent à
une altitude de 1,700 mètres, en formant une dépression